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Attention aux agents phytosanitaires !


Pour lutter contre les insectes nuisibles aux cultures comme, par exemple, le charançon du Panama, les agriculteurs utilisent les produits phytosanitaires. Mais ces produits chimiques sont des poisons. Ils empoisonnent l'eau des nappes phréatiques, des cours d'eau. En 1995, huit cent pesticides étaient autorisés par l'Union Européenne et leur surdosage était pratique courante. Maintenant interdits, certains produits chimiques sont encore utilisés de par le monde :

  • L'atrazine, le simazine et le glyphosate du Round up, comme herbicides

  • Le thirame, le linuron, et le folpel, comme fongicides

  • Après le Gaucho et le Regent, deux insecticides interdits d’utilisation sur le maïs et le tournesol en 2004, deux autres soupçonnés d’être des « tueurs » d’abeilles, ont été autorisés par l'Agence européenne et l'agence sécurité nationale (ANSES) : Le Closer et le Transform, pesticides qui contiennent de néonicotinoïdes, très toxiques pour les abeilles. Et maintenant le Cruiser !

  • Le Chlorpyrifos, un insecticide délétaire utilisé depuis 1970, sera réétudié par l'Union Européenne en janvier 2020... Il a été démontré qu'il est dangereux pour le cerveau et soupçonné en plus d'être un perturbateur endocrinien.

  • Regardez la vidéo : "Le massacre autorisé des abeilles". Puis, vous pouvez signer la pétition : www.pollinis.org/petitions/petition_neonicotinoides.php

  • La Cour de Justice de l'UE a rejeté jeudi le dernier recours de la firme Bayer contre un règlement européen introduit en 2018 et interdisant la plupart des usages de trois substances insecticides, la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame La CJUE a ainsi validé le jugement rendu par le Tribunal en 2018 concernant les restrictions d'usage de ces néonicotinoïdes, qui présentent selon les autorités européennes et les scientifiques un risque pour les abeilles. https://www.rtbf.be/detail_neonicotinoides-et-abeilles-la-justice-europeenne-rejette-un-dernier-recours-de-bayer?id=10756601

  • La carte des pesticides en France présentée par Solagro recence les taux de pesticides utilisés en agriculture.

93% des cours d’eau français contaminés par les pesticides.

En France, l'utilisation massive de pesticides est une catastrophe. Malgré des actions contre le surdosage, cinq ans après le Grenelle de l'environnement, il n'y a pas eu la réduction attendue.
Les pesticides employés principalement dans l’agriculture mais aussi dans les jardins et les parcs affectent les abeilles. Les fabricants eux-mêmes ne nient pas qu’un contact direct avec ces produits est extrêmement toxique pour les abeilles. Même exposées à de faibles doses mais de manière constante, les effets sont ravageurs. C’est-à-dire que les abeilles sont non seulement affectées lorsqu’elles sont exposées régulièrement à de faibles doses de pesticides, mais aussi lorsqu’elles sont en contact avec leurs résidus dans le nectar, le pollen et l’eau des plantes de cultures et autres végétaux.

Les pesticides dits systémiques sont particulièrement dangereux pour les abeilles, car ils ne sont pas seulement pulvérisés sur les végétaux mais pénètrent dans toute la plante. En font partie les insecticides de la classe des néonicotinoïdes utilisés depuis le milieu des années 90 en traitement prophylactique sur les semences ou les sols ou pulvérisés directement sur les cultures. Les néonicotinoïdes sont cent fois plus toxiques que d’autres insecticides. Un seul grain de maïs enduit de 0,5 mg de clothianidine peut tuer 80 000 abeilles.

Greenpeace révèle dans ce rapport les sept pesticides tueurs d’abeilles qui devraient être interdits en priorité en Europe en raison de leur extrême toxicité pour les abeilles. Il s’agit de l’imidaclopride, du thiaméthoxame, de la clothianidine, du fipronil, du chlorpyriphos, de la cyperméthrine et la deltaméthrine.

Après le Gaucho et le Régent, l'insecticide CRUISER, tueur d'abeilles et de biodiversité, fait des ravages : on a constaté une surmortalité d'abeilles inquiétante. C'est Syngenta qui est incriminé. Il a fallu attendre le retour de la Gauche en juin 2012 pour que les autorités se saisissent de l'affaire. Stéphane Le Foll, le nouveau ministre de l'agriculture, vient d'interdire définitivement la commercialisation de l'insecticide Cruiser OSR utilisé dans le colza. C'est une confirmation qui réjouit les apiculteurs, mais le groupe suisse Syngenta voudrait attaquer cette décision devant le tribunal administratif. Il faut agir : dès maintenant et sur le long terme !

Le chlordécone, un pesticide contre les charançons et contre l'homme. Une étude vient de révéler que le chlordécone, un pesticide utilisé dans les bananeraies antillaises, augmente le risque de cancer de la prostate. En Martinique et en Guadeloupe, il a contaminé la totalité de la chaine alimentaire !!!

www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/le-chlordecone-un-pesticide-contre-les-charancons-et-contre-l-homme

Attention, les insecticides, les herbicides ménagers n'obéissent pas à la même réglementation que dans l'agriculture et n'ont pas de procédure d'homologation. Des substances dangereuses écartées des produits phytosanitaires, comme le Round Up de Monsanto, le dichlorvos, ne sont pas interdites pour un usage par les particuliers. L'abus de pesticides bouleverse l'équilibre écologique du jardin. Les insectes deviennent résistants à beaucoup de ces produits. Les produits phytosanitaires qui étaient classés toxique (T) ou très toxique (T+) ne sont plus proposés aux particuliers.
Le chlorfenvinphos (insecticide) et la chlorophacinone (rodonticide) sont des substances classées T +, mais les préparations qui en contiennent sont seulement classées Xn (nocif)." (Science et Vie, 1995).

Terre

Les produits organiques de synthèse comprennent quatre grandes familles :
. les organophosphorés,
. les organochlorés,
. les carbamates
. les pyréthrinoïdes.
Dans la première famille se côtoient des insecticides, des herbicides et des gaz de combat comme le sarin. Les organophosphorés se décomposent assez vite dans l'environnement avec quelques exceptions notables comme le glyphosate et le chlorfenvinphos. Ce dernier compte précisément, avec le dichlorvos, parmi les organophosphorés les plus dangereux pour les mammifères, à la différence du malathion.
Les organochlorés s'illustrent par leur persistance, leur bioaccumulation dans l'organisme et leur bioamplification le long des chaînes alimentaires. Seul, le lindane est encore autorisé pour le traitement du sol et des semences. Mieux vaut éviter ces matières très actives donc très nocives pour l'environnement, si d'aventure elles rodent dans l'étalage de votre fournisseur.
Les carbamates sont assez peu stables dans le sol. Au jardin, le plus répandu se nomme carbaryl. Peu toxique pour les vertébrés à sang chaud, il est dangereux pour les arthropodes auxiliaires et les poissons. Une propriété d'autant plus regrettable que, comme beaucoup de carbamates, il est hydrosoluble et migre aisément dans les rivières. Les pyréthrines de synthèse, ou pyréthrinoïdes, sont des insecticides dénués de toxicité pour les animaux à sang chaud, comme les pyréthrines d'origine végétale extraites du pyrèthre. Tous deux, en revanche, mettent en danger la vie des vertébrés à sang froid. Un inconvénient minoré par leur faible rémanence dans l'environnement. Les pyréthrines ne sont pas les seuls pesticides d'origine végétale disponibles aux particuliers. La roténone, extraite du derris ou du cubé et sans danger pour l'homme et les animaux à sang chaud, est en revanche toxique pour les poissons, les batraciens, les vers de terre et de nombreux insectes utiles. Mais elle se dégrade rapidement dans l'environnement.
D'autres familles à risques sont représentées par les herbicides de synthèse destinés aux jardiniers amateurs. Tels les dérivés de l'acide phénoxyacétique comme le 2,4 D et le 2,4,5 T Jusqu'à épuisement des stocks pour ce dernier célèbres pour avoir été utilisés au Vietnam par l'armée américaine. Telles les triazines comme l'aminotriazine, la simazine ou l'atrazine, des herbicides très solubles dans l'eau, accusés de contaminer les nappes phréatiques. Telles les urées substituées comme le diuron ou le linuron, des herbicides assez solubles dans l'eau et persistants dans le sol. Quant aux fongicides, l'un d'entre eux au moins mérite une mention spéciale, bien qu'il n'entre pas dans la composition des fongicides destinés au jardin mais dans ceux qui traitent le bois. Produit par Monsanto, le PCP (ou pentachlorophénol) se retrouve en effet partout, même dans les fruits et les légumes qui ont été entreposés dans des caisses en bois traitées. C'est pourtant un poison à l'origine de nombreuses intoxications.

Contre chaque ennemi du jardin, il existe des alliés naturels

Nous connaissions déjà la coccinelle mangeuse de pucerons, le hérisson dévoreur de limaces, l'hirondelle avaleuse d'insectes. Ceux qui souhaitent éliminer les pucerons feront appel aux larves de coccinelles. La belle s'achète dans les relais qui portent son nom. Il faut aussi évoquer les méthodes de lutte faisant usage de prédateurs, de parasites d'agents pathogènes des ravageurs considérés. Peu de produits destinés au grand public y recourent, à l'exception de la bactospéïne "jardin de Sovilo" et l'insecticide BV de KB. lls contiennent Bacillus ringiensis, une bactérie pathogène pour les chenilles.

On nomme "auxiliaires" les êtres vivants qui aident le jardinier à combattre les ravageurs des cultures. La protection biologique intégrée est l'ensemble des moyens mis en œuvre pour éviter l'utilisation de pesticides. Les professionnels optent souvent pour ces solutions douces. Vous aussi, luttez «bio» contre les ravageurs suivants :
* Mouche blanche : la minuscule guêpe Encarsia Formosa pond dans les aleurodes. Ses larves dévorent les organes de leur hôte. Comptez trois Encarsia par adulte d'aleurode avec quatre lâchers effectués à une semaine d'intervalle, pour une éiimination totale des ravageurs. Température indispensable : 22°C 1" jour, plus de 10°C la nuit.
* Cicadelle : Metcalfa pruinosa, venue d'Amérique, sévit dans la région Rhône-Méditerranée, attaquant surtout les arbres fruitiers et la vigne. la petite guêpe Neodryinus typhlocybae parasite efficacement les larves de Metcalfa.
* Cochenilles farineuses : difficiles à éliminer chimiquement, elles sont combattues par Cryptolaemus montrouzieri, une coccinelle qui se nourrit des adultes. Associez-lui Leptomastix dactylopii un hyménoptère qui pond dans le corps de la cochenille.
* Limace : le nématode (ver minuscule) Phasmarhabditis hermaphrodita pénètre dans le corps de la limace par les voies naturelles et libère une bactérie toxiue qui tue rapidement le gastéropode.
* Otiorhynque : l'adulte de ce coléoptère découpe le bord des feuilles des arbustes, sa larve dévore les racines. Les nématodes Heterorhabditis megidis qui parasitent, puis empoisonnent leur hôte, sont très efficaces.
* Pucerons : les larves des coccinelles (Harmonia axyridis et Adafia bipunctata consomment quinze pucerons par jour ! On utilise aussi plusieurs hyménoptères parasites, dont Aphelinus mali sur les pucerons lanigères du pommier.
Pour la protection biologique, on pulvérise aussi des bacilles (Bacillus thuringiensis) contre les chenilles et les doryphores.
Pour en savoir plus Les auxiliaires sont vendus par la société belge Biobest biological systems
(00 32 14 25 79 80) et par la Ferme de Sainte Marthe (0 820 203 868).

 

Le Round UP, produit par Monsanto, est un herbicide délétère, composé de glyphosate, doublement toxique parce qu'il est renforcé par l'adjonction de détergents. Cela perturbe le système endocrinien (on a constaté sur les rats la mort de cellules embryonnaires et une perte de fertilité). Les OGM résistants à cet herbicide, le maïs transgénique de Monsanto, l'absorbent, et on voit les dangers pour la santé qu'on aurait à le consommer. Retour en haut