La face cachée du nucléaire
et l'accumulation de déchets radioactifs
APRÈS PLUS DE QUARENTE ANS D'EXPLOITATION, DES REACTEURS
NUCLEAIRES TOMBENT EN PANNE
Constatant que l'essentiel du parc nucléaire
français arrive au cap des 40 ans : 58 réacteurs
de 19 centrales nucléaires, l'usine de retraitement de
la Hague (corrosion détectée sur des évaporateurs),
les réacteurs de recherche de Caradache, Saclay, Marcoule,
Monsieur P-F Chevet, président de l'ASN,
estime que les travaux pour assurer la sureté dans le nucléaire
sont des enjeux sans précédents : ils vont coûter
plus de 50 milliards d'euros à EDF, sans compter la mise
aux normes post-Fukushima, le contrôle d'équipements
neufs tels que l'ITER, du réacteur Jules-Horowitz, et de
l'EPR de Flamanville... et il faudra se prononcer sur l'arrêt
ou la prolongation de Tricastin 1 avant 2019.
Alors
que l'EPR de Flamanville est toujours en chantier avec un coûteux
retard à cause de cuves défectueuses, le Directeur
d'EDF voudrait faire construire 6 nouveaux EPR pour maintenir
la compétence française en la matière...
On constate en effet l'incompétence des ingénieurs
du nucléaire depuis quelque temps.
Depuis 1996,
la sureté se dégrade dans les centrales françaises
qui ont vieilli, et l'entretien ou les réparations sont
à la charge de sous-traitants, dont les ouvriers précaires
ne sont pas protégés des dangers de la radio-activité
comme il le faudrait (Sciences et Avenir d'avril 1997).
Le nombre d'incidents recensés sur les réacteurs
nucléaires a beaucoup augmenté : anomalies en série,
fissurations, usure des tubes de vapeur, dégradation de
l'acier des cuves, fuites radio-actives (plutonium
détecté dernièrement dans le limon de la
Loire), accidents à répétition, à
Chinon, entre autres.
Pour 50 ans d’électricité, 500 000 ans de radioactivité !
Dans
le domaine du nucléaire, qu'on ne maîtrise
toujours pas, il reste un problème crucial, insoluble
: la gestion des déchets
hautement radio-actifs. De plus, une nouvelle
catastrophe faisant plus de 100 000 victimes, après
celle de Tchernobyl, est
arrivée, au Japon,
et cela s'aggrave de jour en jour. Selon la direction
des vents, la dissémination des rejets de radioactivité
dans l'atmosphère retombe un jour et s'introduit
dans nos poumons. Quant aux effluents radioactifs qui
contaminent les océans et les mers, on les retrouve
dans les poissons et les fruits de mer qui sont pêchés
actuellement. Les déchets nucléaires sont
radioactifs des centaines de milliers d'années,
voire plus pour le plutonium. La France, avec le parc
de centrales le plus important d'Europe, en produit environ
3 000 m3 par an. Provisoirement stockés
dans des piscines à La Hague et à différents
endroits, ils attendent que des lieux appropriés
pour leur enfouissement sous terre soient répertoriés
et aménagés. Suite...
Le nucléaire est
avant tout militaire et c'est là le danger
majeur. la bombe atomique, arme ultime
pointée sur les populations, est une abomination,
et la stratégie de la
terreur par la dissuasion n'est pas justifiée...
Sinon,
c'est le thorium qui aurait été choisi à
la place de l'uranium...
L'électricité
fournie par EDF est d'origine nucléaire à
80 % parce que les énergies renouvelables n'ont
pas été favorisées ni aidées.
Seule, l'industrie d'armements,
gourmande en énergie, ne peut s'en passer, mais
la société civile pourait s'en passer. Il
faut renverser cette tendance !
Localisé
à Caradache, le
projet
ITER va nous coûter les yeux de la tête
pour une hypothétique fusion nucléaire qu'il
serait peut-être possible de maitriser dans 100
ans (à condition qu'il n'y ait pas d'accident majeur
dans ce labo d'enfer d'apprentis-sorciers qui cherchent
à mettre le soleil en boite pour produire de l'énergie).
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Fuites à la centrale nucléaire de Fessenheim :
des amendes requises contre EDF
La prolongation de la centrale la plus vieille de France était
très controversée. Deux amendes de 3 500 euros ont
été requises contre EDF et l'ancien directeur de
la centrale. Il leur est reproché d'avoir minimisé
des incidents survenus début 2015. Suite...
Fessenheim
: des associations antinucléaires portent plainte contre
EDF et Areva.
Plusieurs associations antinucléaires annoncent dans un
communiqué déposer plainte contre EDF et Areva suite
à la détection d'une anomalie sur le réacteur
2 de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin).
Greenpeace, le réseau "Sortir du nucléaire",
ou encore “Stop Fessenheim” demandent au parquet de
Paris l'ouverture d'une enquête notamment pour "mise
en danger délibérée de la vie d'autrui".
L'Autorité de sûreté nucléaire a détecté
des anomalies dans 400 dossiers de fabrication de l'usine Areva
du Creusot. L'une d'elles concerne un générateur
de vapeur du réacteur numéro 2 de Fessenheim, arrêté
depuis mi-juin 2016.
Des anomalies préjudiciables à la sûreté
de l'exploitation : les associations reprochent à Areva
et EDF d'avoir mis en service un équipement ne satisfaisant
pas aux exigences essentielles de sécurité. Areva
affirme, de son côté, que, pas davantage que les
autres anomalies, celle-ci n'est préjudiciable à
la sûreté de l'exploitation. (article de www.francetvinfo.fr/societe/)
Les Allemands pourraient avoir à subir les conséquences
des incidents ou accidents toujours possibles, (ainsi que pour
Cattenom), ces centrales étant près de la frontière,
et ils en attendent l'arrêt définitif, comme cela
a été promis par le président F. Hollande
en 2012.
Faut-il prolonger Tricastin n°1 ?
Le président
de l'Autorité de Sûreté Nucléaire,
M. Pierre-Franck Chevet, se pose la question, car il faudra bien
décider d'ici 2019... comme pour Bugey, Dampierre, puis
Gravelines... qui ont des réacteurs vieux de près
de 36 ans ! Mais la politique est plombée par le lobby
du nucléaire !
Les
incidents sont assez fréquents dans les centrales, comme
celle de Tricastin, mais aussi à La Hague, où les
ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines. EDF emploi
des sous-traitants pour le démantèlement, et les
employés sont mal informés, très mal protégés
et mal considérés...
... Les cancers ne sont même pas reconnus comme maladie
professionnelle dans la plupart des cas !
Le nucléaire français n'a plus le vent en poupe
depuis la faillite d'AREVA, à cause de la mauvaise gestion
d'Anne Lauvergeon (confrontée à la justice pour
l'acquisition d'Uramin). Entre les pertes liées à
Uramin, la catastrophe de Fukushima et les retards dans la construction
de l'EPR de Flamanville et d'un EPR en Finlande, le spécialiste
du nucléaire est en pleine restructuration après
cinq années consécutives de déficit. C'est
EDF qui reprend la moitié du déficit, et on pense
que le reste va peser dans les deniers publics (les contribuables
n'auront pas le choix !). Un nouvel incident sur le réacteur
n°2 est survenu en février 2019 lors de la maintenance
entrainant un arrêt des opérations et la fermeture
du bâtiment de ce réacteur. C'est la troisième
fois qu'un tel incident se produit sur la tranche 2 du site de
Tricastin !
La quantité
de déchets nucléaires
qui s'accumulent dans des lieux de dépôt transitoire,
à Bure,
atteint des millions de tonnes, soit 1,5 milliard de m³,
et sans compter ce qui va en Sibérie ; l'uranium va à
Pierrelate, où il est racheté pour en faire des
munitions à l'uranium appauvri ; le plutonium
est pour les missiles nucléaires
: c'est la preuve que le retraitement des déchets ne représente
même pas 10 % (le MOX est du plutonium retraité),
alors qu'on nous faisait croire qu'il atteindrait 80 %. Les autorités
vous mentent en parlant de nucléaire bon marché
et sûr. On s'en rend compte maintenant que le parc de nos
centrales est à renouveler et que le démantèlement
des centrales vétustes n'a pas été pris en
compte, ni la sécurité. Il y a longtemps que nos
mines d'uranium sont épuisées et qu'on se fournit
à l'étranger, mais on s'entend dire que le nucléaire
nous rend plus indépendants en matière d'énergie.
Ce n'est plus vrai depuis longtemps ! Pareil au point de vue sécurité,
les centrales de plus de 40 ans inquiètent beaucoup de
gens...
L'Europe épingle les centrales françaises : "sécurité
insuffisante dans le nucléaire".
=> sortir
du nucléaire : Stop au Rafistolage !
Non
seulement la France n'a pas d'uranium mais les conditions dans
lesquelles AREVA
va l'extraire à l'étranger sont ignobles. Et il
faut savoir que l'on ne maitrise ni la réaction en chaîne
dans les réacteurs, - les catastrophes de Tchernobyl
et de Fukushima le montrent bien -, ni
la prolifération des armes nucléaires, ni le démantèlement
des centrales hors-service, ni le stockage des tonnes de déchets
ultra-radio-actifs pour des millénaires. De plus, les coûts
de l'électricité chez EDF sont sous-évalués,
ne prenant pas en compte la gestion des déchets à
long terme, le démantèlement des centrales vétustes,
les risques d'accidents catastrophiques. La
mauvaise gestion d'AREVA par Anne Lauvergeon n'a fait qu'aggraver
les choses, en accumulant un bilan financier désastreux...
L’ancienne présidente d’Areva a été
convoquée en mai 2017 par les juges. Au cœur des débats,
la valeur réelle de la société Uramin, achetée
1,8 milliard d’euros et les vilaines cachoteries de A. Lauvergeon...
Rapport du député Marc GOA sur le sujet.
En attendant, il y de graves incidents presque quotidiens dans
nos centrales obsolètes : de
l’acide chlorhydrique rejeté par la centrale de Cattenom
se déverse dans la Moselle... incident
le mois dernier dans un atelier de plutonium à La Hague.
Autre incident à Tricastin, où trois salariés
ont été contaminés par des liquides radioactifs,
ce lundi 7 octobre 2018.
Le pire
est devant nous avec le démantèlement
des centrales nucléaires vétustes et hors service...
On sait depuis toujours que le démantèlement des
réacteurs nucléaire n'est même pas possible
et qu'un dôme en béton recouvrira les vieilles centrales
en fin de vie pour les millénaires à venir...

La fusion nucléaire
maitrisée pourait résoudre le problème énergétique,
et ITER,
« réacteur thermonucléaire expérimental
international », est un projet de machine expérimentale
de type tokamak visant à montrer la faisabilité
d'un réacteur générateur d'électricité
utilisant le principe de la fusion. Ce projet est seulement destiné
à vérifier la « faisabilité scientifique
et technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source
d’énergie ». ITER
est actuellement en construction à proximité de
Cadarache (France), pour un prix exorbitant. 650
millions d’euros supplémentaires viennent d’être
attribués à ITER par le Parlement Européen,
uniquement pour l’année 2012.
Enquête-débat
entre Michele Rivasi et Jean-Pierre Petit à propos d'iter
"Uranium appauvri": on en fait des
munitions radioactives !
 L'uranium
appauvri est un déchet très abondant de l'industrie
nucléaire. Plus lourd que le plomb et doté de capacités
perforantes et incendiaires, ce métal constitue un noyau
"idéal" pour les obus anti-chars. Un
déchet radioactif utilisé comme banale matière
première dans des armes de guerre...! Les munitions
à l'uranium appauvri ne provoquent pas d'explosion nucléaire,
mais elles dispersent des particules radioactives dans l'environnement.
Ces armes se volatilisent en explosant. Et les poussières
d'uranium - appauvri ou non - sont radioactives et toxiques. Un
véritable poison pour l'organisme. Ingérées,
elles peuvent causer des cancers des reins, même à
faible dose. Inhalées, elles subsistent dans les voies
respiratoires et risquent de provoquer des cancers du poumon.
Ces munitions ont été largement utilisées
par l'armée américaine au Koweit, en Irak, en Bosnie
et au Kosovo. Des maladies telles que le syndrome de la guerre
du Golfe sont apparues dans ces zones de conflit, touchant des
combattants et des civils. Mais l'exposition à l'uranium
appauvri n'est pas reconnue officiellement comme en étant
la cause et ces munitions ne sont toujours pas interdites. Retour
2011. Au Japon, le tremblement de terre et
le tsunami ont occasionné des graves avaries aux réacteurs
de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA,
c'est une catastrophe sans doute pire que celle de Tchernobyl,
provoquant une contamination sur 250 km à la ronde. Les
compteurs Geiger en vente sont partis comme des petits pains.
Les masses d'air contaminé ont atteint l'Europe en quelques
jours, mais le taux de radioactivité reste faible du fait
de la dissémination. En 1957, un premier accident a eu
lieu en Russie, à Mayak
ou Maïak, répandant des radioéléments
dans l'atmosphère, l’explosion ayant projeté
des produits radioactifs à plus d’un kilomètre
d’altitude, ainsi que dans l’environnement. 270 000
personnes furent exposées aux radiations. Finalement, 10
000 personnes sont évacuées... Retour
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