Où est la modernité aujourd'hui ?
Sous couvert de «modernité» quelle réforme
nous impose-t-on ?
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Les médias qui ne sont pas indépendants contribuent
à manipuler l'opinion. Ce
qu'ils appellent «moderniser», c'est démanteler
les services publics vitaux qui assurent l'indépendance
d'une nation, et cela sans concertation démocratique
(!) et contre toute logique, puisque ces monopoles nationaux
étaient utiles pour la nation (énergie, transports,
hôpitaux), ce n'est pas comme l'armée, sensée
défendre la nation, mais aux ordres du pouvoir personnel
(qui, en fait, s'appuie sur elle pour mâter toute rébellion).
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Lorsque le gouvernement décide de privatiser des biens
publics comme EDF-GDF, nos députés sont inopérants,
ou impuissants ; c'est très grave, car nous perdons
à jamais les moyens de production de l'énergie
utiles à notre autonomie.
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Pour les retraites, on nous propose les "fonds de pension
par capitalisation", tandis qu'aux USA et en Angleterre
la population se mobilise et râle, mais reste démunie
avec les krach boursiers à répétition.
Les retraités se voient obligés de travailler
pour vivre décement, depuis qu'ils ont des fonds de
pension par capitalisation.
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«Moderniser
les institutions» ? En fait il s'agit de la présidentialisation
définitive du régime (régime
monarchique d'allure plébiscitaire) avec une batterie
de mesures libérales, évidemment “modernes”,
comme si cela faisait bien d'être «moderne»,
et rien sur la démocratie sociale ! Or ce mot ne veut
plus rien dire. La vague est aux post-modernes...
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Comme la réforme financière concernant le
réseau bancaire depuis longtemps passée sous
silence, la réforme économique concernant la
libéralisation et la mondialisation fut lancée
par les Etats-Unis d'Amérique pour instaurer le «libre-échange»
et l'ouverture des marchés à la concurrence
étrangère. L'ouverture des marchés publics
aux investisseurs privés, les délocalisations,
les privatisations, la subordination de l'Etat à l'OMC,
organe global des grands trust privés, c'est un programme
qui aggrave le chômage et détruit le lien social.
La concurrence ne fait pas baisser les prix, au contraire,
ils sont libérés, donc susceptibles d'augmenter,
et comme il y a souvent entente illicite sur les prix et les
tarifs, et comme c'est le profit qui prime, le consommateur
trinque (le procès contre les opérateurs mobiles
a abouti à un grosse amende versée à
l'Etat mais sans indemnisation des victimes : quelle injustice
!)
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La volonté de "rupture" affichée
par Nicolas Sarkozy, n'est en fait pas une rupture puisque
ces mesures anti-sociales sont en commission de travail depuis
plus d'un an, et cet homme politique est avec Balladur et
avec Chirac depuis longtemps au gouvernement pour poursuivre
dans le même sens avec plus de moyens policiers pour
briser les grèves, ficher
tous les citoyens... On nous parle de "moderniser"
le code du travail en supprimant les acquis sociaux... et
on libéralise en dérèglementant.
Le mot «libéral» ne convient pas au nouveau
plan de modernisation ultralibéral
qui est contre la société et contre le citoyen.
Un dur retour en arrière, ce retour à l'esclavage...
http://www.legrandsoir.info/
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