Démantèlement progressif de la Sécurité Sociale
Dossier explosif révélé par MEDIAPART
L'histoire commence en 2006. A l'époque, Guillaume Sarkozy
traverse une mauvaise passe. L'entreprise textile dont il était
le PDG a piqué du nez et il est éconduit de manière
peu glorieuse des instances dirigeantes du Medef. De
bonnes fées veillent pourtant sur lui. Il est parachuté
à la tête du groupe Médéric, qui se
rebaptisera quelque temps plus tard "Malakoff Médéric".
Il s'agit de l'un de ces organismes de retraite complémentaire
financièrement très riches, qui se sont progressivement
détachés de leur monde d'origine, celui du mouvement
mutualiste et coopératif, pour muter à vive allure
en de curieux ovnis financiers, contrôlés par personne:
ni véritablement par leurs sociétaires ou cotisants,
ni par les marchés financiers. C'est une alliance contre nature...
- Guillaume Sarkozy, le frère du Président, annonçait le 20 mars 2007
la mise en place d'une nouvelle organisation de MEDERIC :
Une nouvelle organisation qui privilégie le développement commercial !
Au cours d’un programme de rencontre des collaborateurs
des différentes entités du groupe Médéric
à Paris et en régions, Guillaume Sarkozy a dévoilé
les chantiers prioritaires du groupe, annoncé la création
d’un Comité Exécutif Groupe et la mise en
place d’une nouvelle organisation. Et avec cela, grâce
à son emprise sur les retraites complémentaires,
il balance des publicités pour vous faire payer toutes
sortes d'assurances supplémentaires. Constitution
d’un nouvel état-major chez MEDERIC : créant
un Comité Exécutif Groupe de Médéric
dirigé par Guillaume
Sarkozy, Délégué Général de
Médéric, Président du Comité Exécutif
Groupe devenu MALAKOF-MEDERIC.
Suite sur Mediapart...
Novembre 2010 : Grâce à l'appui discret de l'Elysée,
et le renfort de la CNP, société partiellement
contrôlée par l'Etat, Guillaume Sarkozy espérait créer
un champion privé de la retraite complémentaire.
Selon
les informations de Mediapart, il vient toutefois d'essuyer un camouflet :
son projet n'a pas reçu l'agrément de la Banque de France.
Nicolas Sarkozy prépare une privatisation rampante de la Sécurité sociale.
C'est à la faveur du dossier de la dépendance, présenté
comme le grand chantier de 2011, que les premiers coups de boutoir seront
donnés contre ce système clef de l'Etat providence.
Mais le projet en préparation, au profit des assureurs
privés, va bien au-delà. Pour Nicolas Sarkozy, il
s'agit de sortir de tout ce qui a été fait en 1945
pour la Sécurité Sociale, et de défaire méthodiquement
le programme du Conseil national de la Résistance ! »
La privatisation rampante de la Sécurité Sociale
passe par une alliance contre nature.
2008. C'est à lépoque où Nicolas Sarkozy
devient Président que prend forme l'idée d'une association
entre Médéric et la Caisse des dépôts
et consignations (CDC), en vue de créer une «joint-venture»,
une co-entreprise si l'on préfère, dont l'ambition est de
jouer un rôle majeur dans les années à venir
sur le marché de la retraite complémentaire.
Pour Guillaume Sarkozy, il s'agit d'un coup formidable car cette
alliance est contre nature. La CDC est le pilier du système
des retraites par répartition. C'est elle qui gère
plusieurs caisses très importantes ainsi que le Fonds de
réserve des retraites (FRR), que Lionel Jospin a créé
et dont la droite n'a pas poursuivi la montée en puissance....
Au fil des mois, le projet de société commune (dont
Mediapart a révélé de nombreux détails,
notamment dans cet article
Retraite :
la joint-venture des frères Sarkozy contre les régimes par répartition)
finit donc par voir le jour. La CNP a beau être un groupe beaucoup plus puissant que Médéric,
le schéma est accepté sans discussion : c'est une joint-venture à 50/50
qui est esquissée. Cette parité a beau préfigurer une gestion paralysante de la nouvelle
structure et surtout faire la part belle à Guillaume Sarkozy, elle est au cœur du projet de retraite par capitalisation.
En Novembre, la Banque de France bloque la «joint-venture»
des frères Sarkozy. Pour
Guillaume Sarkozy ce sera un échec. Le délégué
général du groupe de protection sociale Malakoff
Médéric, Guillaume Sarkozy, va être évincé
de son poste en décembre 2010. Le frère du chef
de l'État devrait partir avec un chèque compris
entre 1 et 2 millions d'euros :
Un
joli parachute en or pour Guillaume Sarkozy.
Retour ________________________________________
La fausse prise en charge à taux zéro de Macron |