Retour Nouvelles cliquez Alertes Suite Contact
Accueil Liens Galerie Aide Dossiers Archive Documents Réformes
     

LE DÉMANTÈLEMENT DES CENTRALES NUCLÉAIRES

parc français

Démanteler ces centrales nucléaires ? Impossible !

En France, il existe 121 installations nucléaires imposées aux Français sans aucune consultation démocratique. 14 d’entre elles sont arrêtées. Se pose aujourd’hui la question de leur démantèlement et du devenir de leurs déchets radioactifs. Les milliers de tonnes de déchets radioactifs qui s'accumulent poseront un problème aux générations futures, qui nous rendront coupables de leur avoir légué une telle ordure. Mais le pire est devant nous avec le démantèlement des centrales nucléaires vétustes et hors service. Que va-t-on en faire, vu le coût exorbitant du démantèlement et les problèmes techniques insolubles que cela comporte ? La volonté de démanteler repose sur le devoir de s'en occuper présentement et de ne pas faire peser aux générations futures ce lourd fardeau du démantèlement, alors que nous avons accumulé des dettes depuis des années... et que ce démantèlement coûtera aussi cher que de construire de nouvelles centrales. et que le stockage des déchets les plus radioactifs augmente sans cesse. Techniquement et financièrement, le démantèlement des réacteurs nucléaires du parc français semble impossible. D'ailleurs, le démantèlement de la centrale de Brennilis, a été arrêté. Depuis, un gros problème est survenu dans le démantèlement des réacteurs nucléaires de première génération : l'extraction sous eau des assemblages de graphite s'est avéré trop compliqué et a été arrêté en 2016. EDF n'a pas trouvé de solution pour extraire et traiter les tonnes de grapghite irradié et remet à sine die la déconstruction des réacteurs graphite-gaz, ceux de Chinon, Saint-Laurent-des-Eaux et Bugey, conçus dans les années 1950. Il faudra protéger la population de la radioactivité par un dôme en béton puisqu'elles vont rester en place... peut-être à jamais !

Le nucléaire français n'a plus le vent en poupe depuis la faillite d'AREVA, à cause de la mauvaise gestion d'Anne Lauvergeon (confrontée à la Justice pour l'acquisition d'Uramin). Entre les pertes liées à Uramin, la catastrophe de Fukushima et les retards dans la construction de l'EPR de Flamanville et d'un EPR en Finlande, le spécialiste du nucléaire est en pleine restructuration après cinq années consécutives de déficit. C'est EDF qui reprend la moitié du déficit, et on pense que le reste va peser dans les deniers publics (les contribuables n'auront pas le choix !)...

EDF emploi des sous-traitants pour le démantèlement, et les employés sont mal informés, très mal protégés des radiations et mal considérés... Les cancers ne sont même pas reconnus comme maladie professionnelle dans la plupart des cas !

Aujourd'hui, le parc français compte 19 centrales avec 58 réacteurs. EDF prévoit l'arrêt de paires de réacteurs à Blayais, Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin. L'arrêt des réacteurs, qui doit avoir lieu d'ici à 2035, ne se traduira pas par la fermeture des centrales elles-mêmes, car elles ont d'autres réacteurs en fonctionnement.
Les incidents sont assez fréquents dans ces centrales, comme celle de Tricastin, mais aussi à La Hague, où les ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines.

Comme certaines centrales nucléaires ont vieilli, elles rejettent des effluents radioactifs par les fissures constatées dans le béton, les gaines de câble électriques sont à revoir mais sont difficiles d'accès. les composants en fin de vie devront être extraits et remplacés... et la cuve en acier se fragilise avec les années. Des travaux faramineux en perspective !
On sait que chaque centrale ne peut fonctionner plus de 30 ans sans présenter des problèmes de fissures évolutives. EDF a obtenu en 2004 de les prolonger jusqu'à 40 ans et 20 ans de plus en 2020, malgré les nombreux "incidents" et les fissures laissant s'échapper des effluents radioactifs, comme par exemple à Chinon. A force de reporter les problèmes à plus tard, les autorités politiques et militaires (notre chef d'Etat est aussi chef des armées) ont laissé croire que le nucléaire était rentable et compétitif. On voit bien que non aujourd'hui !

Le démantèlement des vieilles centrales n'est même pas possible, vu les gros problèmes pour traiter les déchets nucléaires de ce type, qu'on n'a pas où les entreposer, et que le coût n'a pas été pris en compte dans le budget du nucléaire français ! La seule centrale nucléaire en cours de démantèlement, celle de Brennilis, ne pourrait pas être totalement démantelée avant 2030, parait-il, et c'est une perspective très optimiste, car cela dure depuis 35 ans et son démantèlement est à l'arrêt. A Chooz, il est prévu de démanteler, ce sera un test pour les autres, mais les réacteurs sont moins importants que les nouveaux construits ensuite, sans compter qu'on n'a pas de protection efficace pour les ouvriers et qu'il faudra des robots. Ces centrales constituent par elles-mêmes des déchets si conséquents qu'il faudra des "sarcophages" bien encombrants à léguer aux générations futures. Des dômes de béton resteront en place tant que les moyens financiers manqueront et que la nécessité l'exigera.

La Commission nationale d'évaluation du financement des charges de démantèlement (Cnef) ne s'est réunie pour la première fois que le 7 juin 2011. C'est dire si la transparence de ces opérations a longtemps fait défaut... On nous dit aujourd'hui qu'EDF a provisionné 9,2 milliards d'euros sur les 18,3 milliards estimés nécessaires à la déconstruction du parc actuel, à raison de quelque 400 millions mis de côté par an seulement. Une situation loin d'être satisfaisante, d'autant que planent encore des zones d'ombre, comme le niveau réel de disponibilité de ces actifs ou le taux d'actualisation choisi pour ces sommes qui ont vocation à être dépensées dans plusieurs décennies. (Sciences et Vie de mars 2013). Dorénavant, ces problèmes seront traités sur la place publique et soumis à un contrôle serré des autorités. D'abord, le coût d'un démantèlement de centrale atteindrait 1 milliard d'euros et il y a une cinquantaine de centrales en France. Il faudra fabriquer des robots très perfectionnés pour démanteler le cœur des réacteurs... Danger de radioactivité trop forte pour des travailleurs...

Le programme de renouvellement de nos centrales nucléaires est une fuite en avant de dirigeants incapables de régler le problème des centrales vétustes ! On a transféré sur les générations futures le coût de notre bien-être actuel. C'est la première fois que cela se produit dans l'histoire, il n'y a pas de quoi être fiers ! Officiellement, on nous annonce de nouvelles centrales avec réacteurs EPR. Ces centrales à réacteurs EPR sont jugées aussi dangereuses que les autres. La prochaine centrale EPR est en construction à Flamenville (Manche) : l'avis favorable de l'ASN a été donné le 6 mars 2007. Puis le Président Sarkozy a annoncé en juillet la construction d'une seconde. Colère des antinucléaires. AREVA a fait faillite, avec plus de 10 milliards de pertes en 2016. Des fûts de déchets radioactifs vont s'amonceler dans les sites de stockage, en Haute Marne et à Bure. Cela va coûter plus de 40 milliards d'euros. Qui va payer ?

La doyenne des centrales du parc nucléaire français est située au bord du Rhin, à Fessenheim. Les incidents y sont les plus fréquents et les plus graves. Après 30 ans de service, le niveau de sûreté de la centrale de Fessenheim serait «globalement satisfaisant», selon l'Autorité de sûreté nucléaire) qui a effectué 20 inspections - dont sept inopinées - en 2006. Lors de sa dernière visite, des «micro-fissures évolutives» avaient pourtant été décelées sur la cuve d'un réacteur. Or la cuve constitue, avec l'enceinte en béton, le seul élément non remplaçable d'une centrale ! L'ASN indique par ailleurs que 49 «écarts d'exploitation» ont en effet été signalés en 2006, contre 40 en 2005. Selon l'ASN, les nombreux incidents survenus ces dernières années avaient pour origine, en général, une mauvaise application des procédures et n'étaient pas liés à l'âge de l'installation. Instance indépendante d'EDF et du gouvernement, l'ASN, tout en déplorant des « anomalies », n'est pas exigeant en matière de sûreté : « bilan globalement assez satisfaisant ». Des anomalies incluses dans un bilan globalement assez satisfaisant ! Une expression suffisamment floue, juste pour tenter de nous rassurer de l’état technique critique du parc nucléaire français. Pourtant, l’ASN a dénombré 153 incidents en 2012, dont 149 de niveau 1 et 4 de niveau 2. Des niveaux d’incidents qui sont la plus part du temps auto classifiés selon les lieux par : EDF, AREVA ou encore le CEA. L’ASN qui dans ses habitudes, autorise ces classements réalisés par les industriels du nucléaire. Juge et partie, c’est ainsi que l’idéal de sécurité est classifié en ce royaume atomique de France, ce "pour une sécurité maximum et certaine" ce dont on doute. Le président François Hollande a réitéré son engagement de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim fin 2016, au plus tard, mais il n'a pas tenu parole. Finalement, la centrale continuera à fonctionner malgré les risques jusqu'à 2020. On nous annonce enfin la date de fermeture d'un réacteur : 22 février 2020, et pour le second ce sera en juin.

Le nucléaire civil est toujours lié à la force de frappe et au dogme de la dissuasion nucléaire (la bombe, une arme pointée sur les civils, et qui a déjà fait beaucoup de dégâts en Polynésie !)

LES ATOLLS DE MURUROA ET DE FANGATAUFA CONSTITUENT DES SITES DE STOCKAGE DE DÉCHETS RADIOACTIFS D'ORIGINE MILITAIRE.

A partir du moment où l'on considère que les atolls de Mururoa et de Fangataufa constituent désormais des sites de stockage définitif de déchets radioactifs sans utilité militaire, ils devront être gérés et surveillés dans des conditions aussi proches que possible de celles qui seront applicables aux centres de stockage qui devraient être créés en Métropole.

AUTREFOIS PARADIS POUR LES AUTOCHTONES, LES DEUX ATOLLS DEVRONT RESTER INHABITÉS À TOUT JAMAIS ET ÉTROITEMENT SURVEILLÉS.

Toute l'économie des îles polynésiennes - qui reposait sur la pêche -, a été affectée par les essais nucléaires, car les eaux des lagons sont polluées et il y a des cas de cancer chez les autochtones. On les envoie se faire soigner en France, c'est trop loin de leur famille et certains en meurent... Maintenant, le taux de chômage atteint des sommets... Quelle misère ! Il faudrait pouvoir refuser de payer le tribut militaire, avec comme motif l'objection de conscience. Est-on libre en France, oui ou non ? Enfin, sûrement pas, le prélèvement à la source empèche toute contestation depuis 2 ans...