L'OTAN
Le monde est devenu un "village" où les moyens
de télécommunications atteignent n'importe quel lieu sur le globe
et où tous les marchands d'armes du monde continuent pourtant
leur commerce de mort. L'Alliance atlantique et son organisation
militaire, nées en 1949, ont servi de structure au bloc
occidental dirigé par les Etats-Unis durant les cinquante
dernières années...
On aurait pu croire qu'au soir de l'écroulement de l'URSS
et du Pacte de Varsovie, en 1989, l'OTAN
n'avait plus sa raison d'être. En août
1990, Mikaël Gorbatchef fit une proposition de désarmement
qui fut aussitôt repousée par Donald Reagan. On connait
la suite. Sans craindre la Russie, l'Union
Européenne aurait pu intégrer les Pays de L'Est
dans son giron, comme elle a autorisé la réunification
de l'Allemagne. C'était sans compter sur le poids des armées
financées par nos impôts et des industries d'armement
qui financent les partis dominants, ceci bien malgré nous.
Il y eut un moment de flottement, sans réelle stratégie
élaborée, mais le complexe militaro-industriel est
une machine de guerre. (suite)
Avec ce Président menteur (G. W. Bush) à la tête
des USA, le monde bascula le 11 septembre dans la plus grande
manipulation de l'histoire pour justifier
de nouveaux crimes : l'OTAN a de nouveaux objectifs globaux en
déclarant la guerre au « terrorisme ». Mais
quel terrorisme ? Quand l'OTAN bombarde la Serbie, comment appeler
cela ? Les bombardements de l'OTAN sur la
Serbie et le Kosovo n'ont rien arrangé, bien au contraire,
puisqu'ils ont entrainé une vague de terreur et que des
milliers de réfugiés ne sachant où aller
ont été contraints de migrer ailleurs ! Les munitions
à uranium appauvri ont fait beaucoup
de victimes civiles innocentes !
Pareil en Irak, et en Afghanistan
– Les massacres continuent !
Où se trouve la conscience humanitaire de l’Occident
?
- Pas à l'OTAN, ni au Pentagone, où réside
Satan ("le père du mensonge"). Et ça continue
:
En 2011, les avions de chasse de l’OTAN ont bombardé
à plusieurs reprises les villes de Libye. Selon la même
source, ces bombardements ont causé des pertes en vies
humaines et des dégâts matériels. Aujourdhui,
il y a le même chaos en Libye qu'en Irak et qu'en Afghanistan,
pays ravagés par l'intervention de l'US Army relayée
des troupes de l'OTAN, et qui restent sous le contrôle d'une
armée de militaires occidentaux.
L'Europe et l'OTAN
Dans la charte adoptée à Ottawa (1974), la
référence à l'Europe dans le contexte
atlantique était très limitée, voire
même inexistante. C'est là qu'avorta la seule
tentative faite par les Européens pour revendiquer
leur identité et leur autonomie. L'espace économique,
le dialogue euro-arabe, et la défense militaire se
retrouvèrent dépendre des Américains.
-
En Juin 1999, Javier Solana est nommé à la direction de la
politique européenne de sécurité commune (PESC), et donc de la PESD.
Il vient de conduire la gestion des crises issues de l'éclatement
de la Yougoslavie en tant que secrétaire général
de l'Otan. Cette nomination marque bien l'étroite dépendance
de l'Europe vis-à-vis des États-Unis. Le 12
juillet 2004, le conseil de l'UE décide de créer
l'Agence européenne de l'armement. Elle se retrouve
de fait sous l'autorité de Solana. La commission est
membre du comité directeur, sans droit de vote, mais
pleinement associée au travail de l'agence. Elle a
quatre objectifs principaux :
- développement des capacités militaires
européennes en liaison avec les structures existantes
;
- promotion d'acquisitions d'équipements de défense
;
- soutien à l'effort de recherche et technologie (R&T)
;
- renforcement de la base industrielle et technologique de
défense (BITD).
-
Au Conseil européen de Thessalonique du 20 juin 2003,
Solana a présenté un rapport intitulé
« Une Europe plus sûre dans un monde meilleur
». La guerre « préemptive » (consistant
à attaquer un pays sous l'alibi qu'il pourrait représenter
un danger dans un futur plus ou moins lointain...) est à
l'honneur mais avec le choix d'un autre adjectif : interventions
« préventives ». « Nous devons être
capables d'agir avant que la situation dans les pays autour
de nous ne se détériore (...) Un engagement
préventif peut permettre d'éviter des problèmes
plus graves dans le futur. »
Ainsi, les « conflits régionaux » commencent
entre 6 000 et 11 000 km des frontières de l'UE. Ils
comprennent le Cachemire, la région des Grands Lacs
d'Afrique et la péninsule coréenne. La PESD
s'aménage ainsi un espace de légitimation pour
intervenir loin de nos frontières, même en l'absence
de conflits, sous prétexte de « défendre
» la Communauté européenne.
La doctrine Solana a été adoptée par
le Conseil européen de Bruxelles en décembre
2003.
-
Derrière l’article V du Traité de Bruxelles
modifié, l'OTAN s'impose comme rempart.
L’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne
marque le commencement d’une nouvelle phase pour la
sécurité et la défense européennes.
L’article 42.7 du Traité sur l’Union européenne
stipule désormais que si un État membre est
l’objet d’une agression armée sur son territoire,
les autres États membres lui doivent aide et assistance
par tous les moyens en leur pouvoir, et précise que
les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent
conformes aux engagements souscrits au sein de l’OTAN
qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement
de leur défense collective et l’instance de sa
mise en oeuvre. En 2010, L’Union de l'Europe Occidentale
a donc été dissolue. "C’est en raison
du Traité de Bruxelles modifié, que avons collectivement
pris la décision de mettre fin au traité et,
par conséquent, de fermer l’Organisation."
La France et l'OTAN
En 2007, Poutine participait au sommet des 8 Chefs d'Etat (G8)
et a offert à boire à notre nouveau président.
Puis Nicolas Sarkozy a décidé seul notre réintégration
totale dans l'OTAN. Grand silence dans les médias. Un renfort
de troupes est envoyé en Afghanistan en 2008 (à
la demande du gouvernement américain), car là-bas
c'est le bourbier depuis plus de six ans !
Pour beaucoup, c'est la
pire des idioties. (à lire aussi La
France et l'OTAN)
2010, on parle d'envoyer encore des renforts. Le débat
parlementaire sur le sujet a tourné court : le groupe
UMP a voté massivement pour. Deux élus UMP ont voté
contre et trois se sont abstenus. Les 23 membres du groupe Nouveau
Centre ont voté pour. Le groupe socialiste, radical et
citoyen (SRC) a voté en masse contre. Nicolas Dupont-Aignan,
président de Debout la République (souverainiste)
a voté contre. François Bayrou, président
du MoDem, et ses amis ont voté pour. Les deux élus
du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, se
sont abstenus.
La France en la personne de Nicolas Sarkozy veut rentrer dans
le Commandement intégré de l'OTAN. Quelles missions
aura notre nouvelle armée de professionnels du crime ? à quels
ordres elle obéit-elle ? et pour quelle cause ?
Comme disait René Dumont, «l'OTAN n'est que le paravent
de l'hégémonie U.S. où nos jeunes gens pourront
servir de chair à canon». En Afghanistan, c'est ce
qui se passe, on s'en doute, (nous avons plus de 75 morts et autant
de blessés graves, en majorité des jeunes recrues
de 20 ans, fin 2011).
L'US army contrôle la situation, mais depuis plus de 14
mois nos 2
journalistes qui sont pris en otage n'ont toujours pas été
libérés, qu'en est-il réellement ? ).
Quoi qu'on dise, L'OTAN
est un instrument de l'hégémonie américaine.
Et ce sont toujours eux, "les pires amis
du monde" qui commandent.
D'abord, les bombardements de l'OTAN font beaucoup de victimes
civiles. Suite à un raid aérien "contre des
insurgés" (le 22 Août 2008) dans la province
d'Herat (ouest de l'Afghanistan), la police de la région
a affirmé que quinze maisons ont été détruites
dans les bombardements. « 76 personnes, tous des civils
et pour la plupart des femmes et des enfants, ont été
tuées», a assuré le ministère de l'intérieur
dans un communiqué, qui détaille parmi les victimes
50 enfants de moins de 15 ans, 19 femmes et 7 hommes.
Secondo, les sommes dépensées ainsi défient
l'entendement, tandis qu'on nous dit régulièrement
que les caisses sont vides pour assurer le minimum vital des citoyens
défavorisés.
Tertio, les motifs invoqués sont louches, mensongers, donc
plutôt inavouables. Il s'agit de missions internationales,
d'enjeux économiques, d'interventions extraterritoriales et, sans
trop l'affirmer, d'ingérence ici où là... Mais où sont
les ennemis ? Il n'y en a pas. Alors on en invente, on nous parle
sans cesse de «terrorisme» alors que ce n'est qu'un
vent de révolte qui est bien naturel.
Maintenant, on bombarde et c'est à peine si l'on songe au sang
versé, aux vies brisées. Appuyer sur un bouton provoque d'atroces
souffrances, les dégâts collatéraux sont immenses, les
victimes civiles nombreuses. Les comabts de rue font des dégats
collatéraux (en effet, chacun doit savoir que les militaires
sont dressés comme des bêtes féroces, tirant
par réflexe). Tout cela choque et fait le désarroi de peuples
entiers, mais on ne le montre pas à la télévision
grand public ! Ni dans la Presse tenue par les industriels de
l'armement. Censuré !
Quand la défense du pays n’est plus la mission
de l’Armée et que nos troupes sont associées
à l’OTAN pour des combats dans des pays tiers,
que l’argent des contribuables est destiné
à des interventions armées brutales sans
aucune justification, que des prétextes mensongers
nous sont donnés, que tout cela est décidé
par le chef d'Etat sans aucun débat démocratique,
comment ne pas être révolté ? C'est
inadmissible !
Juillet 2016. Des agents occidentaux se sont infiltrés
en Syrie pour fromenter la guerre civile. Les bombardements
de l'Otan en Syrie ont fait de nombreuses vistimes civiles,
ces frappes ont fait au moins 56 victimes civiles dont
11 enfants selon l’Observatoire
syrien des droits de l’homme, OSDH). Quant aux
déclarations du ministre syrien des Affaires étrangères
dénonçant, à tort ou à raison,
l’aviation française, rares sont les médias
français a leur avoir fait écho. Et pourtant
l'armée française, qui a réintégré
l'OTAN, est en opération dans la région
depuis des mois... Honteusements muets, nos responsables
politiques, font pression sur les médias pour cacher
la bavure. Inadmissible !
|
La professionalisation de l'armée française
s'accompagne donc d'un phénomène général appelé "mondialisation",
avec l'élargissement de l'OTAN à de nouveaux pays de l'Europe
de l'Est, dont les troupes serviront de corps sacrifiables, de
bases avancées, sous commandement américain. Le sommet du cinquantenaire
à Washington, en avril 1999, se voulait "réaliste"
en faisant intégrer les Pays satelites avant la Russie,
comme pour constituer un paravent antirusse, face à une
éventuelle menace.
En principe, "la doctrine d'une armée nationale qui passe
à l'international " vient du fait qu'il faut bien justifier
le colossal financement de l'armée prélevé prioritairement sur
le budget national (alors que le nationalisme est périmé),
et la pression du lobby militaro-industriel est très forte,
évidemment (tout se fait à notre insu !). Ensuite
:
- que nous n'avons plus d'ennemi désigné, mais que nous restons
les vassaux des États-Unis.
- que la "guerre" s'est déplacée sur le plan économique
et l'enjeu est dorénavant l'exploitation des ultimes ressources
d'énergie et des matières premières de la planète, la guerre classique
étant hors-la-loi... (note)
Ne mène-t-on pas en Europe une guerre en vue de s’approprier
les réserves de matières premières?
L'armée moderne est une armée formée de techniciens sans
lien avec la réalité, de pilotes de bombardiers,
et de "commandos" qui sont préparés à toute éventualité.
Qu'est-ce que la défense et combien
cela coûte-t-il ?
L'europe et l'OTAN
Depuis 2002,
le ralliement de nombreux Etats européens à l'OTAN
a l'allure d'une mondialisation militaro-industrielle. Les Européens
sont directement impliqués dans les projets de guerre des
USA, d’Israël et de l’OTAN... ils appuyent son
«opération de maintien de la paix» en Afghanistan,
car il y a le pipe-line à construire... mais la guerre
s'enlise. (cf.
L'Europe et OTAN)
Comment les
Etats-Unis voient-ils la constitution d'une force européenne ?
Les Américains sont favorables à l'évolution convergente
des armes de défense en Europe, dans la mesure où cela
les arrange en vendant plus d'armes et en contrôlant le
théâtre européen. En même temps, les Américains
veulent conserver un pouvoir de décision toujours aussi fort sur
la politique de défense européenne.
Pourquoi les
Européens n'ont-il jamais pu faire aboutir leur projet
de défense européenne ? C'est parce que l'OTAN en
assure toujours ce rôle, la Russie restant une menace, avec
ses mille têtes nucléaires stratégiques, ses milliers de têtes
tactiques et ses généraux et ses ultra-nationalistes
qui ont accédé au pouvoir sans véritable démocratie.
Depuis le sommet de l'Alliance atlantique qui s'est tenu le 28
mai 2002 à Rome, le ralliement de la
Russie à l'OTAN ne s'est pas fait. Le désarmement
général progressif et simultané n'est donc
plus à l'ordre du jour, malheureusement.
Le Traité
de Constitution européenne (rejeté par référendum)
définissait une politique de défense prisonnière
à jamais du cadre de l'OTAN :
article I-41, 2
La politique de l'Union (...) respecte les obligations
découlant du traité de l'Atlantique Nord
pour certains Etats membres qui considèrent que
leur défense commune est réalisée
dans le cadre de l'OTAN et elle est compatible avec la
politique commune de sécurité et de défense
arrêtée dans ce cadre.
article I-41, 7
Les engagements et la coopération dans ce domaine
demeurent conformes aux engagements souscrits au sein
de l'OTAN, qui reste, pour les états qui en sont
membres, le fondement de leur défense collective
et l'instance de sa mise en œuvre.
|
La doctrine Solana est adoptée par l'Union
européenne de défense, une doctrine de sécurité
commune en Occident qui justifie les interventions préventives,
avec l'obligation constitutionnelle d'augmenter les dépenses
militaires (Le Monde, 21 juin 2003). Selon un porte-parole
de Solana, le concept stratégique sera révisé
en fonction des événements, mais les Etats-Unis
adoptent en premier cette doctrine, (EUobserver, 12 décembre
2003).
Art. I-40 3. «Les États membres s'engagent
à améliorer progressivement leurs capacités
militaires. Il est institué une Agence européenne
de l'armement, de la recherche et des capacités
militaires pour identifier les besoins opérationnels,
promouvoir des mesures pour les satisfaire, contribuer
à identifier et, le cas échéant,
mettre en œuvre toute mesure utile pour renforcer
la base industrielle et technologique du secteur de la
défense, participer à la définition
d'une politique européenne des capacités
et de l'armement, ainsi que pour assister le Conseil dans
l'évaluation de l'amélioration des capacités
militaires.4. Les décisions européennes
relatives à la mise en œuvre de la politique
de sécurité et de
défense commune, y compris celles portant sur le
lancement d'une mission visée au présent
article, sont adoptées par le Conseil statuant
à l'unanimité sur proposition du ministre
des Affaires étrangères de l'Union ou sur
initiative d'un État membre. Le ministre des Affaires
étrangères de l'Union peut proposer de recourir
aux moyens nationaux ainsi qu'aux instruments de l'Union,
le cas échéant conjointement avec la Commission.
5. Le Conseil peut confier la réalisation d'une
mission, dans le cadre de l'Union, à un groupe
d'États membres afin de préserver les valeurs
de l'Union et de servir ses intérêts. La
réalisation d'une telle mission est régie
par les dispositions de l'article III-211.
6. Les États membres qui remplissent des critères
plus élevés de capacités militaires
et qui ont souscrit des engagements plus contraignants
en cette matière en vue des missions les plus exigeantes,
établissent une coopération structurée
permanente dans le cadre de l'Union. Cette coopération
est régie par l'article III-213. Elle n'affecte
pas les dispositions de l'article III-210.
7. Dans le cas où un État membre serait
l'objet d'une agression armée sur son territoire,
les autres États membres lui doivent aide et assistance
par tous les moyens en leur pouvoir, conformément
aux dispositions de l'article 51 de la charte des Nations
Unies. Cela n'affecte pas le caractère spécifique
de la politique de sécurité et de défense
de certains États membres.»
|
En 2009, à Strasbourg, l'OTAN a fêté
ses 60 ans d'existence. À cette occasion la France
a annoncé son retour dans le commandement intégré
de l'organisation militaire. Une mobilisation contre cette
petite fête a eu lieu à Strasbourg, à
Kehl et Baden-Baden, mais la police était là
pour empêcher de s'exprimer librement là-dessus.
En 2010, affirment des sources
fiables, tous les partenaires de l’Otan –
dont la Belgique – ont approuvé dans le plus
grand secret la modernisation des armes nucléaires
tactiques des États-Unis stockées en Europe.
Les vingt bombes B61 qui se trouvent à Kleine Brogel
seront donc modernisées pour 2020. Ces dangereux
engins de guerre ne seront donc pas emportés et
démantelés mais, au contraire, améliorés
afin de les rendre d’une utilisation plus efficace
encore.
|
Smart Defense
Septembre 2013. En posant comme établi que l’UE
et l’OTAN auraient les mêmes intérêts,
la Commission européenne a fait voter au Parlement un
rapport qui invite à souscrire au projet
de Smart Defense concocté par l’OTAN,
tendant de plus en plus à conjuguer dangereusement sécurité
et défense, afin d’améliorer la contribution
des pays membres de l’OTAN sans faire la distinction claire
et nette entre capacités civiles et militaires. Or l'OTAN
a pris l'habitude de bombarder d'autres pays comme dernièrement
la Libye. La Libye nous menaçait-elle ? Non, bien sûr.
Mais Nicolas Sarkozy a foncé dedans pour faire taire
définitivement son ami Kadhafi avec qui il avait des
relations louches. Ce rapport ne propose rien contre l’une
des menaces réelles pesant sur l’UE, à savoir
l’espionnage étatsunien, au contraire, il propose
une coopération plus importante encore avec l’OTAN
en termes de renseignement. Alors qu’il est avéré
que la CIA a surveillé l’élection présidentielle
française de 2012, que la NSA, espionne partout entreprises,
organisations et particuliers, les médias décident
d'imputer aux dirigeants russes une ingérence directe
dans les dernières élections américaines,
françaises, allemandes. Le chaos règne depuis
en Libye (deux clans se disputent le pouvoir)...
Septembre 2015. Le président François Hollande
a parachevé la réintégration de la France
dans le commandement militaire de l’OTAN, entamée
par Nicolas Sarkozy...
L’OTAN
menace notre sécurité
Plan stratégique pour le « théâtre
européen »
-
Le pentagone l’a fait connaitre par la voix du général
Curtis Scaparrotti qui, étant à la tête
du Commandement européen des États-Unis, est
automatiquement à la tête de l’Otan avec
la charge de Commandant suprême allié en Europe.
Au Sénat des États-Unis, le 2 mai 2017, le
général rappelle que « le théâtre
européen reste d’une importance cruciale pour
nos intérêts nationaux » et que «
l’Otan nous donne un avantage unique sur nos adversaires
». Cet avantage se trouve cependant à présent
mis en danger par « une Russie résurgente,
qui essaie de miner l’ordre international sous conduite
occidentale et de se réaffirmer comme puissance mondiale
».
-
Le Commandant suprême appelle les alliés européens
à serrer les rangs autour des États-Unis pour
défendre par tous les moyens l’ « ordre
international » — celui qui est fondé
sur la suprématie économique, politique et
militaire de l’Occident — mis en péril
par l’émergence de nouveaux sujets étatiques
et sociaux.
-
Il concentre le feu sur la Russie, en l’accusant
d’« activités malignes et actions militaires
contre l’Ukraine » (juste au troisième
anniversaire du massacre de dizaines de Russes perpétré
à Odessa le 2 mai 2014 par des néo-nazis ukrainiens
sous direction des USA et de l’Otan). Mais la «
menace » ne provient pas que de la Russie : les États-Unis
— déclare l’amiral Harris, chef du Commandement
Pacifique — sont défiés dans cette région
simultanément par « une Chine agressive et
une Russie revancharde ».
-
En réponse à ces défis, annonce Scaparrotti,
le Commandement européen des États-Unis «
est en train de revenir à son rôle historique
de combat, en adaptant ses plans aux menaces que nous avons
face à nous ». Il demande donc au Congrès
d’augmenter les fonds pour la « European Reassurance
Initiative », l’opération lancée
par les USA en 2014 officiellement pour « rassurer
» les alliés Otan et partenaires européens,
pour laquelle 3,4 milliards de dollars ont été
attribués en 2017. « De significatifs investissements
sont nécessaires — souligne le général
— pour augmenter dans toute l’Europe notre présence
avancée, le pré-positionnement de matériels
militaires, les exercices pour la préparation aux
conflits ».
-
Le plan est clair et il est déjà en acte
: transformer l’Europe en première ligne de
la confrontation avec la Russie. C’est ce que confirme
l’annonce, faite le 4 mai 2017, que l’Armée
US en Europe a constitué un nouveau quartier général
à Poznan, en Pologne, pour commander les plus de
6 000 GI’s basés en Pologne, Estonie, Lettonie,
Lituanie, Allemagne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie,
dans le but de « renforcer le flanc oriental de l’Otan
comme dissuasion envers la Russie ».
-
Au déploiement sur le flanc oriental —comprenant
forces blindées, chasseurs-bombardiers, navires de
guerre et unités de missiles y compris nucléaires—
participent les puissances européennes de l’Otan,
comme le démontre l’envoi de troupes françaises
et de chars d’assaut britanniques en Estonie.
-
Et l’armée européenne ? Lors de la
rencontre avec les ministres de la Défense de l’Union
européenne, le 27 avril à Malte, le secrétaire
général de l’Otan Stoltenberg n’a
laissé aucun doute : « Il a été
clairement convenu par l’Union européenne que
son objectif n’est pas de constituer une nouvelle
armée européenne ou des structures de commandement
en compétition avec celles de l’Otan, mais
quelque chose qui soit complémentaire à ce
que fait l’Otan ».
Source : http://www.voltairenet.org/article196295.html
Phénomène de mondialisation des armées
Note. Aujourd'hui, les enjeux sont l'approvisionnement
en ressources rares et précieuses (pétrole, gaz...). Les plus
riches, les U.S.A. en tête, continuent de gaspiller les ressources
qui se font rares et donc coûteuses. Mais bientôt, il n'y en aura
plus pour tout le monde !
Les États-Unis n'excluent nullement l'usage des armes. Au contraire,
sûrs de gagner, ils élaborent des stratégies pour s'assurer la
victoire dès qu'une quelconque menace (oppositions ou rébellion)
se fera jour. Ceci est envisagé à cause de leurs prétentions ou
de leurs méthodes iniques pour satisfaire leurs besoins en hydrocarbures
ou autres ressources naturelles, etc... D'ailleurs, géographiquement
invulnérables et détennant l'armée la plus puissante du
monde et technologiquement la plus sophistiquée, ils décident
d'embargos meurtriers et frappent impunément les plus faibles
qu'eux. Pour eux, la course aux armements ne s'est jamais arrêtée.
Il sont déjà capables d'intervenir rapidement à n'importe quel
endroit de la planète et pratiquement sans risques. De plus, l'espionage
industriel est leur atout majeur. Dans un tableau des effectifs
et des moyens des services de renseignement spéciaux des
principaux pays, les Etats-Unis arrivent nettement en tête
avec des effectifs énormes et un budget de $27 milliards
par an ; et, seulement pour la NSA (qui contrôle les communications),
un effectif de 40 000 personnes et un budget de $4 milliards en
1997 ! (Par comparaison, le service du Royaume-Uni emploie 15
000 agents et son budget s'élève à £500
millions). Il n'est pas question de leur tenir tête. Suite
du texte
La Russie partenaire de l'OTAN ?
En 1997, l'OTAN et la Russie semblaient vouloir travailler ensemble
pour construire un continent stable, sûr et sans division
sur la base du partenariat et de l'intérêt commun
et cela a abouti en mai 2002, avec la création du Conseil
OTAN-Russie (COR), regroupant les pays membres de l'OTAN et la
Russie, pour chercher définir et à exploiter les
possibilités d'actions conjointes à vingt-sept,
tous les partenaires étant égaux. Pourtant, cela
ne s'est pas concrétisé et la Confédération
Russe a appellé les européens à quitter l'OTAN.
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Note bibliographique
"Les pires amis du monde": titre
d'un livre de Jean Guisnel paru l'an dernier (éd. Stock)
- 15/05/99 - Ce livre montre le cynisme du gouvernement qui domine
le monde !
La guerre comme instrument de l'imperium démocratique,
Les Etats-Unis s'en vont-ils en guerre ? E. Remacle, Les Livres
du GRIP n° 249-250 et F. Nukundabagenzi, C. Pailhe et V. Peclow,
L'Union européenne et la prévention des conflits.
Concepts et instruments d'un nouvel acteur, GRIP, 2002. Retour
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