Le capitalisme, système d'escroquerie
généralisée,
et son complice, l'Etat moderne
Les 200
Familles au pouvoir, un livre qu'un journaliste a publié
à ses frais, nous l'explique.
Il y a deux manières de gouverner un pays :
-
Soit le Gouvernement est démocratique et défend
le peuple face aux puissances d'argent en réglementant
et en contrôlant le système bancaire. Cette politique
fut celle des rois de France à l'égard de la
Féodalité et de la Noblesse. Le Pouvoir faisait
alliance avec le peuple pour contraindre les Grands à
se plier aux disciplines de l'Etat.
-
Soit le Pouvoir fait alliance avec les plus riches aux commandes
des plus grosses entreprises pour maintenir le peuple dans
l'obéissance. C'est la politique pratiquée dans
presque tous les pays de la Chrétienté par les
Régimes qui se sont succédés depuis plus
de deux siècles. Le colonialisme a permis la spoliation
des richesses dans le Tiers-Monde par les grosses fortunes
issues de l'esclavagisme, de la traite des Noirs aux Amériques.
En France,
le Pouvoir de l'Etat n'est plus l'allié, c'est-à-dire
l'égal des Grands : il s'est incliné devant leur
puissance. Ce suzerain s'est fait vassal. Il a abdiqué
et s'est donné des maîtres. Les commis de l'Etat
nous ont trahi !
Qu'est-ce que le capitalisme ?
Le Capitalisme
n'est apparu que grâce à la faiblesse de l'Etat conseillé
par des hauts fonctionnaires corrompus dès la fin de l'empire
napoléonien, pour palier au défaut de main-d'œuvre
qui a fait sa fortune, l'esclavagisme étant aboli. Le capitalisme
permet à une petite minorité d'accaparer la richesse
de la grande majorité des gens en en faisant son affaire
par des salaires de misère. Karl Marx a expliqué
depuis longtemps combien la très grande majorité
des travailleurs salariés sont exploités. Soumis
aux charges sociales et aux contributions directes, ils gagnent
à peine l'équivalent d'une heure alors que le produit
du travail rapporte cent fois plus. Pour un salarié du
Tiers Monde, le rapport tombe à 1000 heures contre une.
(Karl
Marx, Le Capital)
La richesse
des sociétés (et de ceux qui détiennent les
finances) dans lesquelles règne le mode de production capitaliste
apparaît aux yeux aiguisés de Marx comme une «
immense accumulation de marchandises ». Et c’est notamment
pourquoi le choix de la marchandise est le point de départ
des recherches du Capital. Marx s’intéresse plus
particulièrement à une marchandise aux propriétés
uniques — " la force de travail." Le bourgeois
qui a hérité d'une fortune peut légalement
créer une société de production capitaliste
en exploitant les ouvriers et autres salariés en les rémunérant
très peu par rapport aux bénéfices obtenus.
Le salarié sans fortune vend son travail pour vivre et
se met ainsi en subordination envers l'employeur qui, lui, représente
le capital placé dans l'entreprise. C'est le pouvoir de
l'argent, celui des plus fortunés, qui crée cette
domination totalement injuste moralement.
Dans la
manufacture, où la subordination du travail est tout d’abord
formelle, le métier est recomposé à partir
des procédés. Les ouvriers se spécialisent
sur un nombre de tâches plus réduit, ce qui diminue
la valeur de la "force de travail". La fabrique donne
lieu à une objectivation de la division du travail qui
permet au Capital de subordonner réellement le travail
et de dégager une plus-value relative. La division du travail
apparaît moins comme un moyen d’accroître la
productivité que de réduire la valeur de la force
de travail et donc de modifier la répartition, en faveur
du capital, de la valeur créée par le travail ;
c’est-à-dire d’accroître le taux d’exploitation.
Ce système de spoliation est la version moderne de l'esclavage.
«La fortune de tout un peuple, raflée, retenue,
gérée par quelques-uns, est devenue, grâce
au système capitaliste basé sur la société
anonyme, un instrument de domination.» (Henri Coston)
Ce qu'il
faut donc, en premier lieu, c'est réformer la société
anonyme, instrument de domination des oligarchies financières.
Il ne faut plus que l'actionnaire soit la vache à lait
des 200 Familles. De même, il est injuste que les travailleurs
en salopette, en blouse blanche ou en veston, que les ouvriers,
les cadres de l'industrie ou du commerce, les employés
ne soient pas intéressés à la bonne marche
de l'entreprise et à ses résultats financiers. A
la lutte des classes préconisée par Marx et Lénine,
il faut substituer la coopération des classes.
Ce ne sera pas aisé : les 200 Familles s'opposent à
cette association du Capital, de l'Intelligence et du Travail
avec autant d'entêtement que les communistes. Ceux-ci perdraient
alors tout espoir de renverser la société traditionnelle,
qui survit, tant bien que mal, aux blessures qui lui sont faites,
et d'établir un système analogue à celui
que maintient en Russie la police et l'armée; celles-là
devraient abandonner la plus grande partie des profits qu'elles
tirent d'un Système qui met à leur discrétion
les capitaux fournis par l'épargne française et,
très souvent aussi, par l'Etat lui-même.
Ce qui frappe,
à notre époque, ce n'est pas seulement la concentration
des richesses, parfois scandaleuses, mais « l'accumulation
d'une énorme puissance, d'un pouvoir économique
discrétionnaire, aux mains d'un petit nombre d'hommes qui
d'ordinaire ne sont pas les propriétaires, mais les simples
dépositaires et gérants du capital qu'ils administrent
à leur gré.
« Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui,
détenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent
le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par
là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme
économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains,
si bien que, sans leur consentement, nul ne peut survivre.
« A
son tour, cette accumulation de forces et de ressources amène
à lutter pour s'emparer de la puissance; et ceci, de trois
façons: on combat d'abord pour la maîtrise économique;
on se dispute ensuite le pouvoir politique dont on exploitera
les ressources et la puissance dans la lutte économique;
le conflit se porte enfin sur le terrain international »
(1).
. Je constate toujours avec regret l'ignorance
du public pour tout ce qui touche aux questions d'argent. Il ne
comprend pas qu'un « petit nombre d'hommes », qui
ne sont que de simples dépositaires, disposent à
leur gré de la masse énorme d'argent dont il est,
lui, le public, le véritable propriétaire. Cela
me conduit à examiner, une fois encore, le fonctionnement
de la société anonyme. Car, j'insiste particulièrement
sur ce point, c'est grâce au système de la société
anonyme que les financiers se sont rendus maîtres des grandes
affaires dont, cependant, ils ne possèdent qu'une infime
partie du capital.
Vous pensez bien que ce n'est pas avec son seul argent qu'un banquier,
fut-il aussi riche que Rothschild, a pu construire, par exemple,
nos grands réseaux de chemins de fer dont chaque kilomètre
de voie coûtait 400 000 francs-or. Les millions ne suffisaient
plus, il fallait des milliards.
C'est alors
qu'on découvrit, tout bonnement, qu'il y avait «
quelqu'un de plus riche que M. de Rothschild : M. Tout-le-Monde
». De cette constatation naquit l'idée d'intéresser
un plus grand nombre de gens à cette entreprise, d'en faire
des copropriétaires. La société anonyme,
qui ne servait guère qu'au financement de certaines compagnies
de navigation, reçut son statut : une loi, promulguée
en 1867, autorisa toutes les entreprises à se transformer
en sociétés anonymes, donc à faire appel
au public.
Grâce
à cette nouvelle législation, les financiers allaient
pouvoir développer leurs affaires... avec l'argent des
autres.
La manipulation des assemblées générales
qui élisent les administrateurs permet aux oligarchies
financières de se maintenir à la tête des
grandes entreprises et, partant, de régenter l'économie
française et de dominer l'Etat.
Au moment de la constitution d'une société importante,
le capital se trouve naturellement aux mains des fondateurs. Ceux-ci,
qui appartiennent généralement aux banques et aux
trusts, nomment les administrateurs qui resteront en leur nom,
dispose à sa guise des biens de la société
et, n'ayant personnellement que très peu d'actions (pour
êtrea administrateur, il faut posséder quelques actions
seulement mais le conseil d'administration se partage environ
5% des bénéfices, ce qui représente une très
grosse somme), il n'encourt pratiquement aucun risque. Le public,
qui se fait une idée fausse du capitaliste, s'imagine que
celui-ci est un personnage riche, qui a acheté avec sa
fortune personnelle les usines et les entreprises qu'il dirige.
C'est une erreur.
Les véritables propriétaires, ce sont les petites
gens, ces travailleurs économes et prudents qui cherchent
à placer leurs économies pour assurer l'aisance
de leurs vieux jours et si possible l'établissement de
leurs enfants. Ils sont des millions en France et c'est le produit
de leur épargne qui permet de financer l'équipement
d'une société moderne. Ainsi chez la plupart de
nos compatriotes, le capital et le travail se confondent. Exproprier
le premier, ce serait dépouiller le second.
Les
mass médias sont au service du Grand Capital, car les
grosses sociétés les financent depuis longtemps
en partie par la publicité et parce qu'il détiennent
ces médias (grande presse, stations radios, chaines TV).
Il ne reste que très peu de journalistes indépendants
et peu de véritables journalistes d'investigation.
On peut transposer la même chose ailleurs, aux USA où
c'est la famille des Rockefeller qui a le monopole des affaires
depuis longtemps, et, avec les Rothschild, ils ont fondé
la Trilatérale et d'autres lieux de réunions secrètes
pour dominer le monde. 
Note 1. La mondialisation de l'économie
néolibérale (appelée aussi globalisation)
a fait déjà pas mal de dégâts. Retour
texte.
Capitalisme et libéralisme, cela va ensemble.
SMI ; L'OMC et, plus
récemment, La
guerre financière et l'élimination de DSK. |