ENGRAIS CHIMIQUES ET PESTICIDES
Au début,
l'agriculture moderne a permis un rebond de productivité
et l'avènement de l’ingénierie génétique
amorce le suivant, avec des plantes aux qualités de conservation
améliorées, résistantes aux insectes nuisibles,
aux maladies et adaptées aux conditibns climatiques les
plus diverses, voire même avec la production industrielle
de protéines et autres substances alimentaires.
Les agriculteurs et éleveurs adoptèrent cette agriculture productiviste
un peu partout dans le monde, et après les gâchis de la
surproduction, on a vu les cours baisser et les agriculteurs ruinés
se mettre en colère. Résultat : les sols sont dégradés
et deviennent stériles, c'est-à-dire que l'humus
disparait ! Car l'agriculture moderne productiviste dégrade
les sols irrémédiablement. Sec et tassé par
la sécheresse, les eaux de pluie ruissellent, le sol n'absorbe
plus rien, car il n'y a plus d'humus. Les rendements baissent,
et la crise chez les agriculteurs et les éleveurs ne cesse
de s'amplifier.
Au niveau
mondial, 75 % des sols sont dégradés, alors que
la population atteint presque 9 milliards. En 2050, on arrivera
à 90 % pour 11,2 milliards de bouches à nourrir.
Des famines en prévision !
La dégradation des sols est irrémédiable
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Les engrais chimiques, les herbicides et pesticides font
faire des profits faramineux aux industriels, mais ruinent
les agriculteurs et menacent notre santé. Il en faut toujours
plus et l'épandage revient cher. Et, en plus, cela
pollue l'eau des rivières et des nappes phréatiques
! « La contamination des cours d'eau est quasi-généralisée
en France » a révélé le ministère
de l'Ecologie hier dans son indicateur territorial de développement
durable. Les algues vertes prolifèrent sur nos côtes.
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Cette agriculture
productiviste détruit l'humus du sol, dégrade
la terre au point de la rendre compacte, incapable d'absorber
l'eau de pluie, ce qui est une catastrophe car cela conduit
à des inondations même en période sèche.
Démonstration de Claude Bourguignon sur la vidéo
extraite du film de Jean Druon "Alerte
à Babylone".
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La
Commission européenne a relevé les plafonds
des normes de pesticides dans les aliments le 1er
septembre 2008. Des ONG ont porté plainte contre
les nouvelles normes européennes, mais ça ne
suffit pas. La classe politique est très corrompue...
C'est un peu partout pareil...
Manifeste d’Annecy : une agriculture pour vivre
Pour des politiques agricoles justes, durables et solidaires
Les organisations
paysannes, rurales, écologistes et de solidarité
internationale, ainsi que tous les citoyens rassemblés
ce 21 septembre 2008 à Annecy, adressent aux Ministres
de l’Agriculture de l’Union européenne, venus
ici débattre de la future Politique agricole commune (PAC)
d’après 2013, le manifeste
suivant.
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«ET VOUS, QUE SAVEZ-VOUS DES PESTICIDES ? » Ces
derniers mois, des millions de Français ont pu lire
cette apostrophe, en pleine page, dans la plupart de leurs
journaux. Présentée comme une mise au point
honnête sur l’utilisation des produits
phytosanitaires, cette campagne publicitaire était
signée du nom rassurant de l’Union des industries
de la protection des plantes. Qui sont donc ces protecteurs
des plantes qui ont tant d’argent à investir
pour nous informer ? Ce sont les plus grands fabricants de
produits phytosanitaires ou de pesticides (Monsanto, BASF,
Bayer, Dow Chemical, Syngenta...) qui sont derrière
cette campagne de désinformation pour parer à
des réactions devant les conséquences désastreuses
de la diffusion massive dans l'environnement de pesticides
(PCB ou polychlorobiphényles), connus pour leurs effets
néfastes, et d'autres polluants chimiques connus (atrazine)
qui causent une diminution du taux de spermatozoïdes.
En particulier, il est recommandé de lire le livre
Pesticides
: Révélations sur un Scandale Français. =>
ALERTE
A BABYLONE (extrait du film de Jean Druon)
Rétrospective
L'empoisonnement
du sol par les additifs artificiels a commencé au milieu du XIXe
siècle. Justus von Liebig, le chimiste allemand « père de l'agriculture
chimique », en est l'inconscient responsable. En observant une
plante qu'il avait fait brûler, il avait conclu, à tort, que les
éléments présents dans les cendres, azote (N), phosphore (P) et
potasse ou carbonate de potasse (K), nourrissaient les plantes.
C'est encore de nos jours cette triade NPK qui règne sur l'agriculture
chimique. Liebig présenta sa découverte dans de nombreuses publications
et les produits chimiques de synthèse connurent rapidement un
développement commercial très lucratif. Séduits par la publicité,
les agriculteurs du monde entier devinrent dépendants des mines
allemandes, pour la fourniture des sels de potasse, appelés «
chlorure de potasse ». Sans ces sels, affirmait la réclame, leurs
terres deviendraient stériles.
Quand la
première guerre mondiale interrompit les importations d'Allemagne,
les prospecteurs recherchèrent des gisements dans le sol américain.
Et les compagnies américaines se lancèrent dans une exploitation
rapide de ce filon lucratif. La quantité d'acide phosphorique
trouvée dans les cendres de sa plante avait conduit Liebig à la
conclusion que le phosphore était indispensable. En traitant les
os avec de l'acide sulfurique, Liebig créa ce qu'il appelait un
« superphosphate ». Lorsque d'importantes quantités de phosphate
de calcium d'origine marine furent découvertes, on mis
en place l'industrie nouvelle du « fumier minéral » artificiel.
Avant Liebig, les sols vierges étaient très fertiles et pleins
d'humus. On pensait avec raison que cette matière brune, pourrissante,
était, à ses différents stades, la source principale d'alimentation
des plantes. Liebig attaqua cette notion avec force : il n'y a
pas l'ombre d'une preuve que l'humus, ou son dérivé l'acide humique,
exerce la moindre influence sur la croissance des plantes, que
ce soit en les nourrissant ou de toute autre manière.
En 1875,
William Steston, biographe de Liebig, écrivait : « Un homme raisonnable,
écoutant les arguments et les faits présentés par Liebig, ne pouvait
guère accepter la théorie de l'humus ». Dix ans plus tard, Liebig
devait finalement admettre que le secret de la fertilisation du
sol résidait précisément dans ses excrétions organiques, non chimiques.
Mais il était déjà trop tard. A ce moment-là, les consortiums
chimiques gagnaient déjà tellement d'argent qu'on ne put stopper
leurs entreprises de destruction du sol et de tout ce qu'il porte.
Au tout début
de l'âge de la chimie industrielle, le premier produit fabriqué
fut l'acide sulfurique, avec lequel Liebig produisait son « super
phosphate », un liquide clair et corrosif, d'aspect huileux. C'est
encore le produit chimique le plus vendu, car il sert à la fabrication
d'une multitude d'autres substances, teintures, médicaments, papier,
pigments et explosifs.
Le deuxième
produit important, préparé en laboratoire, à des fins commerciales,
était la soude, un sel minéral soluble. Dans les premiers temps,
elle fut utilisée dans les manufactures de savon et les verreries.
Au milieu du XIXe siècle, tous les principaux constituants chimiques
utilisés étaient, d'une façon ou d'une autre, liés à la soude.
La firme britannique United Alkali Corporation, fondée en 1891
devint la plus grande entreprise chimique mondiale. Ses quarante-trois
firmes employaient dans leurs usines cinquante chimistes et douze
mille ouvriers. Par la suite, l'ensemble fut absorbé par l'énorme
conglomérat Imperial Chemical, à l'initiative du gouvernement
britannique. Friedrich August Kekulé, disciple de Liebig, fit
alors ce qui par là suite fut appelé « la prédictions la plus
brillante l'histoire de la chimie organique » et qui lui valut
d'être anobli : le benzène était une molécule cyclique, constituée
de six atomes de carbone, possédant chacun une liaison hydrogène.
Les chimistes allemands entrevirent les combinaisons infinies
qu'ils pouvaient créer dans leurs tubes à essais, en unissant
le carbone à l'azote, à l'hydrogène, au soufre, au chlore, etc.
Cela annonçait l'âge d'or des apprentis sorciers de l'ère chimique...
Les médicaments
vinrent rapidement s'ajouter aux stocks des grandes compagnies
industrielles, les producteurs suisses et allemands de colorants
découvrant très vite une pharmacopée sans limites, à partir du
goudron de houille et d'autres déchets. Cette pharmacopée détruisait
la santé, mais elle était source de profits énormes. Les États-Unis,
à eux seuls, dépensaient 8 milliards de dollars chaque année pour
ces prétendus médicaments. Le goudron de houille connut ensuite
bien d'autres utilisations meurtrières, notamment avec l'essor
des explosifs.
En 1905,
Fritz Haber, un chimiste allemand, découvrit un procédé permettant
de transformer les milliards d'atomes d'azote de l'air en ammoniaque
liquide, constitué de 82 % azote. En 1915, il s'associa avec Karl
Bosh, un ingénieur allemand, pour dresser les plans de la première
usine d'ammoniaque synthétique du Reich. Cela donna au haut commandement
allemand la possibilité de conduire la guerre souhaitée par le
Kaiser. Guidées par un patriotisme tout intéressé, les firmes
allemandes de colorants s'associèrent pour produire des engrais
chimiques de médicaments et, en prime, des gaz toxiques qui firent
huit cent mille victimes, lors de la première guerre mondiale.
Des substances cancérigènes dans l'agriculture
Rien ne
se perd... A la fin des hostilités, on réemploya les énormes quantités
de gaz non utilisées contre les insectes, à grande échelle et
avec des techniques de saupoudrage et de pulvérisation qui avaient
été conçues pour lutter contre les hommes. Des quantités de plus
en plus importantes d'azote furent ainsi répandues à tort et à
travers sur les cultures, leur résistance aux insectes s'en trouva
rapidement diminuée et mit en route un cycle infernal. D'un côté
les bénéfices de quelques-uns ne cessaient de croître ; de l'autre,
le sol et la nappe phréatique étaient empoisonnés...
Les firmes
allemandes, avec l'argent de leurs partenaires américains qui,
eux aussi, avaient réalisé d'énormes profits pendant la guerre,
s'associèrent en 1925 pour former l'IG Farben, qui devient très
vite la plus grande entreprise européenne de produits chimiques.
Industrie chimique, armements, médicaments, engrais, tout se rejoint
dans l'esprit de profit des dirigeants des grands groupes industriels.
Ces conglomérats fournirent les fonds à Hitler pour réarmer sa
Wehrmacht, « rempart contre les Soviets ». C'est grâce au pétrole
de la Standard Oil du New Jersey que le Führer put faire entrer
ses tanks en Pologne et ainsi commencer la seconde guerre mondiale.
Pendant que les GI's risquaient leur vie pour mettre fin à cette
guerre, à Auschwitz, IG Farben, avec les esclaves que lui fournissait
Himmler, produisait un gaz toxique pour exterminer des millions
de victimes...
Les grandes
firmes américaines de la pétrochimie avaient déjà connu une expansion
sans précédent pendant l'entre deux guerres. Mais avec la seconde
guerre mondiale le profit fut encore plus grand. Grâce à l'ammoniaque,
on lança un million de tonnes de bombes sur l'Allemagne, contraignant
les contribuables américains à verser des millions de dollars
dans les caisses des firmes nationales, pour la fabrication d'explosifs.
L'Amérique a payé de son sang aussi bien que de son argent la
cupidité de ces compagnies.
A la fin
de la guerre, ces dix-huit nouvelles mines d'ammoniaque durent
trouver de nouveaux débouchés. Dupont, Dow, Monsanto, American
Cyanamid, avec les énormes profits réalisés pendant la guerre,
produisirent encore plus d'engrais que les fermiers déversèrent
dans leurs champs, tuant ainsi la poule aux oeufs d'or. L'un des
polluants les plus toxiques jamais inventé le fut par un chimiste
suisse, Paul Müller. A l'origine, ce produit dérivé de l'industrie
de guerre devait protéger les GI'S contre les poux, les puces
et autre parasites. Müller révéla aux Alliés les secrets de sa
fabrication. Tout droit sorti des tubes à essais, le DDT était
l'insecticide le plus puissant jamais vu. Sur le front domestique,
les paysans l'utilisèrent pour augmenter les récoltes et la rentabilité.
Aux États-Unis, après la victoire des Alliés en 1945, on
utilisa le DDT comme on aurait utilisé de l'eau, jusqu'à ce que
la toxine s'infiltre dans le corps de chaque être humain et de
chaque animal.
Partout,
la grande industrie chimique réinvestissait les bénéfices de guerre
pour atteindre une croissance inégalée, toujours à la recherche,
de "pesticides à large spectre". Les paysans se lamentaient devant
des récoltes de piètre qualité : les cultures, affaiblies par
l'emploi excessif des substances chimiques, attiraient de plus
en plus d'insectes, et les fermiers se tournaient d'autant plus
volontiers vers les produits chimiques. C'est avec complaisance
que les firmes sortirent de nouveaux produits par douzaines, pour
la plupart des hydrocarbones chlorés (issus des résidus de pétrole),
similaires au DDT, le chlordane, l'heptachlore, le dieldrine,
l'aidrine, l'endrine, et les phosphates organiques, tels que le
parathion et le malathion.
Pour améliorer leur rendement, les agriculteurs américains changèrent
leur mode de vie : ils passèrent de la culture de subsistance
à l'entreprise commerciale, investissant des sommes astronomiques
dans de nouvelles terres et de nouveaux équipements, s'endettant
lourdement pour acquérir des engrais, des insecticides, des herbicides,
des pesticides empoisonnant le sol, tuant les micro-organismes,
retardant la croissance des plantes, tout en favorisant les maladies
dégénératives chez l'homme et l'animal. (Texte de Jean Peneaud,
Président de l'association agrobiologique d'Aquitaine, paru dans
le mensuel Biocontact (N°125) de mai 2003).
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Aujourd'hui, la campagne est dépeuplée, avec une agriculture
en crise continuelle qui survit à coup de subventions. «
La contamination des cours d'eau est quasi-généralisée
en France » a révélé le ministère
de l'Ecologie, hier, dans son indicateur territorial de développement
durable. La diffusion massive dans l'environnement de pesticides,
PCB
(polychlorodiphényles), d'herbicides (atrazine), se
retrouvent dans nos aliments, ils sont connus pour leurs effets
néfastes sur la stérilité masculine et
leurs effets cancérigènes !
L'eau que nous buvons n'est plus potable ! Plus de la
moitié des papillons de prairie ont disparu en Europe.
Vidéo : "le
massacre autorisé"
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Il y a de plus en plus d'inondations
parce que les sols ne sont plus meubles, aérés
et vivants, comme avant, et cela tout simplement parce que
la terre se tasse et que l'eau de pluie ruisselle. On tente
enfin de nous convaincre qu'une "agriculture raisonnée"
est en place, que les OGM sont sans
danger, mais ce ne sont que mensonges et tromperies
en rapport avec les projets
des maitres du monde.
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"Pesticides,
révélations sur un scandale français"...Les produits chimiques comme le Gaucho, le Transform et le Cruser
seraient toxiques pour les abeilles. Les apiculteurs veulent qu'on les interdise, car dans les ruches les abeilles meurent par millions à cause de ces produits appelés
abusivement "phytosanitaires"... Des agriculteurs sont atteints de maladie de Parkinson après avoir manipulé
des pesticides. Chimie, armements, médicaments, engrais, pollution chimique, tout se rejoint
dans l'esprit des dirigeants des grands conglomérats industriels : c'est le profit immédiat qui prime.
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