CATASTROPHIQUE NUCLEAIRE A FUKUSHIMA
Au large du Japon, un puissant typhon à l'origine de
la catastrophe...
La cenrale nucléaire de Fukushima en 2013 : deux ans d'impuissance
et d'incidents (titrait Le Monde du 5/8/2013)
Deux ans après, les retombées de la catastrophe
nucléaire de Fukushima sont encore en cours pour des centaines
de milliers de victimes au Japon, à qui une indemnisation
juste, équitable, équilibrée est toujours
refusée... Combien de tonnes d'eau contaminée répandue
dans l'océan en deux ans ? La population japonaise qui
vit de la pêche est sous le choc !
Dépêche du 20 Juillet 2013 : Outre des fuites d'eau
hautement contaminée qui polluent l'océan Pacifique
voisin, une vapeur inexpliquée s'échappe de façon
intermittente depuis une semaine du dessus du bâtiment éventré
du réacteur 3. "Elle était encore visible ce
jeudi", a indiqué un porte-parole de Tepco. La compagnie
affirme que les paramètres mesurés montrent qu'il
n'y a pas de surchauffe dans le réacteur qui expliquerait
cette vapeur dont l'origine reste inconnue. Ces émanations
avaient initialement été aperçues le jeudi
18 juillet par une caméra, apparemment près d'une
piscine de stockage de matériel au 5e et dernier
niveau du bâtiment du réacteur n°3. Le réacteur
n°3 est un des trois de la centrale dans lesquels le combustible
nucléaire a fondu après le séisme et le tsunami
dévastateurs du 11 mars 2011. C'est sans doute le plus
endommagé de l'ensemble, car il a aussi subi une explosion
d'hydrogène qui a soufflé le toit du bâtiment
mi-mars 2011, laissant une partie des installations à l'air
et des monceaux de détritus. Il règne en outre à
proximité de ce réacteur qui fonctionnait au MOX
(mélange d'oxydes d'uranium et plutonium) un très
haut niveau de radioactivité qui rend impossibles les interventions
humaines. Ces incidents en série rappellent que la situation
reste instable dans cette centrale en péril, même
si elle est considérée comme étant sous contrôle
depuis décembre 2011, lorsque les autorités ont
décrété que les six réacteurs étaient
en état dit "d'arrêt à froid".
"Nous ne savons toujours pas la cause précise de
ces fuites, qui sont plus compliquées que nous ne le pensions",
a reconnu un responsable de la compagnie Tokyo Electric Power
(TEPCO). La semaine passée, l'opérateur de la centrale
nucléaire avait fini par avouer que l'eau souterraine pleine
de tritium, strontium, césium et autres éléments
radioactifs ne stagnait pas sous terre, comme prétendu
pendant des semaines, mais descendait jusqu'à l'océan."
"La décontamination et le nettoyage seront cinq fois
plus cher que prévu" !
- mais comment nettoie-t-on l'eau, seule véritable ressource
vitale ? Les nappes phréatiques situées sous la
centrale japonaise accidentée de Fukushima montent à
un niveau plus élevé qu'une barrière actuellement
construite pour les contenir, rapporte samedi 3 aout le quotidien
japonais Asahi. Evoquant une réunion des autorités
japonaise de régulation sur le nucléaire, le journal
explique que les eaux souterraines contaminées pourraient
remonter à la surface d'ici trois semaines.
Tepco, l'opérateur de la centrale, injecte alors un produit
chimique souterrain afin de solidifier les sols et éviter
que les eaux radioactives soient emportées. Mais selon
Asahi, il n'est efficace qu'à plus de 1,80 mètre
de profondeur, alors que les nappes phréatiques montent
jusqu'à un mètre sous terre.
De l'eau hautement radioactive se déverse
dans l'océan sans que l'opérateur de la centrale
nucléaire de Fukushima, Tepco, soit en mesure de la contenir.
| REUTERS/HO
Une "situation d'urgence" a été déclarée,
mardi 6 août, par l'Autorité de régulation
nucléaire japonaise (NRA) à la centrale de Fukushima,
où de l'eau hautement radioactive se déverse toujours
dans l'océan Pacifique, sans que l'opérateur Tepco
(Tokyo Electric Power) soit en mesure de la contenir. Selon la
NRA, cette eau contaminée est en train de monter vers la
surface et dépasse les limites légales d'écoulement
radioactif, plus de deux ans après la catastrophe –
accident nucléaire le plus grave depuis Tchernobyl, causé
par un séisme et un tsunami qui avaient provoqué
une panne de grande envergure dans la centrale. Dimanche, Tepco
a communiqué pour la première fois une estimation
des fuites radioactives dans l'océan.
Bilan : entre vingt et quarante mille milliards de becquerels
se sont déversés de mai 2011 à juillet 2013.
L'ampleur de la menace posée par l'eau contaminée
et ses conséquences sur l'environnement halieutique ne
sont pas connues avec certitude. Mais les fuites radioactives
de ce type affectent déjà la santé des animaux
marins et celle des hommes qui consomment leur chair, mais TEPCO
le nie ou minimise le danger.
TRITIUM, STRONTIUM, CÉSIUM... "Le
risque sanitaire du nucléaire est encore mal évalué"...
mais il faut s'attendre à de plus en plus de cancers, à
des malformations congénitales, des maladies incurables.
Environ
300 tonnes d'eau fortement radioactive se déverse par jour
dans l'océan
Le 7 août 2013, le gouvernement japonais a finalement rendu
publique une estimation de la quantité d'eau contaminée
qui se déverse dans l'océan pacifique
depuis l'accident nucléaire : pas moins de 300 tonnes chaque
jour, sans apporter de solution. Ces fuites ont été
estimées par Tepco, en termes de radioactivité,
à entre 20 et 40 000 milliards de becquerels entre mai
2011 et juillet 2013.
Mais ça empire : 400 000 TONNES D'EAU POLLUÉE
Tokyo Electric Power (Tepco), la compagnie gérante de
la centrale de Fukushima, mise en péril par le tsunami
du 11 mars 2011, doit déjà faire face à quelque
400 000 tonnes d'eau polluée enfouie dans le sous-sol
ou stockée dans un millier de réservoirs spéciaux,
un volume qui augmente chaque jour de 400 tonnes, même si
une partie se déverse aussi directement dans la mer, faute
de moyens pour la bloquer pour le moment (Le Monde du 16
septembre 2013)
Récemment, un réservoir a en outre perdu 300 tonnes
de liquide hautement radioactif, dont une partie a rejoint l'océan,
et plusieurs points de forte contamination du sol ont été
relevés ailleurs, montrant les très grandes difficultés
auxquelles est confrontée la compagnie Tepco, et avec elle
l'autorité et le gouvernement. (Le Monde du 2 septembre
2013)
Les océans sont brassés
par les courants marins...
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