Notre civilisation
moderne a atteint le stade de la folie
D'après
Edgar MORIN (1), l'originalité de l'homo
sapiens ne se caractérise pas par sa technique ou sa
logique mais par sa folie : voilà l'homo demens
soumis à l'erreur, à l'errance, à la complexité
et à la créativité, ce qui a conduit au désordre,
et peut-être bientôt au chaos.
On
a connu les folies liées à la religion, mais le
capitalisme, né grâce à l'esclavagisme, est
l'exploitation à outrance des ressources naturelles, l'appât
du gain à tout prix, l'invention d'une croissanse sans
limite, et l'on en connait maintenant les conséquences
désastreuses.
Le célèbre
biologiste-ethnologue Konrad Lorenz (2) a répertorié
Les Huit péchés capitaux de notre civilisation
:
-
Le surpeuplement
incontrôlé (8 milliards d'individus sur Terre
en septembre 2022)
-
La course technologique
effrennée (smartphones,
l'intelligence artificielle, les nanoparticules, les matières
plastiques et autres produits synthétiques et enfin
le projet ITER.)
-
La dévastation
de notre environnement, extinction
des espèces, sans oublier la
perturbation du climat
-
L'amollissement
et l'ennui (fruit du confort moderne)
-
La réceptivité
à l'endoctrinement (propagande, publicité
à la télévision et dans les médias
alors que l'esprit critique n'est pas favorisé)
-
L'armement nucléaire,
et l'équilibre de la terreur
-
La dégradation génétique
(avec les nouvelles maladies : cancer,
SIDA...)
-
La rupture avec les traditions spirituelles
(matérialisme ambiant, croyances,
sectes)
Notes
1. Edgard Morin, Le
Paradigme perdu (1964). Dans Idée d'une histoire
universelle au point de vue cosmopolitique, KANT faisait le
constat du comportement humain qui relève de la folie,
de la vanité puérile, d'une soif de domination et
souvent aussi de méchanceté. Cela empire pour Roland
Magdane : Le monde est devenu un grand hôpital psychiatrique
et les chefs d'Etat sont les rois des fous...
2. Konrad
Lorenz, dans L'agression dit ceci : “Le
chaînon entre l'animal et l'homme vraiment humain, ce chaînon
c'est nous !”. Il a reçu le prix Nobel de physiologie.
Selon Lorenz, l'homme civilisé, n'étant plus contraint
par l'environnement sauvage, a été forgé
par la sélection artificielle produite par la civilisation
elle-même. Ainsi, l'espèce humaine s'est auto-domestiquée.
Depuis l'époque contemporaine, il y a une régression
infantile des individus, les adultes se comportant comme des individus
immatures (dépendance parentale et activité ludique).
Toujours selon Lorenz, sans un système social de valeurs
fortes imposées et régulatrices des mœurs,
la nature «domestique» de l'homme civilisé
prendra le dessus. Plus inquiétant, si l'évolution
de l'homme depuis un million d'années fut propulsée
par l'ajout génétique d'instincts typiquement humains,
celui de l'homme civilisé depuis dix mille ans est caractérisé
par une dégénérescence génétique.
Nous obtiendrons alors une civilisation d'obèses, hypersexualisés,
immatures et passant leur temps à se divertir.
(Wikipedia)
D'où l'impression de décadence.
Nietzsche
prévoit le "surhomme", celui qui s'est surmonté
lui-même : une évolution vers le surhumain... Quant
à Carl G. Jung, "l'homme réalisé"
est celui qui s'est libéré du surmoi par
le “processus d'individuation”...web.nietzsche.free.fr/CGJung.pdf
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