Réformes et modernité
Quels sont ces changements que le gouvernement fait passer pour
des «réformes» ?
- «Réforme» est-il le bon terme ?
Ce sont en réalité des «contre-réformes»
qui visent à dézinguer les avancées sociales
obtenues en 130 années de longues et dures luttes syndicales.
2007-2008 :
- démantèlement du code du travail
en France, aggravant la précarité de l'emploi, des
nouveaux contrats de travail qui permettent de licencier facilement,
ouvrant les portes à tous les abus sous menace de licenciement
: déjà nous vivons des conditions de travail semblables
à de l'esclavagisme (travail de nuit pour les femmes, travail
le dimanche et les jours fériés pour beaucoup, travailleurs
en informatique surexploités, travailleurs intérimaires
utilisés pour les tâches dangereuses, exposées
à la radioactivité, par exemple).
- Dérèglementation pour serrer la vis, et «flexibilité»
pour arranger les patrons, c'est avec ces mots anodins qu'ils
arrivent à imposer des conditions de travail intolérables.
La durée du temps de travail n'est plus encadrée
par la loi, le droit du travail aussi et les salariés ont
perdu tous les acquis sociaux gagnés depuis un siècle
de luttes syndicales et sociales.
Et la “libéralisation de l'économie”,
ça n'a pas l'air trop grave ? Détrompez-vous. C'est
pour nous imposer des mesures ultra-libérales et anti-sociales
:
- démantèlement des assurances
sociales,
- casse de l'Education Nationale,
- réduction des services publics,
- privatisation des banques, de France-Télécom,
de La Poste, du réseau SNCF, d'EDF-GDF, et privatisation
des autoroutes, d'où un manque à gagner pour l'Etat,
mais pas pour les sociétés privées qui nous
font encore payer un péage...
Bref, sous prétexte de "modernisation", les réformes
libérales sont anti-sociales, injustes
parce que les charges sociales n'ont jamais diminué, ni
les impôts ...bien au contraire.
- Décentralisation pour ne plus financer les Hôpitaux,
les lycées, les trains régionaux, etc.... alors
que les impôts n'ont jamais diminué, bien au contraire.
- Hausse des prix une fois libérés et privatisations
des services postaux, des transports, des ressources vitales en
énergie, en eau (alors qu'on sait que les tarifs du privé
sont nettement plus élevés) et de tout ce qui concerne
la santé et la maladie (médicaments plus chers et
moins remboursés, Hôpitaux
en faillite, les franchises se multiplient à l'assurance-maladie).
- Ouverture du capital d'EDF... le gouvernement brade notre outil
de travail pour le refiler à de riches bourgeois capitalistes
et on n'ose même plus utiliser le mot «privatisation»,
tellement c'est honteux !
- Nouvelle
Organisation du Marché de l’Electricité (NOME)
: un mauvais coup de plus contre le service public de l’électricité
(EDF). Du jamais vu : obliger une entreprise, dans le monde
de la concurrence libre et non faussée, à céder
une partie de ses atouts à des concurrents qui produisent
peu ou pas du tout d’électricité ! Loi votée
le 24 novembre 2011. Les tarifs EDF vont augmenter de 43 à
49€/KWH prochainement.
- Depuis la LRU, loi Liberté et Responsabilité des
Universités, votée en 2010, les dotations de l'Etat
ne sont plus à la hauteur, les déficits dans la
plupart des Université se creusent, les emplois sont réduits
au minimum et augmenter le prix des inscriptions est la seule
solution reste.
- L'ouverture des marchés aux riches investisseurs étrangers,
la subordination de l'Etat aux grands trusts et à l'OMC,
la tyrannie des marchés avec les spéculateurs boursiers
qui s'en mettent plein les poches... voilà leurs idées
modernes.
Sous couvert de «modernité»
on arrive à quoi ?
Non seulement les dernières réformes ont
verrouillé l'accès des citoyens au pouvoir
avec le financement public des deux principaux partis
qui se partagent le pouvoir à tour de rôle,
après avoir supprimé la proportionnelle,
ceci au détriment des citoyens qui constituent
l'alternance bouillonnante d'idées, mais on s'achemine
vers un régime policier et monarchique. L'Etat
assujetti aux instances internationales contrôlées
par l'OMC ne représente plus le peuple et il n'y
a plus que la mascarade des élections pour faire
croire aux gens qu'on est encore en démocratie.
C'en est fini avec l'Etat français républicain
; il est intégré dans les instances européennes
soumises aux lois de l'économie de marchés.
C'est donc pour l'adapter à cette terrible mondialisation
économique que la Constitution est révisée
et qu'ils faut «moderniser
l'Etat» ! Parce que ce pouvoir n'est plus démocratique,
rappelons que cela est du despotisme ou de la tyrannie
- et l'intégration dans l'Europe, ce n'est pas
la réforme que le peuple attendait, mais tout le
contraire !
Le peuple est redevenu le Tiers-Etat, comme avant La Révolution,
asservi, esclave, (alors qu'en démocratie
le peuple est souverain, en principe). Le nouveau chef
de l'Etat se croit tout permis et depuis que le gouvernement
légifère, il n'y a plus de débat
véritable à la Chambre des députés.
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Nous pouvons accélérer le passage d'un système
basé sur la compétition et la consommation à
une société du bien-être fondée sur
le partage, la solidarité et le respect de l'environnement.
Avec 60 autres organisations, nous avons donc conçu le
Pacte
pour la transition, qui propose 32 mesures concrètes
pour construire des communes plus écologiques et plus justes.
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