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Tchernobyl, 30 ans après

Cela fait plus de 30 ans que le cœur du réacteur de la centrale de Tchernobyl a explosé, causant la plus grande catastrophe nucléaire civile du siècle, avec un nuage radioactif gigantesque et causant plus de victimes que les bombes larguées sur les villes de Hiroshima et Nagasaki. La déflagration a soulevé la dalle supérieure du réacteur, d'un poids de 2 000 tonnes. Le combustible nucléaire a brûlé pendant plus de dix jours, rejetant dans l'atmosphère des éléments radioactifs d'une intensité équivalente à au moins deux cents bombes du type de celle lancée sur Hiroshima. Mais après une seconde explosion, il restait 90 % du combustible et la réaction en chaine n'est pas prête de s'arrêter. 25 ans après... l'accident de Tchernobyl tue toujours... Le nombre de cas de cancer en Europe a encore progressé !
- Le sarcophage de béton qui recouvre la centrale n'est là que pour en atténuer les effets.
TchernobylAutour de Tchernobyl, des millions de personnes survivent dans les zones les plus touchées et consomment des produits agricoles contaminés, en particulier par le césium-137. Cancers, leucémies, malformations génétiques... les conséquences sanitaires de la catastrophe s'aggravent d'année en année, chez les adultes et les enfants. En Biélorussie, environ 4 enfants sur 5 sont contaminés. La radioactivité est invisible, mais reste mortelle pendant des millénaires.
Depuis 25 ans, les autorités internationales, et en particulier l’OMS, n’ont apporté aucune véritable réponse aux populations touchées. Officiellement, cette catastrophe a entrainé au moins 100 000 morts et 900 000 invalides, mais on compte plus de 2 millions de victimes. Alors que l’OMS et l’AIEA s’obstinent à dissimuler les véritables statistiques sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl, des données médicales variées prouvent de manière irréfutable qu’une fois le rayonnement ionisant libéré, il a un effet somatique et génétique sur les cellules humaines. Des enfants biélorusses sont atteints du cancer de la thyroïde induit par la radioactivité.
Tombe à retardement - "30 ans après Tchernobyl, 437 centrales nucléaires sont en activité dans le monde. Un potentiel destructeur énorme et peu de réponses." (d'après Richard Cannavo, Challenges). La catastrophe continue : impossible de neutraliser la radio-activité ambiante. Le démantèlement est impossible car on ne maitrise pas la réaction en chaine et la fusion du cœur du réacteur !

LA NÉCESSITÉ D'UN DEUXIÈME SARCOPHAGE

Le premier sarcophage n'était pas étanche aux intempéries : la surface des interstices ouverts dans sa structure de béton et d'acier étant estimée à 100 m². Il a en outre rapidement montré des signes de fragilité, une menace inacceptable compte tenu des quelque 4 tonnes de poussières radioactives susceptibles d'être propulsées dans l'environnement.

sarcophage

Un chantier d'1,5 milliard d'euros ce nouveau sarcophage de Tchernobyl, avec la construction d'une enceinte de confinement en forme d'arche, composée d'une ossature métallique de 18 000 tonnes (par comparaison la tour Eiffel ne pèse "que" 7 300 tonnes). Elle mesurera 105 m de haut (deux fois la taille de l'Arc de Triomphe), 150 m de long pour une portée de 257 m. L'arche, montée sur deux rails, sera assemblée à l'ouest du réacteur accidenté (unité 4), puis déplacée sur 200 m grâce à des vérins hydrauliques pour venir coiffer le sarcophage existant.
« Une grosse enveloppe pour enterrer Tchernobyl : le programme complet des travaux est actuellement évalué à 1 milliard 540 millions d'euros, dont 990 millions d'euros pour le seul sarcophage. Outre l'achèvement du nouveau sarcophage, cette somme prévoit aussi la construction d'un dépôt pour le combustible nucléaire usagé.»
- Plusieurs dizaines de pays et organisations internationales participent à ce projet. Ils doivent réunir les 740 millions d'euros qui manquent pour financer les travaux liés à la construction d'une nouvelle chape isolant le réacteur accidenté Tchernobyl, d'un budget global d'un milliard et demi d'euros. La communauté internationale a déjà débloqué 550 millions d'euros pour financer les travaux liés à la construction d'un nouveau sarcophage pour la centrale ukrainienne. La France a annoncé une contribution de 47 millions d'euros. La construction du nouveau sarcophage débutée en 2010, a été confiée aux groupes français Bouygues et Vinci. Ce sarcophage est conçu pour durer un siècle. Personne ne connait la suite.

2016. « La crise nucléaire au Japon a montré que la sûreté nucléaire ne connaissait pas de frontières »
2017. Le 2ième sarcophage est terminé et doit être mis en place fin 2017, en le faisant glisser sur un rail avec de gros verrins hydroliques. Selon le reportage télévisé, cela s'est plutôt bien passé, mais les ouvriers ont été obligés de travailler dans la zone où les radiations étaient très dangereuses pour leur santé car il a fallu basculer une cheminée qui gênait le passage.

Mesures d'urgence (Rapport secret de l'AIEA):
La situation confuse qui est apparue dans certains pays européens a montré la nécessité d'une réflexion internationale dans le domaine des mesures d'urgence.
– Très grande importance d'un pouvoir décisionnel unique mis en place dans les meilleurs délais.
– La philosophie générale d'évacuation est la suivante :
. si < 45 Rem ... pas d'évacuation
. si > 75 Rem ... évacuation
. entre 45 et 75 Rem... confinement dans les habitations.
– Difficultés posées par l'évacuation du bétail (plusieurs dizaines de milliers de têtes).

 
 
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