EDVIGE : exploitation du fichage informatisé
Tous fichés !
En confirmant
le 8 décembre 2011 la mise à la retraite d'office
du policier Philippe Pichon pour avoir alerté l'opinion
publique sur un fichage illégal, la justice administrative
a envoyé un message ambigu aux fonctionnaires français.
Non seulement le policier Pichon a dit vrai, mais on sait tous
que le chef de la Magistrature abuse de son pouvoir.
L’américanisation
de la France et de l’Europe s'accompagne d'une fascisation.
Les services publics sont démantelés afin de ne
laisser que la police et l'armée, financées par
les contribuables; et voila le régime policier faschiste
qui s'installe sans aucune distinction entre l'armée et
la police. Toute la politique de Nicolas Sarkozy peut être
analysée comme à la fois une rupture envers le gaulisme
mais aussi la poursuite d’infléchissements pris dans
le cadre d’une Europe allant de plus en plus vers l’atlantisme
et les méthodes des néoconservateurs américains.
L’ennemi serait partout, nous dit-on, du choc des civilisations
musulmanes aux émeutes urbaines en passant par les invasions
de réfugiés, bref, le «terrorisme» a
beau rôle pour instaurer le faschisme. Alors tout manifestant
contestataire sera en danger d'être incarcéré
sans aucune forme de procès.
Le fichage est dans cette optique...
Le décret n°
2008-632 du 27 juin 2008 portant création d'un
traitement automatisé de données à
caractère personnel dénommé «
EDVIGE » (Exploitation documentaire et valorisation
de l'information) a été officiellement retiré
ce vendredi 21 novembre, suite aux plaintes et à
la mobilisation massive des citoyens, mais aussitôt
remplacé !!!
EDVIGE (fichage généralisé qui prévoit
le fichage de toutes les personnes ayant sollicité,
exerçant ou ayant exercé un rôle institutionnel,
un mandat syndical ou politique et, finalement, de toute
personne dès l'âge de 13 ans susceptible
de porter atteinte à l'ordre public) ou EDVIGE
2, c'est sensiblement pareil. La seule différence
porte sur les données sur la santé, la sexualité
des personnes... NON
au fichage !
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Depuis 14 ans, il y avait un début
de fichage, en particulier celui nommé "Cristina",
mais aujourd'hui avec ce nouveau fichage généralisé,
il faut s'y opposer car cette loi est contraire aux principes
démocratiques, c'est le fait d'un gouvernement totalitaire
qui outrepasse les avis de la CNIL,
et bafoue les droits de l'homme. Aujourd'hui,
la CNIL ne protège plus les citoyens ! En 1978, la
loi informatique et libertés avait donné la possibilité
à la CNIL de bloquer la mise en place des fichiers manifestement
contraires aux droits de l’homme, à la vie privée
ou aux libertés. Mais en 2004, la nouvelle loi informatique
et libertés a retiré ce pouvoir à la CNIL
(cf. Une
loi dont l’Etat se fiche pas mal et A
qui profite la CNIL ?).
Commentaires
L’article 5 de la Constitution prévoit
que le président de la république est
chef des armées. Le nouveau livre blanc sur la
Défense va plus loin.
Sarkozy, qui regrette visiblement de ne plus être
ministre de l’intérieur, a adjoint à
ce rôle de chef des armées celui de grand
coordonnateur de la Sécurité. Le domaine
réservé du président de la république
n’est plus seulement en priorité la Défense
et les Affaires Etrangères. Avec la création
du Conseil de Sécurité Nationale qui supprime
la différence entre Défense et Sécurité,
le chef des armées redevient premier flic de France.
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Nous sommes bel et bien devant un processus de fascisation
impérialiste qui passe par l’intégration
économique, institutionnelle et militaire de l’Occident.
Fichage généralisé de la population
Octobre 2009 : le ministre reparle de fichage généralisé
de la population.
Deux fichiers de police autorisés par simple décret,
sans aucun contrôle !
Le fichier Edvige à peine retiré et aussitôt
remplacé le 20 novembre 2009.
Le retrait du fichier de renseignement policier baptisé
Edvige est désormais officiel, comme le réclamaient
depuis des semaines plusieurs associations de défense
des libertés. Ce «retrait », à distinguer
d'une « abrogation», a un effet rétroactif,
ce qui signifie que toutes les informations récoltées
entre sa création et sa disparition sont censées
disparaître, comme le demandaient les associations. En
revanche, le remplacement d'Edvige par un nouveau fichier, EDVIGE
2, est effectif. Cette nouvelle version, qui exclue la récolte
de données sensibles telles que la santé, la sexualité,
ou les informations sur des personnalités et des mineurs
dès 13 ans, est intolérable. Nous ne voulons pas
de fichage, ni d'Etat policier. Dans ce contexte, les opposants
à Edvige doivent s'opposer à ce nouveau fichage
comme à d'autres fichiers, notamment Cristina, classé
secret défense. « On n'est plus en démocratie
puisque ce fichage porte atteinte aux libertés fondamentales
des citoyens », remarque Helène Masse-Dessen, avocate
du collectif « Non à Edvige ». La vigilance
des associations semble retombée. Communiqué des
avocats de France (à télécharger) :
http://www.lesaf.org/Fichiers_pdf/SAF_CQE_RETRAIT_EDVIGE.pdf
Premier fiché sur Internet, Nicolas
Sarkozy. Oui mais ce fichage généralisé
de la population est bien réel et pourrait être
exploité par le prochain gouvernement encore plus fascho
que le précédent... pour prélever l'impôt
directement à la source, soit sur nos comptes bancaires
soit par l'intermédiaire de l'employeur.
Fichage génétique des populations
Une première victoire vers l'abrogation du Fichier ADN
:
La troisième audience du procès de Xavier Renou
pour refus de prélèvement ADN fut la plus courte
de toutes. La juge Andreau, présidente du Tribunal correctionnel
de Senlis (60) a rendu son jugement : rejetant les recommandations
maladroites du Procureur, elle a reconnu le caractère
sérieux et pertinent des 4 Questions Prioritaires de
Constitutionnalité déposées par le porte-parole
du collectif des Désobéissants. Elles seront donc
toutes transmises à la Cour de Cassation, afin que celle-ci
les transmette à son tour au Conseil Constitutionnel.
Là, une audience publique et contradictoire devra être
organisée, et il sera donc possible d'avoir sur le fichage
génétique des militants, et, au-delà, de
l'ensemble de la population, le débat dont nous avons
été privés jusqu'ici. On verra alors si
le Conseil Constitutionnel aura le même courage que la
juge de Senlis et abrogera enfin le fichier liberticide, qui
permet désormais de déterminer la couleur de peau
et les pathologies des quelque 2 millions de Français
qui y figurent... le doute est permis !

Le décret daté du 27 Juin 2008
prévoit le fichage de toutes les personnes ayant sollicité,
exerçant ou ayant exercé un rôle institutionnel,
un mandat syndical ou politique et, finalement, de toute personne
suceptible de porter atteinte à l'ordre public depuis l'âge
de 13 ans ?
Octobre 2009, encore 2 fichiers de police autorisés par
simple décret, sans aucun contrôle : Nouveau
fichage généralisé
En 1996, la loi du gouvernement CHIRAC-JOSPIN
qui, certes, renforçait la protection des personnes physiques
et élargissait certaines compétences de la Commission
nationale de l'informatique et des libertés (Cnil), l'a
amputé de certaines autres, bien plus importantes, concernant
le statut des fichiers d'État dits de « souveraineté
» ou ceux utilisant le NIR (le numéro de sécurité
sociale) que la loi de 1978 (créée pour protéger
les citoyens face à la toute-puissance des fichiers d’Etat),
libéralisant le fichage généralisé,
et couvre les dérives "hors-la-loi" des fichiers
policiers).
La Cnil, sur ce type de dossier, est donc totalement marginalisée
: ses avis pourront être totalement ignorés par le
gouvernement... Ce toilettage semble conçu sur mesure pour
éviter un feuilleton similaire à celui du Stic (Système
de traitement des infractions constatées) du ministère
de l'Intérieur. Exploité depuis 1995, le Stic n'avait
aucune existence légale jusqu'au 9 juillet dernier, après
de longues années de conciliabules entre la Cnil et le
Conseil d'État.
Concrètement, toute création d'un fichier informatique
émanant de l'administration, quel que soit son objet, dépendait
jusqu'à présent d'un avis favorable de la Cnil ;
et seul un décret pris sur « avis conforme »
du Conseil d'État pouvait passer outre tout avis défavorable.
Le projet de loi préconise que, primo,tout fichier "public"
ne sera désormais soumis qu'à une simple «
déclaration ». Secundo, l'autorisation de la Cnil
restera obligatoire s'il revêt un caractère «
sensible » (données de santé, origine raciale,
opinions politiques et religieuses, appartenance syndicale, etc.),
ou contient notamment des « données relatives aux
infractions ou aux condamnations » Ouf, se dit-on, les futurs
Stic seront donc sous surveillance... Et bien non, car, tertio,
cette obligation vole en éclat avec les fichiers de «
souveraineté » (« intéressant la sûreté
de l'État, la défense, le sécurité
publique ou la répression pénale, ou s'ils utilisent
le numéro NIR ou portent sur la quasi totalité de
la population (sans restriction) »). Pour ces fichiers,
il ne sera plus exigé que l'avis de la Cnil soit pris en
compte. Seule consolation : l'avis défavorable pourra être
rendu public... |