Les USA et le reste du monde : plan hégémonique ?
Une réflexion d'ordre politico-économique est absolument
indispensable si l'on veut comprendre l'histoire des USA au cours
du 20e siècle. Cette suprématie est due
à une stratégie concertée et méthodique
à visée hégémonique. Ce
que Zbigniew Brzezinski a bien confirmé
dans un livre : "Le
Grand Echiquier, les Etats-Unis et le reste du monde"
(Ed. Bayard, 1996). Voici d'abord un faisceau d'actes criminels
et d'interventions militaires qui ont fait et font des USA le
plus grand des empires guerriers que l'humanité ait connu.
Depuis leur indépendance, les États-Unis ont envoyé des troupes à l'étranger
ou ont attaqué le territoire d'autres pays deux cent seize (216) fois. Depuis la Seconde Guerre Mondiale,
les États-Unis ont largué des bombes sur vingt-quatre (24) pays.
Les États-Unis ont aussi soutenu plus de vingt coups d'État et sont responsables de l'assassinat
de plus d'une demi-douzaine de chefs d'État. En outre, les États-Unis ont fait assassiner ou tenté
de faire assassiner un certain nombre d'hommes politiques et de personnalités politiques, syndicales, voire
même humanitaires. La liste des assassinats politiques est, bien entendu, non-exhaustive(2):
- Kim Koo, chef de l'opposition coréenne, en 1949,
- José Antonio Remon, président du Panama, dans les années 50,
- Chou En Lai, en 1961,
- Kim Il-Sung, en 1955,
- Norodom Sihanouk, Jose Figueres, président du Costa Rica, en 1961,
- Soekarno, président indonésien, en 1957,
- Nasser, en 1960,
- François Duvallier, président d'Haïti, en 1961,
- Patrice Lumumba, en 1961,
- le général Rafael Trujillo, président de la république dominicaine, en 1963,
- Ngo Dinh Diem, président du Sud Vietnam, en 1963,
- Fidel Castro, 15 tentatives durant les années 60,
- Raul Castro, en 1965,
- Che Guevara, et Francisco Camanao (chef de l'opposition dominicaine), en 1965,
- Pier Ngendandumwe, Premier ministre du Burundi, en 1964-65,
- Le pasteur Martin Luther King, en 1968,
- le général chilien René Schneider, en 1981,
- le général Omar Torrijos chef du Panama, en 1972,
- le général Noriega, en 1975,
- Michael Manley, premier ministre de la Jamaïque, en 1983,
- le Guide libyen, le colonel Muammar Kadhafi, à plusieurs reprises durant le années 80,
- l’Alîm chi'ite Sayyed Mohammed Hussein Fadlallah,
Il y a eu aussi d'autres tentatives, peut-être contre le président Saddam Hussein en 1991, le président
Slobodan Milosevic en 1991... et puis le pacifiste John Lennon, en 1997... et puis il y a eu des actions criminelles
de guerre secrète (au Laos entre 1960 et 1975, par exemple...)
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Les guerres menées par les Etats-Unis d'Amérique,
pays invulnérable géographiquement et se revendiquant
comme étant "le pays de la liberté", ont-elles
été menées pour cette noble cause qu'ils
nomment «la liberté» ou pour d'obscures raisons
dont les intérêts sont tout autre ? En gros, les
USA sont-ils rentrés en guerre pour combattre l'oppression,
comme la propagande le prétend, ou pour des raisons d'ordre
purement économique et géostratégique ?
Dans l'article suivant nous passerons
en revue les multiples interventions de l'armée américaine
depuis 1845 et nous tenterons de les analyser(3).
Les interventions de l'US Army dans le monde
1. Zbigniew Brzezinski,
de par ses activités, est l'un des plus impliqués, depuis plus de 30 ans, comme conseiller au Foreign Office. D'abord,
une/video/xryjf_le-jeu-de-largent-archives-oubliees_business
2. Liste reprise sur : http://www.voxnr.com/ mais
disparue depuis...
En 1975, le président John Ford a d'ailleurs commis une gaffe en avouant aux journalistes du NewYork Times ces assassinants
politiques de la CIA, disant qu'il ne fallait surtout pas que le Parlement le sache.
3. Tiré de : http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=176.
et du livre de gérard Baudson : La planète de l'oncle Sam (Jean-Claude Latès, 2000, 17€)
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