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L'EPR n'a pas la cote

réacteur EPR

Ces centrales à réacteurs EPR sont jugées aussi dangereuses que les autres, il faut donc revoir le côté sécurité. Les Américains se sont déjà prononcés : ils trouvent cela trop cher.
En France, la prochaine centrale EPR est en construction à Flamenville (Manche) : l'avis favorable de l'ASN a été donné le 6 mars 2007. Puis le Président Sarkozy a annoncé en juillet la construction d'une seconde. Pour quand ?
Le 3 décembre 2012, EDF annonçait, dans un communiqué, un nouveau surcoût pour l’EPR de Flamanville qui devrait, pour l’heure, coûter 8,5 milliards d’euros, soit 2 fois plus que prévu. Où s’arrêtera cette folle inflation ?
A y regarder de près, le « nucléaire nouveau » sera excessivement cher, probablement déjà plus cher que l'éolien terrestre et encore, sans compter qu'il ne paye qu'un montant d'assurance dérisoire sur les risques d'accidents. Suite.
Mais, en plus, ce chantier connait bien des avaries, ce qui retarde son achèvement :
Juillet 2013, les irrégularités sur les travailleurs détachés pour réparer. Acier low-cost, travail illégal : la face cachée du chantier de l’EPR (réacteur à eau pressurisée de type européen).
Septembre 2013 : révélation du Canard Enchaîné : une vanne montée à l’envers

Octobre 2014. Les comptes d'AREVA sont truqués, il manque environ € 5 milliards !

Mars 2015. AREVA a enfin annoncé 4,8 milliards d’euros de pertes en 2014. Ce bilan est la fin d’un naufrage longtemps caché par les responsables, dont Luc Oursel, le président, emporté par un cancer foudroyant. Un plan de restructuration, assorti de milliers de suppression d’emplois, est prévu pour sortir Areva de la faillite. Avril 2015 : Les pertes d'AREVA dépassent déjà 5 milliards d'euros.

réacteur EPRDe graves anomalies de fabrication de la cuve de l’EPR de Flamanville retardent l'achèvement du chantier. La cuve d’un réacteur à eau sous pression est un équipement particulièrement important pour la sûreté. Elle contient le combustible et participe à la seconde barrière de confinement de la radioactivité. Le couvercle et le fond de la cuve de l’EPR de Flamanville sont des pièces forgées de forme partiellement sphérique et réalisées en acier. En avril 2015, le « gendarme » du nucléaire avait révélé que le couvercle et le fond de cet équipement sorti de l’usine Areva de Creusot Forge, en Saône-et-Loire, en 2006-2007 présentaient de trop fortes concentrations en carbone, susceptibles de réduire sa capacité à supporter les pressions et les chocs thermiques. Une situation inacceptable pour le cœur du réacteur où se produit la fission nucléaire. Le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, avait qualifié cette anomalie de « très sérieuse » et demandé au fabricant et au futur exploitant de la centrale des tests en tout genre pour s’assurer de sa résistance.
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) réunit un groupe d'experts fin juin dans le cadre de l'instruction sur l'anomalie du réacteur de l'EPR de Flamanville. L'enjeu est de savoir s'il faut changer le couvercle de la cuve. L'EPR de Flamanville va-t-il pouvoir démarrer ?
L’EPR de Flamanville franchit une étape cruciale, ce jugement de l'ASN étant déterminant pour toute la filière française. Les dirigeants d’EDF et d’Areva en sont désormais sûrs : l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rendra un premier avis sur la cuve du réacteur EPR de Flamanville (Manche) et la jugera – sous conditions – bonne pour le service, levant une lourde hypothèque pesant sur toute la filière française EPR.

Flamanville EPR

Lundi 26 juin 2016, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rend un premier avis sur la cuve du réacteur EPR de Flamanville (Manche) et, surprise, annonce que la cuve ne sera pas entièrement remplacée...
La précipitation de cette annonce fait douter sur l'intégrité de ces experts et du président de l'ASN, sous la pression du lobby du nucléaire. "Une pression intolérable sur l’Agence de sûreté nucléaire" affirme Greenpeace, qui estime que EDF et Areva n'ont pas été transparants sur les défauts de la cuve de l’EPR de Flamanville. "L’origine des anomalies et l’historique de la conception" n'ont pas été rendus publics, dénonce notamment l'association. Le public n'en a pas été informé dans les grands médias. L'ONG met en garde contre le risque encouru "si l’ASN valide la cuve" : un "accident nucléaire majeur" est à craindre si la cuve n'est pas remplacée.

D'après la CRIRAD :

Consultation ASN sur la cuve de l'EPR

1/ L'affaire Creusot Forge a révélé des défaillances gravissimes dans le système de contrôle des activités nucléaires. Il est indispensable et prioritaire d'en rechercher les causes et de les traiter. Dans un tel contexte, il serait irresponsable d'autoriser la mise en service d'équipements critiques qui ne satisfont pas aux minima requis par la réglementation.

2/ Faute de pouvoir accéder à l'ensemble du dossier, toute contre-expertise est impossible.

3/ Les documents à disposition émanent tous d'organismes impliqués dans les dysfonctionnements qui ont conduit à l'installation des composants défectueux ;

4/ Le texte introductif de l'ASN induit d'ailleurs le lecteur en erreur, en présentant comme hypothétique l'altération bien réelle des propriétés mécaniques de l'acier des calottes ;

5/ Les conditions posées par l'ASN pour la mise en service (contrôle sous 30 mois pour le fond de cuve et limitation à 2024 de l'utilisation pour le couvercle) ne sont pas de nature à compenser la dégradation des performances de l'acier et ne démontrent pas qu'aucun défaut nocif ne peut apparaître avant ces échéances ;

6/ La dangerosité de l'EPR, réacteur de 1650 MWe dont la construction a été émaillé de nombreux problèmes et qui ne bénéficie d'aucun retour d'expérience, impose de proscrire toute diminution des marges de sécurité, toute zone d'ombre, toute remise en question du principe fondamental de défense en profondeur ;

7/ Areva et EDF ont sciemment passé outre leurs engagements, les prescriptions réglementaires et les rappels à l'ordre de l'ASN. Ils doivent en assumer les conséquences. Toute autre décision enverrait un signal délétère.

Consultation ASN sur Creusot Forge

La consultation accorde un délai beaucoup trop long pour la vérification des dossiers. L'examen des équipements en service aurait dû et doit encore passer avant l'étude des équipements en projet, et notamment de l'EPR. De plus, le dossier ne contient aucune analyse de risque et ne prévoit aucune mesure conservatoire pour toute la période où l'on ignore la nature et la gravité des éventuelles anomalies. Il faut également ajouter des prescriptions pour garantir la fiabilité des vérifications. On est très loin du niveau d'exigence requis pour des installations aussi dangereuses.

11 Avril 2017 : le jour où l’EPR expirera... (suite)

Enfin, on entrevoit le vrai prix du nucléaire ! Faisant suite à une série de déconvenues pour le réacteur EPR en Europe, les actionnaires et partenaires des différents projets se retirent les uns après les autres, laissant la France de plus en plus seule à porter le projet : à travers ses acteurs industriels (EDF & Areva), et à travers ses finances publiques plombées, ce sera les contribuables qui payeront. Au total, AREVA a acumulé 10 milliards de pertes, que EDF doit éponger, comptant sur ses clients et les contribuables. De nouveaux soldes de tout compte sont même renvoyés aux anciens clients alors qu'ils ont déjà été payés. Et pourtant, le PDG d'EDF a annoncé la construction de 6 nouvelles centrales EPR. Les contrats d'installation d'EPR à l'étranger doivent être honnorés... à grand frais. La Chine semblait aussi un marché pour l'avenir des EPR mais elle exige que l'on lui transmette notre savoir-faire. Et en juin 2021 on apprend qu'il y a déjà une grave fuite à l'EPR de Taishan...
Pour Sortir du Nucléaire, signez la pétition contre ces projets d'EDF ... Campagne Greenpeace.

NUCLEAIRE : RIEN NE VA PLUS

Le nucléaire est de plus en plus cher. La nouvelle génération d'ingénieurs frise l'incompétence. On ne maitrise pas la réaction en chaine, on arrivera toujours à la fusion du cœur en cas de catastrophe, et un canal d'écoulement acheminera le magma de combustible en fusion vers un compartiment étanche jusqu'à un certain niveau. Des fûts de déchets radioactifs vont s'amonceler dans les sites de stockage, en Haute Marne... et à Bure.
Le démantèlement des réacteurs des vieilles centrales semble impossible, financièrement et physiquement, et ça servirait à quoi ? On risque de les laisser sur place sous "sarcophage" en béton.

Energie : le rapport caché sur une France 100 % renouvelable : celui de l'ADEME

Alors que la loi de transition énergétique, en cours de vote au Parlement, devrait entériner cet objectif de 50 % du nucléaire, le rapport de l’ADEME est explosif. Il prend le contre-pied de l’idée si souvent reprise par les élus et par le gouvernement, selon laquelle le maintien de l’atome dans le mix énergétique français est l’option de loin la moins onéreuse pour les comptes publics.
Il a le grand mérite d’offrir les éléments factuels et chiffrés nécessaires à un débat raisonné sur notre modèle énergétique : qu’est-ce qui est physiquement et technologiquement possible ? À quels coûts pour l’économie et la société ?
Le scénario escamoté d’une France « 100 % énergies renouvelables » (révélé par Mediapart qui publie le rapport de l'ADEME) mais la conclusion est sans appel :
En France, 100 % d'électricité renouvelable ne serait pas plus coûteux que le nucléaire (Le Monde)

EPR, European Pressurized Water Reactor = réacteur européen à eau sous pression.
Précédemment :

L'EPR de Flamanville attend le verdict de l'ASN

L'acier de la cuve contient trop de carbone au fond de la pièce et sur le couvercle. Cette caractéristique peut rendre la pièce fragile et propager des fissures. Une hypothèse inadmissible au cœur d'une centrale, là ou se produit la réaction nucléaire. Mais après plus de 2 000 analyses chimiques et mécaniques, 1 600 tests sur des pièces d'acier forgées aussi en 2006 et 2007 à l'usine du Creusot d'Areva, et sur la cuve elle-même à Flamanville, à l'aide d'une méthode d'infrasons, les opérateurs semblent avoir rassuré les inspecteurs de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). La concentration de carbone sera donc testée à nouveau.

Quels gages sur le couvercle ?

S'il n'est plus question de changer toute la cuve, il faudra contrôler plus régulièrement les zones contenant trop de carbone. Or, le couvercle se révèle plus compliqué à surveiller qu'un fond de cuve, parce qu'y passent les barres de combustibles. EDF va donc devoir donner des gages lors de cette réunion sur sa capacité à pouvoir faire ces contrôles, si le groupe veut un feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Le réacteur pourra-t-il tourner à plein régime ou devra-t-il fonctionner en mode dégradé ? C'est l'une des autres grandes interrogations. L'enjeu est crucial et urgent pour EDF puisque que les autorités chinoises attendent de voir ce qui se passe en France sur cette question, avant de démarrer les deux EPR construits sur leur territoire. Le démarrage de l'EPR de Flamanville est prévu pour 2018, si EDF obtient l'accord de l'ASN. (France Info)