LE PEAK OIL ET L'APRÈS PÉTROLE
«
Le pic de consommation de pétrole dans le monde, c'est
le moment où les réserves commencent à s'épuiser.
» En Arabie Séoudite, les puits s’assèchent.
L'incertitude sur les réserves de pétrole disponibles
à des coûts d'extraction acceptables se reporte sur
l'évolution du prix de cette matière première
indispensable à la vie de nos sociétés actuelles,
dans tous ses aspects. Mais ce qui est sûr, c'est que ce
prix va augmenter et que l'or noir deviendra "hors de prix"
à partir de 2023. Déjà en 2010, des personalités
ont demandé au monde entier de se préparer à
la hausse probable du prix du pétrole lié au pic
pétrolier.
Selon certains experts, le pic de la production
pétrolière a été atteint en 2006
«
Le "peak oil" est ce moment pour lequel nous consommerons
le plus de pétrole et que nous ne découvrirons plus
de gisements capables de remplacer les volumes extraits. Au sein
de l'ASPO,
nous considérons tous qu'il est probable qu'il interviendra
à un moment ou un autre au cours de la présente
décennie, nous dit Laherrère, qui a été
longtemps directeur des techniques de prospections du groupe Total,
avant de prendre sa retraite. Compte tenu du flou savamment entretenu
autour des réserves, on ne sera vraiment sûr qu'il
a eu lieu qu'une fois que les prix de pétrole commenceront
à augmenter de manière systématique (...)
Je crois que d'ici là, nous allons connaître une
dizaine d'années au cours desquelles la courbe de la production
pétrolière va ressembler à un plateau bosselé,
avant qu'elle ne commence irrémédiablement à
chuter.»
Que disait le directeur actuel de Total en 2007 ?
«A
Total, nous avons douze ans de réserves prouvées
et vingt ans de réserves probables. Mais les réserves
sont de plus en plus coûteuses à exploiter. Actuellement,
c'est à plus de 1.000 mètres de profondeur qu'il
faut aller, mais si l'exploitation du pétrole offshore
profond est devenue économiquement acceptable c'est qu'il
n'y a plus de réserves de pétrole suffisantes. De
même, les sables bitumineux de l'Alberta, longtemps été
considérés comme non exploitables parce que le coût
économique de l'extraction était exorbitant, commence
à l'être quand le prix du baril monte à 120
dollars. Dans le même temps, la technologie a évolué,
ce qui permet d'aller chercher du pétrole dans des endroits
très difficiles d'accès. Nous avons des permis d'exploration
à plus de 2.000 mètres de profondeur d'eau dans
le golfe du Mexique par exemple.» Retour
texte
 Notre
dépendance au pétrole est à peu près
totale dans à peu près tous les domaines, et de
très sérieux analystes envisagent que son prix pourrait
atteindre 380 $ le baril en 2015, dans une courbe de croissance
assez régulière débutée en 2005.
Depuis 2007, le prix du baril s'envole : il atteignait 100$ le
2 janvier 2008, frôlait les 120$ le 5 mai 2008. Il dépasse
150$ en février 2012.
Or, à ne pas avoir su économiser à temps,
nous en sommes réduits à devoir connaître
l'envolée des prix et bientôt la pénurie...
car le pétrole ne gicle plus à pleine pression et
le gaz de shiste ne sera pas exploité sans de graves dégâts
(pollution de l'eau souterraine). Retour
Et que dire des 3 milliards de dollars dépensés
pour une seule saison de Formule 1, soit 2 milliards d'euros
en 2008. De même aux 24 heures du Mans. Quel gaspillage
de pétrole !
Avec des crises financières, les déstabilisations
géopolitiques, les ravages sur l'agriculture pétrodépendante,
la décroissance, la fin de la mondialisation, il y a
des guerres pour les derniers champs pétrolifères.
L'Afghanistan, l'Iraq, la Libye, des pays convoités par
les USA pour leur pétrole sont mis à feu et à
sang ! Quand on pense que des puits de pétrole ont été
dynamités lors de la guerre du Golf, en 1991...
Il faut arrêter cela !
Dossier
sur l'impasse énergétique du site transfert.net
(2002)
Le
"peak oil", bombe à retardement du XXe
siècle !
Les
réserves de pétrole ont été dangereusement
surévaluées, selon un groupe d'experts...
Etats et
grands groupes auraient menti sciemment sur l’imminence
du "peak oil", prélude au déclin pétrolier.
Le "peak oil" a sans doute été
atteint dès 2003 ou vers 2006, d'après
l'ASPO. On pense qu'il nous reste une quarantaine d'années
de pétrole... en forant à plus de 3 km sous terre
dans les nouvelles zones exploitables (au large des deltas),
même jusqu'à 10 000 m en profondeur au risque de
provoquer de graves pollutions - comme c'est le cas au large
de la Floride.
L'avenir de plus en plus difficile
Ainsi,
ces 10 prochaines années seront un véritable "parcours
du combattant" pour l'ensemble des sociétés
du monde, avec toutes les incertitudes imaginables sur la "stabilité
du monde", stabilité d'un monde déjà
bien instable.
1) Le Prédicateur de la fin
Colin Campbell, géologue à la retraite, qui
a exploré durant toute sa carrière la planète
pétrole, donnait l'alerte du déclin dès
1989. Il est enfin pris au sérieux mais c'est un peu
tard. «La moitié environ des ressources de pétrole
conventionnel ont été exploitées.»
On a atteint le point de non-retour. D'ici à 2010, renchérit-il,
même les autres formes de pétrole (lourd, sable...)
auront atteint leur point de non-retour. «Le déclin
physique se traduira par une baisse de 2 % par an ; les conséquences
seront terribles.» Une fois passé le pic, la quantité
de brut disponible pourrait décliner à un rythme
de 2% l'an. Soit une division par deux en cinquante ans. Une
chute qui « va provoquer des bouleversements d'une ampleur
comparable à ceux de la révolution industrielle
» (Note).
2) Pas de vraie solution de rechange
Si on
passe en revue les différentes énergies qui pourraient
se substituer au pétrole, aucune ne s'impose vraiment.
Sûrement pas le gaz, dont la production pourrait culminer
vers 2030. Plutôt un cocktail composé d'énergies
renouvelables (mais la désillusion sur les biocarburants
est réelle).
Pas plus un recourt à d'électricité d'origine
nucléaire (ce qui demanderait de nouvelles centrales
nucléaires EPR) et, de plus, l'autonomie
réduite à 400 km et le problème des batteries
à recharger en court de route parait insoluble, il faudrait
s'arrêter 6 à 8 heures.
Le moteur à hydrogène, dit "pile
à combustible", parfois donné comme la
solution, est une solution totalement illusoire. On sait malheureusement
utiliser l'hydrogène pour en faire des bombes,
mais ce n'est pas bon pour le parc des automobiles, ni pour
propulser un engin de façon rentable.
Il a été démontré que le moteur
à air comprimé n'est pas très puissant
!
Bref, il faut immédiatement réviser nos modes
de vie. Abandonner les véhicules trop gourmands en essence
(SUV, 4x4, autos sportives), réduire ou diminuer drastiquement
les transports en camion, et cesser les voyages en avion qui
brûlent du kérosène, un carburant issu du
pétrole... ce qu'on n'est pas en train de faire, bien
au contraire !
Pour se
préparer, certains préconisent d'instaurer sans
tarder une taxe supplémentaire sur le brut, afin de faire
d'ores et déjà baisser la consommation de produits
pétroliers et de financer la transition. Pas sûr
que cela soit vraiment une bonne idée, vu que les fonds
sont souvent détournés à l'insu des citoyens.
D'après
l'OCDE, plus de 96 % du trafic mondial de véhicules (utilitaires
et autres) fonctionne encore grâce aux hydrocarbures,
et, en 2005, le prix du baril de pétrole atteint des
sommets. On a bien pensé à utiliser d'autres énergies,
ici ou là, mais presque rien n'a été fait
pour parer à la pénurie de pétrole, bien
au contraire. La mondialisation ayant rendu les régions
interdépendantes, ce sont les transports routiers, les
transports par mer et par air qui seront affectés, et
rien n'est plus grave... il n'y aura plus que des échanges
virtuels sur Internet. Tous les systèmes financiers seront
déstabilisés, les Etats désorganisés,
paralysés.
3) Conséquences désastreuses :
Des problèmes
de transport des marchandises sans précédent nous
attendent dans les décennies à venir. Les cargos
et les gros avions ne pourront plus servir. Des émeutes
dans les grandes villes mal ravitaillées en vivres sont
à prévoir ; les paysans des campagnes reviendront
deux siècles en arrière avec des animaux de trait
pour subsister, sauf les gros agriculteurs, privés de
leurs machines agricoles, ils iront pointer au chômage.
Quant au transport individuel... on sera bien content de se
rendre à son travail en bicyclette, ou de voyager à
cheval, mais pour le reste... on aura aussi des montagnes de
véhicules à recycler. On n'est pas loin de la
situation imaginée dans le film "Mad Max" !
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La pile à combustible
n'est ni une solution écologique ni une
solution économique, car on ne sait pas produire
de l'hydrogène à partir de l'eau sans utiliser
beaucoup d'énergie. Le moteur à hydrogène,
pésenté comme un espoir pour demain, utilise
l'oxygène de l'air ambiant et demande de l'énergie
pour être produit, cela n'a rien d'écologique
et ce n'est pas rentable.
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Iter, le générateur nucléaire
à fusion, est de la folie ! En matière de
fusion nucléaire, on sait seulement faire des bombes
H !
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Un engin supersonique propulsé
avec un réacteur à hydrogène a été
expérimenté par la NASA. Cet engin sans pilote
vole à Mach 7. Evidemment, le X-43
coûte une fortune !
Le
projet continue quand même avec le DARPA ; Un
drone hypersnique conçu pour atteindre Mach 20
est expérimenté au dessus du Pacifique (océan
dont le nom pacifique n'arrête plus la folie militariste),
mais ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que cela brûle
énormément d'oxygène, de l'oxygène
puisé dans la couche d'ozone !
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