MONDIALISATION / GLOBALISATION
Le capitalisme repose sur la spoliation,
laquelle a commencé avec l'esclavage des noirs, des amérindiens,
avec la colonisation, qui a permis pendant des siècles
l'exploitation de mines et de matières premières,
à bas prix. En réalité, ce système qui repose
sur l'exploitation de la main-d'œuvre est à l'origine
des inégalités sociales flagrantes malgré
les luttes syndicales. Après des siècles de colonialisme,
le Tiers-Monde subit encore les affres de l'esclavage moderne
(et l'Europe, les conséquences des guerres).
Le F.M.I.
définit la mondialisation comme « l'interdépendance
économique croissante de l'ensemble des pays du monde,
provoquée par l'augmentation du volume et de la variété
des transactions transfrontières de biens et de services,
ainsi que des flux internationaux de capitaux, en même temps
que par la diffusion accélérée et généralisée
des nouvelles technologies » (Dans Perspectives de l'économie
mondiale, en 1997).
En réalité, ce qu'on ressent plutôt ce sont
les
effets de l'impérialisme américain, de la prépondérance
du dollar sur les autres monnaies, et le résultat d'un
plan hégémonique. Serge
Halimi a écrit :
Le
Grand Bond en arrière - Comment l’ordre libéral
s’est imposé au monde (dans les années
80)
La "haute finance" se concentre surtout aux Etats-Unis
d'Amérique, où les grands trusts dominent. Derrière
la mondialisation économique du Grand
Capital se dresse la stratégie secrète de la
globalisation :
I. La mondialisation économique néolibérale
Cette "mondialisation économique" du capitalisme
signifie que ce système économique néolibéral
doit s'imposer inéluctablement partout sur le globe (globalisation
de l'économie de marché, du libre échange,
de l'ouverture à la concurrence et de la mort de l'Etat).
Selon la doctrine libérale, le marché domine l'économie
(«l'économie se régule d'elle-même») et l'État
doit laisser faire. Autant parler de dictature quand l'économie
de marché refuse à l'État, notre pouvoir
citoyen, de réagir contre les délocalisations, les
licenciements abusifs entraînant la
montée du chômage, et autres effets désastreux
de la libéralisation (néolibéralisme) ? D'ailleurs,
la «globalisation» n'est pas un mythe au sens fort
du terme, un discours qui obtient la croyance, c'est l'ouverture
des marchés à la concurrence permettant le pillage
planétaire des grandes firmes ou groupes transnationaux,
avec l'arme principale de lutte contre les acquis sociaux et le
code du travail : les travailleurs européens, dit-on, doivent
rivaliser avec les travailleurs moins favorisés du reste
du monde. On donne ainsi en modèle aux travailleurs européens
des pays où le salaire minimum n'existe pas, où
les ouvriers travaillent 12 heures par jour pour un salaire qui
varie entre 1/4 et 1/5e du salaire européen,
où il n'y a pas de syndicats, où l'on fait travailler
les enfants, et où il n'y a pas de sécurité
sociale. Et c'est au nom d'un tel modèle qu'on impose la
flexibilité, mot-clé du libéralisme,
c'est-à-dire le travail de nuit, le travail des week-ends,
les heures de travail irrégulières, autant dire
l'esclavage.
OUVERTURE DES MARCHES ET LIBRE ECHANGE
- A l'origine de l'ouverture des marchés, dès 1945, il
y a la volonté des États-Unis d'Amérique d'imposer
le libre-échange. Dans le livre de Guy Sorman sur le libéralisme,
il est question d'un petit village près de Lausanne où
se sont réunies en 1947 près de 400 personnes, (dont
Hayek, Milton Friedman), pour créer un réseau mondial
de l'économie libérale. C'était au Mont Pélerin,
en Suisse, tout près de Lausanne. 1947 : année
des accords de libre-échange (GATT). L'idée du "village
planétaire" pour symboliser la société
libérale mondialisée naît avec pour principes
:
- refus des idéologies (dites révolutionnaires,
communistes ou socialistes)
- lutte contre l'étatisme, ou plutôt la bureaucratie...
socialiste.
L'absence de protections douanières est le fondement de
la "mondialisation". C'est ce qui permet d'explorer
et d'exploiter les moindres recoins de la planète, de mettre
en concurrence directe les salariés de tous les pays, afin
de faire baisser les salaires et de réduire les droits
sociaux... L'idée qu'on se faisait du libre-échange
était liée au principe théorique que l'harmonie
générale découlerait d'elle-même, d'après
les lois naturelles d'adaptation (darwinnisme social), comme le
dit Nietzsche.
Le "libre-échange", imposé par les USA,
un Etat riche qui ne joue pas toujours loyalement le jeu, engendre
une guerre économique et commerciale qui contraint les
entreprises à être très compétitives
et à exporter, mais aussi à délocaliser,
à en absorber d'autres et licencier impunément,
à inonder le marché de produits industriels (surproduction).
On n'a jamais autant parlé des paradis
fiscaux depuis....
Lors de la conférence de Bretton-Woods (1944), seul, le
dollar est indexé sur l'or. Pour financer la reconstruction
en Europe, la conférence aboutit à la fondation
d'institutions internationales : la Banque mondiale, le Fonds
Monétaire International. Mais la guerre a mis les économies
européennes à genoux. Dès lors, le dollar
devient la valeur-refuge et la monnaie de référence
pour la parité des autres monnaies dans le monde. L'hégémonie
US va commencer. «Ce n'est plus l'État qui dirige l'économie,
mais l'économie qui dirige l'État.» (Georges
Bernanos, écrivain devenu journaliste en 1945 dans
La Bataille et dans Combat).
- Seconde étape importante, la décision de Nixon
qui, en rompant avec l'étalon-or en 1973, a soumis les
monnaies à la concurrence et aux appréciations fluctuantes
du marché. Cela a permis aux USA d'exporter leur déficit
au détriment des autres nations du globe.
- Depuis 1989, l'ordre mondial fondé sur l'affrontement des deux
superpuissances détentrices de l'arme atomique n'existe plus.
Fin de la "guerre froide". On aurait pu avoir une ère
de stabilité, mais c'était sans compter sur les
complexes militaro-industriels qui dominent le monde. C'est la
troisième étape, elle est décisive.
- L'absence de protections douanières et la libéralisation
des services publics se trouvera "constitutionnalisée"
en Europe dans le Traité
de Constitution européenne, sans tenir compte des choix
des peuples et sans possibilité de changement quels que
soient les choix électoraux futurs. (la dictature se met
en place, bravo Sarkozy !).
PENSÉE UNIQUE
En
janvier 1995, un éditorial du Monde Diplomatique dénonçait
la pensée unique colportée par les suppôts du capitalisme
néo-libéral :
- "La répétition constante, dans tous les médias, de ce catéchisme
par presque tous les hommes politiques, de droite comme de gauche,
lui confère une telle force d'intimidation qu'elle étouffe toute
tentative de réflexion libre, et rend fort difficile la résistance
contre ce nouvel obscurantisme. [...] Aussi est-il choquant de
constater à quel point, paradoxalement, une période de bouillonnement,
de crises économiques et de périls de tous ordres comme
la nôtre coïncide avec un consensus idéologique écrasant, imposé
par les médias, par les sondages et la publicité grâce à la manipulation
des signes et des symboles, et au nouveau contrôle des esprits."
(I. Ramonet, Géopolitique du chaos, éd. Galilée,
1997, pp.76-78).
Des journalistes ont brodé ensuite en reprenant l'expression mais
en la dévoyant... Pure désinformation !
Qu'est-ce que la "pensée unique" ?
- C'est la traduction en termes idéologiques à prétention universelle
des intérêts d'un ensemble de forces économiques, celles en particulier
du capitalisme international.
Premier principe : l'économique l'emporte sur le politique. [...]
L'économie est placée au poste de commandement. Une économie débarrassée
de l'obstacle du social. Ce n'est plus l'État mais les
marchés qui commandent l'économie...
Un suppôt du capitalisme, A. Minc a écrit : «Le capitalisme
ne peut s'effondrer, c'est l'état naturel de la société.»
Oui, avec la "Réforme libérale", dont
les concepts-clés (directives) sont : "l'économie
de marché", "privatisations", "marchés financiers",
"libre-concurrence", "libre-échange", "dérégulation",
"flexibilité de l'emploi", l'anti-étatisme,
le commerce sans entraves juridiques, sans barrières douanières,
sans protectionnisme étatique. Une "communication globale"
de l'ultra-libéralisme s'instaure pour le bénéfice des gros trusts
et de leurs actionnaires. Avec la stabilité monétaire,
la déréglementation, les privatisations, le "toujours moins d'État"
(moins de services publics) des réformes
libérales, voilà la nouvelle "modernité".
Or, cet ultralibéralisme globalisé a pour source
le Consensus de Washington.
La "flexibilité", c'est la généralisation
du travail précaire, mal rémunéré,
des temps de travail élastiques où il est facile
de ne pas rémunérer les heures supplémentaires.
Dans la compétition, le droit du travail est bafoué
et l'indifférence à l'égard du coût écologique et humain est dramatique.
Que faut-il en penser ? Qui a intérêt à aller
plus avant dans la déréglementation des investissements
et le désengagement de l'État au financement des
services publics, alors que les résultats de la mondialisation
libérale se révèlent désastreux ?
Déjà, tout gouvernement s'efforçant de répondre
à la demande publique de solutions aux grands problèmes
économiques et sociaux doit le faire dans un contexte international
d'instabilité monétaire, de spéculation,
d'argent sale, de mouvements massifs et erratiques de capitaux
et d'investissements sans frontières. Une situation difficile
à gérer et préjudiciable au droit. Sauf pour
la petite minorité qui a intérêt à
ce qu'elle empire.
Enfin, c'est la multipication des échanges, des importations
de produits de basse qualité, et donc des transports. Cela
aggrave l'effet de serre, cela fait gaspiller du pétrole,
cela rend des villes et des pays entièrement dépendants
de tout un système de transports et de pays instables,
et cela mène à la catastrophe avec le jeu des dérives
boursières (marchés dérivés)...
II. La Stratégie De La Globalisation
La globalisation n'est pas un processus aléatoire. Elle
avance selon une stratégie réelle, logique et bien
planifiée. Cet article offre au lecteur un aperçu
d'un aspect du stratagème de globalisation - lequel remanie
l'Europe et remodèle maintenant l'Amérique du Nord.
La Régionalisation est une étape nécessaire
et un composant essentiel de la globalisation. Cet article donne
le trame pour les futurs articles qui mettront à nu les
éléments du régionalisme dans les Amériques
telles que NAFTA, North American Free
Trade Accord et CAFTA (Traité de libre-échange de
l'Amérique Centrale)
Choix américains face aux réalités du
monde
Les Etats-Nations disparaîtront sous le régionalisme
ou par une certaine forme de gouvernement global. Les rôles
personnels des élus, leurs fonctions et le statut souverain
des nations seront fondamentalement changés. Mais les "pays,"
comme les gouvernements des État/ou provinces et de cités/ou
localités, resteront intacts. Ajoutons juste une autre
étage à cela - après tout, c'est la troisième
étape de la transformation globale. Car les sociologues
Alvin et Heidi Toffler nous rappellent que le "changement
immédiat de tant d'éléments sociaux, technologiques
et culturels ne crée pas simplement une transition mais
une transformation, pas simplement vers une nouvelle société
mais c'est le commencement, en fait, d'une civilisation totalement
nouvelle."
La globalisation et le régionalisme vont de pair, et la
pertinence de ce paradoxe est extraordinaire. Actuellement, l'Union
Européenne aide à la création de nouveaux
blocs régionaux autour du monde : y compris le Conseil
de Coopération de Golfe, une zone asiatique, le développement
de la Communauté Américaine des Nations du Sud,
et de nouveaux blocs en Afrique, en Amérique latine et
dans les Caraïbes. Un document de l'Union Européenne
de 2004 définissait cette stratégie, "en raison
de son histoire et de son propre procédé d'intégration,
le soutien de l'intégration régionale est un secteur
dans lequel l'Union Européenne joue un rôle complémentaire
en y contribuant. L'Union Européenne est prête à
partager cette expérience unique avec d'autres groupements
régionaux du monde. Elle espère également
les aider à dessein de gains substantiels obtenus dans
le procédé régional d'intégration.
Elle encourage donc d'autres pays dans le monde à forger
encore des liens plus forts avec leurs voisins et à s'organiser
dans des organismes régionaux institutionnalisés."
En discutant de son propre élargissement, nous pouvons
d'ailleurs deviner ce que l'Union Européenne envisage :
"son agrandissement renforce le rôle et la position
de l'unification du monde, dans des relations extérieures,
la sécurité, le commerce et dans d'autres domaines
concernant le gouvernement mondial." Et, "en termes
politiques, en s'ajoutant à la puissance, à la cohésion
et à l'influence de l'Union sur l'arène internationale,
l'agrandissement renforce la mainmise des syndicats quand elle
vient à la mondialisation..." Qu'est-ce que ceci a
à faire avec les Etats-Unis d'Amérique ? Tout. Au
niveau financier, les USA doivent monétairement et économiquement
concurrencer l'Union Européenne et sa devise, l'euro. Cette
concurrence s'effectue non seulement par la puissance marchande
de l'Amérique directement sur l'Europe, mais l'influence
croissante de l'Euro autour des régions du monde mettra
les niveaux encore plus haut. En 2004, Toshihiko Fukui, un membre
du conseil de la banque pour des règlements internationaux,
remarquait ; "aujourd'hui, nous pouvons discuter le potentiel
des euros d'apporter un changement important à l'architecture
financière globale, sans être critiqué de
fantasmer."
Fukui a parlé alors d'un moment où, comme l'Union
Européenne, l'Asie fonctionnera trop comme un bloc économique
avec une devise puissante et globalement identifiée unique.
L'importance de l'euro en tant que rival du dollar des USA, et
comme modèle pour d'autres zones de devise, ne peut pas
être ignorée. Et pendant que les différentes
régions se développent - avec les possibilités
d'attractions de la Chine, de l'Inde, et du Brésil devenant
normales pour la création des blocs massifs de puissance
économique/régionale - l'Amérique, avec ses
charges de dette augmentées au delà de la compréhension
et du visage internationalement perdant du dollar, se trouve économiquement
marcher sur les eaux dangereuses. Mais il y a un autre élément
supplémentaire à ce mélange. Comme indiqué
plus tôt, l'Union Européenne est impliquée
en créant d'autres blocs régionaux concurrentiels.
Est-ce que non seulement ceci cause un débattement dans
la force du dollar des USA au niveau international, mais cela
décale également des intérêts étrangers
loin des USA et de nouveau vers l'Europe. Par conséquent,
l'influence américaine, particulièrement en termes
d'avancer les intérêts des USA envers l'étranger,
s'affaiblit pendant que l'influence de l'Europe se développe.
Ces faits n'ont pas échappé à des dirigeants
des USA. L'ironie est que la réponse de l'Amérique
doit suivre les marchepieds de l'Europe, mélanger des réalités
domestiques avec régional/global tendues, et à l'essai
pour aider des nations étrangères pour les intégrer
sous les conseils des USA. Le paradoxe s'approfondit : L'Amérique,
afin de parer l'Europe qu'elle a aidé à établir,
doit créer maintenant une Communauté Américaine
du Nord incorporant le Canada et le Mexique pour créer
une nouvelle super-région. Cependant, c'est paradoxal seulement
pour ceux qui, en Amérique, regardent les USA dans ses
objectifs nationalistes, alors qu'ils ont déjà été
les témoins de ses choses loin des vues très différentes
des élites. L'intégration américaine du nord
n'est pas une idée de pâté en croûte
fantaisiste. Elle est "maniée à la batte"
par toute une série d'organismes internationaux privilégiés,
y compris le Conseil Canadien des Cadres supérieurs (chefs
de file des affaires supérieurs du Canada), le Conseil
Mexicain des Relations Etrangères, la Direction Centrale
des études stratégiques internationales (La Direction
Centrale de Washington pense que le Trilateraliste Z. Brzezinski
y joue un rôle principal avec les conservateurs), et le
CFR (conseil des relations étrangères) de New-York.
Au printemps de 2005, le CFR est venu dehors avec "un rapport
charge de force indépendant " intitulé établissant
une Communauté américaine du nord. Ce document détaille
un mandat économique et de sécurité qui lie
l'Amérique du nord en établissant un périmètre
commun de sécurité, un programme américain
du nord de passeport, les tarifs externes communs, la circulation
des marchandises sans frontière, mobilité de travail
totale entre le Canada et les USA, une plateforme continentale
d'énergie, et la création d'une région tri-nationale
économique simple ; avec 2010 comme date cible pour plusieurs
de ces arrangements. [ 50 ] Répondant à ce rapport,
l'ambassade des USA au Canada - "se dirigeant vers une concurrence
accrue de l'union européenne et soutenant des puissances
économiques telles que l'Inde et la Chine" - a appelé
l'ordre du jour du CFR un "modèle pour un secteur
de commerce américain de centrale électrique du
nord."
La conséquence est que, de même que la politique
et l'économie sont collatérales, le régionalisme
- et tous les État compris dans l'unification de l'Amérique
du Nord - nécessite un préavis d'ajustements avec
la stratégie de la globalisation. C'est la poursuite de
la société globale de la troisième vague
en remplacement du monde archaïque du nationalisme. En conclusion,
on doit se poser la question : Jusqu'où ce processus ira-t-il
?
Alvin et Heidi Toffler ont laissé la suggestion suivante.
"Le fait est qu'établir une sorte de troisième
civilisation sur l'épave des deuxièmes établissements
de vague implique immédiatement la conception de structures
politiques nouvelles, plus appropriées dans beaucoup de
nations. C'est un projet douloureux pourtant nécessaire
qui fait chanceler l'esprit dans sa portée... En toute
probabilité, il exigera par une bataille prolongée
de réviser radicalement le Congrès des Etats-Unis,
la Chambre des Communes et la Chambre des seigneurs, la chambre
des députés française, le Bundestag, le régime,
les ministères et les fonctions publiques indélogeables
de beaucoup de nations, leurs constitutions et système
de cour - en bref, une grande partie de l'appareil difficile à
manier et de plus en plus impossible des gouvernements représentatifs
existants... ni cette vague d'arrêt politique de lutte au
niveau national. Pendant les prochains mois et les prochaines
décennies, la machine globale-locale des lois du "globe"
- l'Organisation des Nations Unies à une extrémité
et le conseil de la ville (ou municipalité) de l'autre
- fera face par la suite à un support, objet finalement
irrésistible de la restructuration. Toutes ces structures
devront être fondamentalement changées, pas parce
qu'elles sont en soi mauvaises ou même parce qu'elles sont
commandés par ceci ou cette classe ou ce groupe, mais parce
qu'elles sont de plus en plus impossibles à s'adapter aux
besoins d'un monde changeant radicalement."
Ne pouvez-vous pas l'entendre ? C'est le bruit du creuset de la
globalisation qui mets le feu aux poudre. La guerre économique
est aussi destructrice que la guerre classique... les gens se
suicident...
le chômage de masse s'étend... les ravages sont tous
liés à la globalisation.
LES DEUX TIERS DU MONDE EN PERDITION
« La mondialisation économique a provoqué la déshumanisation
des sociétés en cette fin de siècle. Elle a généralisé
et aggravé la pauvreté, l'inégalité des chances, l'injustice
sociale au niveau planétaire ; c'est la globalisation qui a causé
les fléaux de masse comme : le travail des jeunes enfants, l'esclavage
nouveau, le servage pour dettes, les génocides, les crises financières
et sociales. » (Le Monde Diplomatique).
«
Aujourd'hui, la mondialisation, ça ne marche pas.»
Ni pour les pauvres, ni pour l'environnement, ni pour la stabilité
de l'économie mondiale. Ce constat n'est pas fait par un
militant d'Attac, ni par José Bové. C'est Joseph
Stiglitz, prix Nobel d'économie, ex-économiste en
chef de la Banque mondiale (de 1997 à 2000), aujourd'hui
professeur à l'université Columbia, à New
York, qui le dresse dans un ouvrage intitulé : «La
grande désillusion» (Fayard, 20€). L'auteur
se livre à une féroce critique du Fonds monétaire
international (FMI), chantre de la globalisation libérale,
mais aussi invraisemblable «bric-à-brac de politiques
contradictoires et intellectuelles ».
Au Ghana, le constat est accablant !
Pour les populations pauvres du Tiers-monde, le désespoir est
grand. Les grosses entreprises qui exploitent et pillent depuis
des décennies les matières premières des pays vulnérables
du Tiers-monde en sont responsables. Les spéculateurs aussi. Bonjour
les marchés
financiers ! L'actualité fait peur, même aux investisseurs
boursiers : les Krach financiers se succèdent. Les États
mal préparés sont ruinés (Mexique, Thaïlande,
Argentine, etc.) ou presque (Japon,
Brésil...)
Depuis 2001, un terrible krach boursier s'est déjà
fait sentir... C'était prévu et cela sonne le début
de la grave récession économique qui règne un peu partout.
Les interventions militaires en Afghanistan et en Irak (déjà
sous embargo et bombardé), au mépris des Nations-Unies,
par la première puissance mondiale en témoigne avec force
: depuis la chute du mur de Berlin, voilà plus de dix ans, les
États-Unis règnent sans partage sur la planète. Une mondialisation
taillée sur mesure, une puissance militaire à même de vaincre
n'importe quel adversaire, une avance considérable dans le domaine
décisif de l'information : telles sont les armes de cette hégémonie
U.S. Car, depuis 1991, les U.S.A. manipulent l'O.N.U. à leur gré
et s'ils ont placé Kofi Amann c'est qu'ils le jugent plus docile
que Boutros B. Ghali.
Et l'Europe n'existe toujours pas ;
elle reste divisée politiquement (son modèle de droit social et
de démocratie est en déroute totale) ! La brebis galeuse est la
Grande-Bretagne, proche des U.S.A. qui a tous les atouts pour
ses velléités hégémoniques. Le «nouvel
ordre mondial garant des liberté démocratiques»
s'est transformé en une dictature....
derrière
une démocratie de façade...

Note «Le capitalisme porte en lui la guerre
comme la nuée porte l'orage.» (Jean JAURES, assassiné par
un fanatique juste avant la grande guerre). En effet, le capitalisme
a besoin de la guerre pour se maintenir. Le secteur de l'armement
n'est pas soumis au contrôle démocratique et la corruption
y est courante. Ce complexe militaro-industriel prospère
grâce à l'impôt obligatoire, au "secret
défense" et à la "raison d'État".
Les chefs d'Etat sont donc complices... La propagande officielle
n'est pas sans jouer un rôle prépondérant
dans le conditionnement des masses. (Retour)
D'abord, «
Le colonialisme et le capitalisme sont inséparables. »
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