Les interventions de l'armée nord-américaine
* Dans cet article, nous passerons en revue les multiples interventions
de l'armée nord-américaine et nous tenterons de
les analyser2. Le pire c'est qu'on
n'en voit pas la fin !
DAKOTA DU SUD 1890 : Troupes, 300 Indiens Iakotas sont
massacrés à Wounded Knee.
ARGENTINE 1890 : Troupes, protection des intérêts
US à Buenos Aires.
CHILI 1891 : Troupes et Marines, affrontements avec des
rebelles nationalistes.
HAÏTI 1891 : Troupes, répression d'une révolte
de travailleurs noirs dans l'île de Navassa revendiquée
par les Etats-Unis.
IDAHO 1892 : Troupes, l'armée réprime une
grève dans les mines d'argent.
HAWAII 1893 : Marine, troupes, le royaume indépendant
d'Hawai est renversé et le territoire est annexé.
CHICAGO 1894 : Troupes, dislocation d'une grève
du rail, 34 tués.
NICARAGUA 1894 : Troupes, occupation pendant plusieurs
mois de Bluefields.
CHINE 1894-95 : Marine, troupes. Les Marines débarquent
en pleine guerre sino-japonaise.
COREE 1894-96 : Troupes, Marines cantonnés à
Séoul durant la guerre.
PANAMA 1895 : Troupes, les Marines de la Navy débarquent
dans la province colombienne.
NICARAGUA 1896 : Troupes, les Marines débarquent
dans le port de Corinto.
CHINE 1898-1900 : Troupes, la rébellion des Boxers
est combattue par des armées étrangères.
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Sur les 13 actions militaires menées ci-dessus, aucune
ne l'a été pour les raisons éthiques si souvent
mentionnées par les dirigeants de cette noble démocratie.
Seuls des intérets purement impérialistes sont en
jeu et on utilisa même l'armée pour réprimer
des grèves ! On commence tout doucement à douter
des intentions si louables et si souvent invoquées par
nos amis d'outre-atlantique3.
Remember the Maine
Si l'on regarde l'histoire des guerres menées par les
USA depuis la guerre contre l'Espagne en 1898, on observe une
chose commune au déclenchement de presque tous les conflits
: la manipulation.
La guerre américano-hispanique commence, en 1898, par
une mise en scène magistrale, le navire cuirassé
USS Maine explose en rade de La Havane, tuant les 268 hommes d'équipage,
à l'exception notable de l'ensemble des officiers, qui
par le plus grand des hasards dînaient en ville. L'explosion
fut présentée par les médias américains
comme une attaque espagnole. Les Etats-Unis déclarèrent
la guerre à l'Espagne, alors complètement dépassée
par l'insurrection cubaine, et les USA en profitèrent pour
annexer Guam, Porto-Rico, les Philippines et Hawaï. Il faut
également souligner le fait que les autorités espagnoles
ont toujours nié les faits et ont tout fait pour régler
le problème à l'amiable mais les USA n'ont rien
voulu entendre.
Les Etas-Unis voulaient cette guerre un point c'est tout. A la
fin de la guerre, la couronne espagnole passa, sous la protection
des canons, la main au gouvernement du président McKinley,
qui occupa Cuba sous prétexte d'y rétablir l'ordre,
un prétexte qu'ils utiliseront encore plus tard. Les forces
US ne quittèrent Cuba qu'en 1901 avec l'Amendement Plat,
texte par lequel les Etats-Unis s'arrogent le droit d'intervenir
à tout moment dans les affaires intérieures cubaines
et où Cuba est contrainte de céder la concession
perpétuelle de Guantanamo4
aux Etats-Unis.
PHILIPPINES 1898-1910 : Marines, troupes, là-bas
600.000 Philippins ont été tués.
CUBA 1898-1902 : Marines, troupes, la Navy y occupe toujours
une base, la trop célèbre base de Guantanamo.
PUERTO RICO 1898 : Marines, troupes, territoire ravi
à l'Espagne. Depuis, l'occupation se poursuit.
GUAM 1898 : Marines, troupes, toujours base militaire.
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En 1903, avec le scandale de la construction du canal de Panama,
les Etats-Unis rachetèrent les droits de construction du
canal, mais le gouvernement colombien, dont le panama était
partie intégrante, refusa d'aliéner sa souveraineté.
Sans scrupules, le gouvernement du président Theodore Roosevelt
encouragea les habitants de Panama à faire sécession
le 3 novembre 1903 pendant que la flotte américaine mouillait
devant les villes de Colon et de Panama, dissuadant l'armée
colombienne d'intervenir. Le 6 novembre, le Panama était
reconnu par les autorités du gouvernement américain
et un traité fut signé le 18 novembre pour la construction
du canal avec la cession d'une bande de 10 miles de large autour
du canal. Les Panaméens auront du attendre le 31 décembre
1999 pour avoir la restitution de leur souveraineté sur
le canal.
Après cela, les opérations militaires s'enchaînèrent
: en 1905, Roosevelt menant sa politique du Big Stick placera
la République Dominicaine sous administration douanière
pour " offense aux USA " .
En 1912, les Marines envahissent le Nicaragua, et le président
Taft (bonesman) de claironner : "Le jour n'est pas loin où
trois bannières étoilées marqueront notre
territoire depuis trois points équidistants : l'un au pôle
Nord, l'autre au canal de panama et le troisième au pôle
Sud. Tout l'hémisphère nous appartiendra alors de
fait, comme il nous appartient moralement aujourd'hui, du fait
de la supériorité de notre race". Tout ceci
correspond à la doctrine de cette odieuse société
secrète de Yale, le Skull and Bones5!
En 1914 , la marine américaine pilonne la ville portuaire
de Veracruz, attaque due au refus de quelques Mexicains de saluer
la bannière étoilée. En 1933, les forces
américaines quittent le Nicaragua et laissent le pays aux
bons soins du dictateur Anastasio Somoza.
Aujourd'hui encore, l'Amérique Latine reste une "
arrière cour " américaine où tous les
moyens sont bons pour que l'Oncle Sam continue à faire
des bénéfices au mépris des droits de l'homme.
C'est pour cela qu'il faut soutenir des gouvernements comme ceux
de Chavez ou de Lula au Brésil, gouvernements qui travaillent
d'abord dans l'intérêt de leurs peuples plutôt
que dans celle de l'Amérique Impérialiste. Une fois
élu, Bush junior annonçait qu'il mettrait en place
une politique de "Doctrine Monroe globale" voulant faire
de la terre un " carré américain ". La
Doctrine Monroe, dans son application, n'est qu'une politique
d'aliénation des droits des peuples et d'esclavagisme économique
pour que quelques personnes aux Etats-Unis puissent conserver
leur train de vie, cette doctrine entraîne des morts par
milliers et annonce un impérialisme et un rejet de la démocratie
dans les pays qui intéressent les gouvernements us qui
préfèrent y voir des régimes dictatoriaux…
Pourquoi tant de haine me direz-vous ? Avant 1807, les Etats-Unis
étaient en concurrence militaire et économique avec
l'Empire Espagnol. Celui-ci, réduit à l'état
de puissance de 3eme ordre par les guerres Napoléoniennes
et déchirée par des dissensions internes, voit ses
colonies se révolter les unes après les autres et
se proclamer Républiques indépendantes. Les Etats-Unis,
qui voient ces révolutions d'un bon œil, s'empressent
de les reconnaître en 1822. Bien sûr, l'Espagne continue,
elle, à considérer ces états comme des colonies
en état d'insurrection. Entre temps, en Europe, l'Autriche,
la Prusse, la Russie et la France créent la Sainte Alliance
avec pour but d'écraser les révolutions où
qu'elles se présentent. Les Etats-Unis redoutent alors
l'envoi d'une armée monarchique en Amérique afin
de rendre à l'Espagne catholique ses anciennes colonies.
De plus, cette armée n'est pas la seule qui menace les
intérêts Etatsuniens sur le continent Américain.
Peu de gens savent que la Russie avait déjà établi
des comptoirs en Californie et en 1821, un Oukase du Tsar Alexandre
revendiqua une partie de l'Oregon pour la rattacher à l'Alaska
(non encore possession américaine) et interdit à
tous navires étrangers de croiser dans une vaste zone du
Nord-Ouest du Pacifique. Le Secrétaire d'Etat John Quincy
Adams est conscient de l'importance des futurs marchés
que représentent ces nouvelles républiques Latino-Américaines.
L'Empire Britannique propose alors de soutenir les Etats-Unis
mais Adams arrive à convaincre le président Monroe
qu'il appartient aux seuls Etats-Unis de régler ce problème.
Qu'est-ce que la doctrine Monroe : Tout simplement, l'Amérique
aux Américains
Le 2 Décembre 1823, le président Monroe énonce
devant le Congrès la doctrine qui portera son nom et qui
fixera les fondements de la diplomatie Américaine. Cette
Doctrine se fonde sur deux grands principes : la non-colonisation
et la non-intervention. Elle s'empreint également de considérations
et de préjugés raciaux - La prédominance
de la race blanche sur la race noire - . Face au " problème
noir ", Monroe entérine le compromis du Missouri et
prône rien de moins que le renvoi de tous les esclaves noirs
en Afrique manu militari.
Les Etats-Unis ayant reconnu l'année précédente
l'indépendance des nouvelles républiques Latino-Américaines,
l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud ne sont
plus ouvertes à la colonisation européenne. Les
Etats-Unis regarderont toute intervention de la part des nations
européennes dans les affaires du continent américain
comme une menace pour l'intégrité des Etats-Unis
: "Nous considérons que toute tentative de l'Europe
en vue d'étendre son système à quelque fraction
que ce soit de cet hémisphère serait dangereux pour
notre paix et pour notre sécurité". L'ensemble
de l'Amérique Latine est ainsi placée sous protectorat
des Etats-Unis et est considéré comme son "arrière
cour". John Adams mis en place la philosophie d'exploitation
économique et matérielle de l'Amérique du
Sud afin d'apporter des matières premières à
bas prix aux industries Nord-Américaines. En contre-partie,
les Etats-Unis s'engagent à ne jamais intervenir dans les
affaires Européennes. Face au barrage de la marine britannique,
la Sainte-Alliance renonce à toute intervention en Amérique
du Sud et en 1924, la Russie signe un traité avec les Etats-Unis
par lequel elle renonce à toute revendication au sud de
l'Alaska. Evidemment, les petits états tels que le Honduras,
le Venezuela et le Nicaragua n'apprécient guère
cette " protection " forcée et de ce quasi-protectorat
qui vont amener dans le siècle qui suit les Etats-Unis
à intervenir militairement contre toute velléité
à leur suprématie.
Mise en Application
La doctrine Monroe prévoit que les Etats-Unis doivent
être les garants de la stabilité du continent américain
afin de faciliter leurs exploitations et la sécurité
de leurs échanges commerciaux. Comme le dit le président
William H. Taft (bonesman comme vous le savez maintenant) en 1912,
la politique extérieure des Etats-Unis n'excluait "
d'aucune façon une intervention active pour assurer à
nos marchandises et à nos capitalistes, des facilités
pour des investissements profitables ". Et les Etats-Unis
n'allaient pas hésiter à assurer d'une main de fer
la " sécurité " de leurs intérêt.
La première mise en application de la doctrine Monroe
fut le cas édifiant de William Walker, flibustier (voir
encore l'article sur le skull and bones dont l'emblème
est comme par hasard celui de la piraterie : que de coïncidences)
américain qui agissant pour le compte des banquiers Morgan
et Garrison, envahit le Nicaragua en 1855 et s'autoproclama président.
Durant ses deux années de règne, Walker envahit
les états voisins du Salvador et du Honduras, s'érigeant
ici aussi en chef d'état. Avec la caution officieuse du
gouvernement des Etats-Unis, lui et ses soldats volèrent,
tuèrent incendièrent et rétablirent même
l'esclavage dans les états sous leur domination. Son occupation
fut dévastatrice jusqu'à ce qu'il fut défait
par une armée de volontaires costaricains en 1857. A son
retour, il fut reçu aux Etats-Unis en héros national
!
MINNESOTA 1898 : Troupes, l'armée défait
les Indiens chippewa à Leech Lake.
NICARAGUA 1898 : Troupes, les Marines débarquent
dans le port de San Juan del Sur.
SAMOA 1899 : Troupes, bataille pour la succession du
trône.
NICARAGUA 1899 : Troupes, les Marines débarquent
dans le port de Bluefields.
IDAHO 1899-1901 : Troupes, l'armée occupe la région
minière de Coeur d'Alene.
OKLAHOMA 1901 : Troupes, l'armée mate une révolte
d'Indiens creek.
PANAMA 1901-14 : Marine, troupes, sécession vis-à-vis
de la Colombie 1903, annexion zone du Canal 1914-99.
HONDURAS 1903 : Troupes, les Marines interviennent dans
la révolution.
REPUBLIQUE DOMINICAINE 1903-04 : Troupes, protection
des intérêts américains dans la révolution.
COREE 1904-05 : Troupes, les Marines débarquent
dans la guerre russo-japonaise. Les américains
jouèrent en effet un rôle de médiateur
dans ce conflit.
CUBA 1906-09 : Troupes, les Marines débarquent
en pleine élection démocratique.
NICARAGUA 1907 : Troupes, "Diplomatie du dollar",
instauration d'un protectorat.
HONDURAS 1907 : Troupes, les Marines débarquent
au cours de la guerre contre le Nicaragua.
PANAMA 1908 : Troupes, les Marines interviennent au cours
d'une contestation électorale.
NICARAGUA 1910 : Troupes, les Marines débarquent
à Bluefields et Corinto.
HONDURAS 1911 : Troupes, protection des intérêts
américains durant la guerre civile.
CHINE 1911-41 : Marine, troupes, occupation permanente
avec escarmouches.
CUBA 1912 : Troupes, protection des intérêts
américains à La Havane.
PANAMA 1912 : Troupes, les Marines débarquent
durant des élections mouvementées.
HONDURAS 19l2 : Troupes, Marines, protection des intérêts
économiques américains.
MEXIQUE 1914-18 : Marine, troupes, série d'interventions
contre les nationalistes.
HAITI 1914-34 : Troupes, bombardements, occupation de
19 ans après révoltes.
REPUBLIQUE DOMINICAINE 1916-24 : Troupes, 8 ans d'occupation
par les Marines.
CUBA 1917-33 : Troupes, occupation militaire, protectorat
économique.
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PREMIERE GUERRE MONDIALE 1917-18 :
Marine, troupes, torpillage de navires, guerre contre l'Allemagne.
Le 22 Janvier 1917, WILSON avait proposé une paix blanche
("Peace without victory") que la France ne pouvait accepter.
Et peu après, l'Allemagne décrète la guerre
sous-marine totale. Pour l'Amérique, c'en est trop. Le
9 Mars 1917, Wilson arrache au Congrès l'autorisation d'armer
en guerre les navires de commerce américains. Deux navires
sont coulés par les sous-marins allemands. Henri Bergson
venu quémander l'aide de ses aliés américains
sera écouté. Le 2 Avril 1917, les Etats-Unis déclarent
la guerre à l'Allemagne. L'appui de l'Amérique venait
à point nommé car le moral des combattants était
sérieusement atteint. En Avril 1917, l'offensive NIVELLE
au Chemin des Dames échoua. Une vague de pacifisme, des
grèves, la hausse des prix, et la défection de la
Russie faisaient craindre le pire. "J'attends les tanks et
les Américains", devait prononcer le Général
PETAIN, nouveau Commandant en Chef. Jamais, sans l'aide financière
et en hommes et en matériel des Etats-Unis, l'Entente n'aurait
pu venir à bout de la formidable machine de guerre allemande.
Deux millions d'Américains furent ainsi lancés dans
la bataille. Ils devaient en particulier s'illustrer à
l'offensive de Saint-Mihiel, lancée par le Général
PERSHING le 12 Septembre 1918. Cette opération comportait
216 000 Américains et 48 000 Français en première
ligne, et 200 000 Américains en réserve. Le Brigadier
Général MAC ARTHUR commandait la 84e
Brigade de la "Rainbow Division", et le Colonel George
PATTON était le chef d'état-major de la Brigade
de chars Renault commandée par le Général
ROCQUENBACK. Les forces aériennes (la plus grande concentration
aérienne de la guerre) étaient commandées
par le Colonel américain MITCHELL. En France, les forces
américaines ont perdu 116 000 hommes tués et eurent
206 000 blessés, mais elles sont arrivées juste
à temps pour permettre aux alliés d'avoir la supériorité
numérique qui, en avril 1918, appartenait encore aux Allemands.
Grâce à leur intervention, les Américains
avaient, le 11 novembre 1918, payé leur dette à
leurs libérateurs français : Rochambeau, La Fayette,
de Grasse.
RUSSIE 1918-22 : Marine, troupes, cinq débarquements
sont opérés pour combattre les bolcheviks.
Ce qui est incroyable de duplicité dans cette affaire,
c'est que la révolution menée par les bolchéviks
n'aurait pu avoir lieu sans l'aide des Américains
! En effet, en 1917, c'est grâce à un passeport
offert par Woodrow Wilson que Léon Trotsky pu rejoindre
la Russie. Et le comble de l'histoire, c'est qu'il fut
accompagné par des financiers américains
et des officiers américains d'élite chargés
d'aider les bolchéviks à mettre en place
l'armée rouge ! Allez comprendre…
PANAMA 1918-20 : Troupes, "devoir de police"
durant les troubles qui suivirent les élections.
YOUGOSLAVIE 1919 : Troupes, les Marines interviennent
au profit de l'Italie contre les Serbes en Dalmatie.
HONDURAS 1919 : Troupes, les Marines débarquent
au cours d'une campagne électorale.
GUATEMALA 1920 : Troupes, deux semaines d'intervention
sont menées contre les unionistes.
VIRGINIE OCCIDENTALE 1920-21 : Troupes, bombardements,
l'armée intervient contre des mineurs.
TURQUIE 1922 : Troupes, combats contre les nationalistes
à Smyrne (Izmir).
CHINE 1922-27 : Marine, troupes, déploiements
opérés au cours des révoltes nationalistes.
HONDURAS 1924-25 : Troupes, deux débarquements
sont effectués durant troubles électoraux.
PANAMA 1925 : Troupes, les Marines répriment une
grève générale.
CHINE 1927-34 : Troupes, les Marines stationnent un peu
partout dans le pays.
SALVADOR 1932 : Envoi de navires de guerre durant la
révolte de Faribundo Marti.
WASHINGTON déc 1932 : Troupes, l'armée
met un terme à la protestation en faveur des primes
pour les vétérans de la Première
Guerre Mondiale. Engagez-vous qu'ils disaient.
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SECONDE GUERRE MONDIALE 1941-45 :
Marine, troupes, bombardements, frappes nucléaires, 3 années
de combats contre l'Axe ; plus de 200.000 victimes lors des premières
frappes nucléaires. En 1941, les evènements de Pearl
Harbor se sont déroulés alors que les États-Unis
étaient prêts à prendre la décision
d'intervenir aux côtés des Alliés dans la
Seconde Guerre mondiale. L'Administration du Président
Roosevelt était impatiente d'entrer en guerre contre l'Allemagne
et, bien que la classe ouvrière américaine fût
complètement prisonnière de l'appareil syndical
(au sein duquel le parti stalinien jouait un rôle significatif)
imposé d'autorité par l'Etat pour contrôler
la lutte de classe dans toutes les industries-clefs, et qu'elle
fût imprégnée par l'idéologie de l'anti-fascisme,
la bourgeoisie américaine devait faire face à une
forte opposition à la guerre, pas seulement de la part
de la classe ouvrière, mais au sein de la bourgeoisie elle-même.
Avant Pearl Harbor, les sondages montraient que 60 % de l'opinion
publique était opposée à l'entrée
en guerre, et les campagnes de groupes isolationnistes tels que
" American first " trouvaient un soutien considérable
au sein de la bourgeoisie. Bien qu'elle affichât la volonté
politique et démagogique de rester en dehors de la guerre
européenne, l'Administration américaine cherchait
en douce une excuse pour se joindre aux combats. Les Etats-Unis
violaient de plus en plus leur neutralité auto-proclamée,
en offrant de l'aide aux Alliés, en transportant des quantités
considérables de matériel de guerre selon le programme
"Lend Lease". L'Administration espérait amener
les Allemands à lancer une attaque contre les forces américaines
dans l'Atlantique Nord qui servirait de prétexte pour leur
entrée en guerre. Comme l'impérialisme allemand
refusait de mordre à l'hameçon, l'attention se tourna
vers le Japon. La décision d'imposer un embargo pétrolier
au Japon et le transfert de la flotte du Pacifique de la côte
Ouest des Etats-Unis vers une position plus exposée à
Hawaii, ont servi à fournir un motif et une opportunité
au Japon de "tirer les premiers" contre les Etats-Unis,
et par là, à trouver le prétexte d'une intervention
américaine dans la guerre impérialiste. En mars
1941, un rapport secret du Département de la Marine prévoyait
que si le Japon devait attaquer les Etats-Unis, ce serait tôt
le matin par un raid aérien sur Pearl Harbor lancé
depuis des porte-avions. Comme l'a noté le conseiller présidentiel
Harold Ickes, dans un mémorandum de juin 1941, alors que
l'Allemagne venait d'attaquer la Russie, "à partir
de l'embargo pétrolier sur le Japon, pourrait se développer
une situation qui non seulement permettrait mais faciliterait
notre entrée en guerre". En octobre, Ickes écrivait
: " J'ai toujours pensé que notre entrée en
guerre se ferait par le Japon. " Fin novembre, Stimson (bonesman),
Secrétaire d'Etat à la Guerre, a écrit dans
son journal le compte-rendu de ses discussions avec le Président
Roosevelt : " La question était de savoir comment
les manoeuvrer pour les amener (le Japon) à tirer les premiers
sans trop de dangers pour nous-mêmes. Cependant, malgré
les risques encourus à les laisser tirer les premiers,
nous nous rendions compte que pour obtenir un soutien total du
peuple américain, il valait mieux que ce fût les
Japonais qui le fassent de sorte qu'il ne subsisterait aucun doute
dans l'esprit de quiconque sur le fait que c'était eux
les agresseurs." Le rapport du Bureau de l'Armée à
Pearl Harbor, daté du 20 octobre 1941, décrit cette
décision machiavélique et prise en conscience de
sacrifier des vies humaines et de l'équipement et conclut
que "durant cette période décisive, du 27 novembre
au 6 décembre 1941, de nombreuses informations nous sont
parvenues, au plus haut niveau, au Département d'Etat,
au Département de la Marine et de la Guerre, indiquant
précisément les intentions des Japonais et incluant
l'heure et la date exactes où devait probablement avoir
lieu l'attaque" (Army Board Report , Pearl Harbor Attack
, Part 29, pages 221-230). Ces informations étaient les
suivantes :
- Les services secrets US avaient appris le 24 novembre que les
"opérations militaires offensives du Japon" étaient
prêtes.
- Ces mêmes services secrets avaient reçu le 26
novembre "des preuves évidentes des intentions japonaises
de lancer une guerre offensive contre la Grande Bretagne et les
Etats-Unis".
- Dans un rapport daté aussi du 26 novembre, on signalait
"une concentration d'unités de la flotte japonaise
dans un port inconnu, prêtes pour une action offensive."
- Le 1er décembre, "des informations précises
parvinrent de trois sources indépendantes, selon lesquelles
le Japon allait attaquer la Grande Bretagne et les Etats-Unis,
mais resterait en paix avec la Russie."
- Le 3 décembre, "les informations selon lesquelles
les Japonais détruisaient leurs codes secrets et leurs
machines à encoder constituèrent le point culminant
de cette révélation complète des intentions
de guerre du Japon et de l'attaque imminente. Ceci fut analysé
? comme signifiant la guerre immédiate." Ces informations
des services secrets étaient données aux fonctionnaires
de plus haut rang du Département d'Etat et de la Guerre
et en même temps à la Maison Blanche, où Roosevelt
en personne recevait deux fois par jour des comptes-rendus sur
les messages japonais qui étaient interceptés. Alors
que les officiers des services de renseignements poussaient à
envoyer en urgence une "alerte à la guerre" au
Commandement militaire à Hawaii, pour le préparer
à l'attaque imminente, les gros bonnets civils et militaires
décidèrent du contraire et au lieu de ça
envoyèrent un message que le bureau qualifia d'"anodin".
La preuve que l'attaque japonaise était connue d'avance,
fut confirmée par différentes sources dont des articles
de journalistes et des mémoires écrits par les participants.
Par exemple, on pouvait lire dans une dépêche de
l'agence United Press publiée dans le New York Times du
8 décembre sous le titre " L'attaque était
attendue " : " Il est maintenant possible de révéler
que les forces armées des Etats-Unis étaient au
courant depuis une semaine que l'attaque allait arriver, et qu'elle
ne les a pas prises par surprise. " (New York Times, 8 décembre
1941, p. 13.) Dans une interview accordée en 1944, Eleanor
Roosevelt, femme du Président, a avoué que "
le 7 décembre a été loin de représenter
un choc brutal pour le pays comme on a bien voulu le dire. Cela
faisait longtemps qu'on s'attendait à un tel événement
" (New York Times Magazine, 8 octobre 1944, page 41). Le
20 juin 1944, le ministre britannique sir Olivier Littleton a
déclaré devant la Chambre de commerce américaine
: "Le Japon a été poussé à attaquer
les Américains à Pearl Harbor. C'est travestir l'Histoire
que de dire que l'Amérique a été forcée
d'entrer en guerre. Tout le monde sait vers qui allaient les sympathies
des Américains. Il est incorrect de parler d'une véritable
neutralité de l'Amérique, même avant sa participation
aux combats." (Prang, Pearl Harbor : Verdict of History,
pages 39-40.) Il se peut que Roosevelt n'ait pas anticipé
l'étendue des dégâts et des pertes que les
Japonais allaient infliger à Pearl Harbor, mais il est
clair qu'il était prêt à sacrifier des vies
et des navires américains pour faire naître un sentiment
de haine parmi la population et la pousser à la guerre.
De même l'utilisation des deux bombes atomiques pour mettre
fin à la guerre contre le Japon est également un
mythe. Les japonais avaient accepté une reddition sans
condition peu avant que les villes de Hiroshima et de Nagazaki
ne furent la cible des dites bombes atomiques. Si Truman décida
d'utiliser les bombes ce fut en fait pour faire pression sur les
soviétiques. Les américains savaient que l'Europe
allait être divisée en deux blocs et que les élections
démocratiques dans les pays libérés par l'armée
rouge en Europe de l'Est promises par Staline à Roosevelt
à Yalta n'auraient jamais lieu. Il fallait néanmoins
éviter que les communistes n'aillent plus à l'Ouest.
En faisant étalage de la puissance dévastatrice
des bombes atomiques, les américains s'affirmaient comme
la première puissance militaire du monde.
Détroit 1943 : Troupes, l'armée mate une
rébellion noire.
FRANCE 1944 : En Normandie et en Bretagne, les villes sont
bombardés par les Forces aériennes alliées
et nombreuses sont celles qui ont été complètement
détruites au mépris des populations civiles...
Fallait-il tant de massacres et destructions pour réussir
le débarquement et l'avancée des troupes contre
les Allemands ? C'est la stratégie américaine
qui consiste à bombarder à haute altitude
pour limiter au maximum les risques qui a prévalu.
JAPON 1945 : Hiroshima et Nagasaki
rayées de la carte par des bombardements atomiques.
IRAN 1946 : Menace nucléaire, les troupes soviétiques
se voient intimer l'ordre de quitter le Nord (Azerbaïdjan
iranien).
YOUGOSLAVIE 1946 Réponse navale après qu'un
appareil américain est abattu.
URUGUAY 1947 : Menace nucléaire, déploiement
de bombardiers (étalage de puissance).
GRECE 1947-49 : Commandement des opérations, direction
des forces d'extrême droite durant la guerre civile.
CHINE 1948-49 : Troupes, les Marines évacuent les
ressortissants américains avant la victoire communiste.
ALLEMAGNE 1948 : Menace nucléaire, des bombardiers
à capacité nucléaire surveillent le
pont aérien vers Berlin.
PHILIPPINES 1948-54 : Commandement des opérations,
la CIA dirige la guerre contre la rébellion des Huk.
PUERTO RICO 1950 : Commandement des opérations,
rébellion en faveur de l'indépendance écrasée
à Ponce.
COREE 1950-53 : Troupes, marine, bombardements, menaces
nucléaires, les EU et la Corée du Sud combattent
la Chine et la Corée du Nord, c'est l'impasse, menace
de bombe atomique en 1950 et contre la Chine en 1953. Depuis
lors il y a toujours des Bases américaines en Corée
du Sud.
IRAN 1953 : Commandement des opérations, la CIA
renverse la démocratie et installe le shah au pouvoir.
VIETNAM 1954 : Menace nucléaire, offre de bombes
aux Français pour qu'ils l'utilisent durant leurs
opérations militaires.
GUATEMALA 1954 : Commandement des opérations, bombardements,
menace nucléaire, la CIA dirige l'invasion des exilés
après que le nouveau gouvernement a nationalisé
les terres appartenant à des compagnies américaines
; bases de bombardiers au Nicaragua. La CIA orchestre au
Guatemala le renversement de Jacobo Arbenz, démocratiquement
élu pour le remplacer par 40 ans de violences et
de répression qui feront 150 000 morts.
EGYPTE 1956 : Menace nucléaire, les troupes soviétiques
sont priées de se tenir à l'écart de
la crise de Suez ; les Marines évacuent les étrangers.
LIBAN 1958 Troupes, marine, occupation navale contre les
rebelles.
IRAK 1958 : Menace nucléaire, Irak est mis en garde
contre une invasion du Koweït.
CHINE 1958 : Menace nucléaire, la Chine est priée
de ne pas débarquer sur les îles taïwanaises.
PANAMA 1958 : Troupes, des protestations contre le drapeau
se muent en confrontations.
VIETNAM et LAOS (1960-1975) : Après que les français
aient perdu la guerre d'Indochine en 1954, le Vietnam fut
divisé en deux autour du 17e parallèle.
Au nord les communistes de Ho Chi Minh, au Sud le régime
autoritaire du catholique Diem. Mais les communistes sont
présents au Sud et via le FNL, ils tentent de renverser
ce régime avec l'aide de l'URSS et de la Chine. Le
Sud est aidé quant à lui par les Américains
qui craignent de voir le pays tout entier sombrer dans le
communisme, et après lui, selon la théorie
des dominos, la totalité de l'Asie du Sud-Est. En
1963, un coup d'Etat militaire renverse Diem. Kennedy envoie
d'abord des instructeurs militaires puis il passe à
des troupes réelles, soit 85.000 hommes. Mais cela
ne suffit pas à endiguer les troupes du Nord. Prétextant
d'un incident sur un bateau américain, soi-disant
attaqué par le Viet-Kong dans le golfe du Tonkin,
Lyndon Johnson envoie des centaines de milliers d'hommes.
Mais ceux-ci vont s'enliser face à la détermination
des hommes de Ho Chi Minh. En 1975, le président
Gérald Ford met un terme à cette sale guerre
qui aura traumatisé l'Amérique et le monde.
Pendant la guerre du Vietnam, savez-vous que le Laos a servi
de base arrière à l'armée US pour préparer
son aggression au Vietnam ? La CIA a mené les opérations
secrètes de déstabilisation et a créé
une base militaire secrète avec pistes d'atterrissage,
puis les bombardiers US ont copieusement bombardé
ce pauvre pays. Le Laos était pourtant un pays neutre,
presque sans armée auparavant. La population laotienne
a été décimée et a beaucoup
souffert de cette intervention miltaire US.
CUBA 1961 : Commandement des opérations, la CIA
dirige une invasion (dans la baie des cochons) d'exilés
qui conduit à un cuisant échec.
ALLEMAGNE 1961 : Menace nucléaire, alerte durant
la crise du Mur de Berlin.
CUBA 1962 : Menace nucléaire, marine, blocus naval
durant la crise des missiles ; c'est presque la guerre contre
l'URSS.
LAOS 1962 : Commencement des opérations US au Vietnam,
mise sur pied d'une armée menant la guérilla
pour déstabiliser le Laos et y installer secrètement
leur Commandement militaire.
PANAMA 1964 : Troupes, des Panaméens sont abattus
alors qu'ils réclament la restitution du canal.
INDONESIE 1965 : Commandement des opérations, un
million de personnes périssent pendant le coup d'Etat
militaire orchestré par la CIA.
REPUBLIQUE DOMINICAINE 1965-66 : Troupes, bombardements,
les Marines débarquent durant une campagne électorale.
En 1965, 23 000 boys sont dépéchés
en République Dominicaine pour y "restaurer
l'ordre" à la suite d'un soulèvement
populaire contre le régime militaire en place.
GUATEMALA 1966-1967 : Commandement des opérations,
les Bérets verts interviennent contre les rebelles.
DETROIT 1967 : Troupes, l'armée intervient contre
des Noirs, 43 tués.
ETATS-UNIS 1968 : Troupes, après l'assassinat de
Martin Luther King, 21.000 soldats sont déployés
dans différentes villes.
CAMBODGE et LAOS 1969-1975 : Bombardements, troupes, marine.
Quelque 2 millions de morts en sept ans de bombardements,
de famine et de chaos politique.
OMAN 1970 : Commandement des opérations, les USA
dirigent l'invasion de la marine iranienne.
LAOS 1971-1975 : Commandement des opérations, bombardements,
les USA dirigent l'invasion sud-vietnamienne, carpet-bombing
des campagnes, délestage de bombes sur les populations.
DAKOTA DU SUD 1973 : Commandement des opérations,
l'armée dirige le siège de Wounded Knee contre
les Indiens lakota.
MOYEN-ORIENT 1973 : Menace nucléaire, alerte mondiale
durant la guerre du Moyen-Orient.
CHILI 1973 : Commandement des opérations, l'administration
Nixon, via la CIA, aide le général Pinochet
à renverser le président socialiste marxiste
mais non communiste, démocratiquement élu,
Salvatore Allende. Ironie de l'histoire, c'était
un 11 septembre…
CAMBODGE 1975 : Troupes, bombardements au gaz, capture
de navire, 28 morts dans un accident d'hélico.
ANGOLA 1976-1992 : Commandement des opérations,
la CIA aide les rebelles soutenus par l'Afrique du Sud.
IRAN 1980 : Troupes, menace nucléaire, bombardement
avorté, raid pour délivrer les otages de l'ambassade
; 8 soldats meurent dans un accident d'hélico. Les
Soviétiques sont avertis de ne pas s'impliquer dans
la révolution. Il apparaît après coup
que les candidats républicains soutenant Ronald Reagan
ont tout fait pour faire échouer l'opération.
Bel exemple de patriotisme.
LIBYE 1981 : Jets de la Marine, deux appareils à
réaction libyens sont abattus durant des manoeuvres.
SALVADOR 1981-92 : Commandement des opérations,
conseil des troupes, survols, aide à la guerre contre
les rebelles, des soldats sont brièvement impliqués
dans une prise d'otages.
NICARAGUA 1981-90 : Commandement des opérations,
marine, la CIA dirige les invasions d'exilés (contras)
qui combattent les sandinistes marxistes.
LIBAN 1982-84 : Marine, bombardements, troupes, les Marines
expulsent l'OLP et soutiennent les phalangistes chrétiens,
la marine bombarde et arrose d'obus les positions musulmanes
et syriennes.
HONDURAS 1983-89 : Troupes, des manoeuvres assistent la
construction de bases à proximité des frontières.
GRENADE 1983-84 : Troupes, bombardements, une invasion
a lieu quatre ans après la révolution.
IRAN 1984 : Utilisation d'avions chasseurs, deux jets iraniens
sont ainsi abattus au-dessus du golfe Persique.
LIBYE 1986 : Bombardement, marine, des frappes aériennes
sont effectuées pour renverser le gouvernement nationaliste.
BOLIVIE 1986 : Troupes, l'armée assiste des raids
dans la région où pousse la cocaïne.
IRAN 1987-88 Marine, bombardements, les USA interviennent
aux côtés de l'Irak dans la guerre. Ils soutiennent
activement le dictateur Saddam Hussein, garant des intérêts
américains car laïque et opposé au fanatisme
de la révolution islamiste shiite.
LIBYE 1989 : Utilisation de chasseurs de la marine, deux
jets libyens sont abattus.
ILES VIERGES 1989 : Troupes, St. Croix est le théatre
d'émeutes noires après l'assaut.
PHILIPPINES 1989 : Jets, une couverture aérienne
est fournie au gouvernement contre un éventuel coup
d'Etat.
PANAMA 1989-90 : Troupes, bombardement, le gouvernement
nationaliste est destitué par 27.000 soldats, les
dirigeants sont arrêtés, on dénombre
plus de 2000 morts. Le 20 décembre 1989, le président
Bush senior ordonne une attaque militaire sur le Panama
dans le but d'arrêter le dictateur au pouvoir, Manuel
Noriega, pourtant agent de la CIA. : 6000 soldats face à
25 000 soldats d'élite US, utilisant aviation, portes
avions ainsi que, pour la première fois, le bombardier
Stealth. En 13 heures, 422 bombes furent déversées
sur Panama-City. Les Soldats US entérèrent
les morts panaméens dans des fosses communes sans
les identifier.
" Cinq blocs entiers ont été bombardés,
les 25ième, 26ième,
et 27ième rues où j'ai passée
mon enfance ont été complètement détruites
et transformées en un cimetière. A minuit
trente, le bombardement, le mitraillage et les tirs aux
roquettes ont commencés. Puis ont été
utilisés les lances flammes et les tanks, et ce fut
la désolation générale. Ils ont tiré
à la mitrailleuse sur des maisons faites de bois
et de plâtre pendant que la population dormait, à
quelques jours de noël. Beaucoup de ceux qui ont tenté
d'échappé aux incendies et aux bombardements
sont morts dans les rues, abattus par les mitrailleuses
américaines." Cette attaque violait la convention
de Genève mais fut la première appellée
" guerre propre ". Les chiffres officiels annoncent
560 morts mais la Croix Rouge donne le chiffre de 4000 avec
entre 15 000 et 30 000 personnes ayant perdu leur habitation.
NICARAGUA, 1990 : Un an plus tard, les Etats-Unis font
preuve d'un peu plus de finesse avec une intervention massive
dans le processus électoral nicaraguayen en finançant
ouvertement l'opposition, alors même que le financement
des partis politiques américains par des intérêts
étrangers est illégal aux Etats-Unis.
LIBERIA 1990 : Troupes, les étrangers sont évacués
durant la guerre civile.
ARABIE SAOUDITE 1990-91 : Troupes, jets, l'Irak est contrée
après son invasion du Koweït ; 540.000 hommes
stationnés à Oman, au Qatar, à Bahrain,
dans l'UEA, en Israël.
IRAQ 1990-1991 : Première guerre du golfe :
Bombardements, troupes, marine, blocus de l'Irak et des
ports jordaniens ; 200.000 morts et plus lors de l'invasion
de l'Irak et du Koweït, zone d'interdiction de vol
sur le Nord kurde, sur le Sud chiite, destruction à
grande échelle des équipements militaires
irakiens. En outre il apparaît que : l'armée
américaine a utilisé des armes à uranium
apauvri ce qui provoqua le syndrôme de la guerre du
golfe ; que Bush a lâchement abandonné le peuple
irakien qu'il avait appelé à la révole
contyre son dictateur, lui permettant de reprendre les rennes
du pouvoir. Il s'ensuivit des massacres de milliers d'opposants
shiites, et kurdes pour la plupart.
KOWEÏT 1991 : Marine, bombardements, troupes, le famille
royale du Koweït est réinstallée sur
le trône.
LOS ANGELES 1992 : Troupes, l'armée et les Marines
sont déployés contre les émeutes anti-policières.
SOMALIE 1992-94 : Troupes, marine, bombardements, l'occupation
des Nations unies durant la guerre civile : sous la direction
des USA, raids contre une faction de Mogadiscio. En outre
après s'être rendu compte de leur incapacité
à gérer le problème, les soldats américains
s'en allèrent laissant derrière eux un pays
à feu et à sang.
YOUGOSLAVIE 1992-94 : Marine, blocus de l'Otan contre la
Serbie et le Montenegro.
BOSNIE 1993-95 : Jets, bombardements, zone d'interdiction
de vol surveillée durant la guerre civile ; avions
abattus, bombardements des Serbes.
HAITI 1994-96 : Troupes, marine, blocus contre le gouvernement
militaire, les troupes réinstallent le président
Aristide trois ans après le coup d'Etat.
CROATIE 1995 : Bombardements de la Krajina, les aérodromes
serbes sont attaqués avant l'offensive. Les américains
ont tout fait pour aider les croates dans leur contre offensive
éclaire.
ZAIRE (CONGO) 1996-97 : Troupes, Marines dans les camps
de réfugiés hutu, dans la zone où commence
la révolution.
LIBERIA 1997 : Troupes, soldats sous le feu durant l'évacuation
des étrangers.
ALBANIE 1997 : Troupes, soldats sous le feu durant l'évacuation
des étrangers.
SOUDAN 1998 : Attaques par missiles d'une usine pharmaceutique
supposée être une usine névralgique
'terroriste' de fabrication de gaz. Plus de 30.000 civils
tués. Les USA bloquent l'enquête de l'ONU au
Conseil de sécurité des Nations unies.
AFGHANISTAN 1998 : Attaques par missiles contre les anciens
camps de la CIA utilisés par les intégristes
musulmans supposés avoir attaqué des ambassades.
IRAK 1998 : Bombardements, missiles, quatre jours de frappes
aériennes intensives après que les inspecteurs
de l'armement soupçonnent les Irakiens de faire obstruction
à leurs opérations de contrôle.
COLOMBIE : en 1999, l'opinion internationale empêchant
les interventions militaires, les Etats-Unis ont lancé
le Plan Colombie en soutien
au gouvernement colombien qui détient pourtant le
record des violations des droits de l'homme dans cet hémisphère.
83% de cette aide de 1.3 milliards de dollars sont destinés
aux militaires (30 000 militaires recrutés).
YOUGOSLAVIE 1999 ; Bombardements, missiles, lourdes frappes
aériennes de l'OTAN après que la Serbie refuse
de se retirer du Kosovo. Cette opération militaire
fut faite sans l'aval de l'ONU et à la suite du piratage
de la conférence de Rambouillet. Il apparaît
en effet que Madeleine Allbright a tout fait pour rendre
un accord impossible du côté serbe. Le carnage
fut censuré et on a vu comme résultat des
cohortes de civils qui fuyèrent leur pays sans savoir
où aller. L'immigration massive montre bien que les
bombardements n'arrangent jamais les choses.
YEMEN 2000 : Marine, un attentat suicide à la bombe
est opéré contre le navire USS Cole.
MACEDOINE 2001 : Les troupes de l'OTAN se déplacent
et désarment en partie les rebelles albanais de l'UCK.
AFGHANISTAN 2001 : Mobilisation massive des Etats-Unis
pour attaquer les talibans et Ben Laden désignés
d'office comme les commanditaires des attentats du 11 septembre
2001. Cette intervention est relayée par les troupes
de l'ONU et de l'OTAN. Et cela continue jusqu'à la
mort de Ben Laden réfugié au Pakistan, en
2012.
VENEZUELA 2002 : dernier fait d'armes de la CIA, le soutien
de la conspiration et de la tentative de coup d'état
anti-Chavez au Venezuela.
IRAK 2003 : Attaque militaire de grande envergure par des
bombardements sur Bagdad et autres villes. Renversement
du régime dictatorial, certes, de Saddam Hussein,
mais à l'encontre du droit international et de la
décision de l'ONU. Finalement, l'occupation militaire
se prolonge pour le contrôle des champs de pétrole
et le chaos règne avec des conséquences bien
plus graves que sous la dictature de Saddam Hussein. Les
sévices et tortures dans les prisons militaires sont
encore une preuve de la haine des militaires envers de simples
résistants iraquiens. On constate chaque jour des
attentats et un véritable génocide est perpétué
par le fait que les policiers Irakiens sont armés
par les américains. Censure. Pas de reporters en
Iraq pour nous dire la vérité. Ils ont été
assassinés (ceux qui sont sous contrôle militaire
ne sont pas des reporters).
Avril 2006 : Les Etats-Unis ont déjà dépensé
272 MILLIARDS de dollars dans cette guerre en Irak. On apprend
en octobre 2007 que $4 MILLIARDS/semaine sont engloutis
pour cette guerre qui met tout le pays à feu et à
sang. Mais, en tout, les dépenses militaires avoisinent
757 MILLIARDS de dollars pour les diverses interventions
dans le monde. Elles dépassent celles cumulées
des 15 autres Etats les plus puissants de la planète
et aggrave le déficit colossal des USA. Dix ans après
le début de cet intervention militaire, le chaos
règne en Irak ! |
C'est Zoltan Grossman qui a réalisé
cet excellent travail de compilation. Parmi les sources qu'il
a utilisées, outre des rapports d'infos : Archives du Congrès
(23 juin 1969), 180 débarquements, par la Section Histoire
de l'U.S. Marine Corps, Ege & Makhijani dans Counterspy (Juillet-août
1982), et Daniel Ellsberg dans Protest & Survive. "Exemples
de recours aux Forces américaines à l'étranger,
1798-1993" par Ellen C. Collier du Service des Recherches
de la Bibliothèque du Congrès. Source : A century
of U.S. military interventions: From Wounded Knee to Afghanistan,
Compiled by Zoltan Grossman.
2. Il va s’en dire que nous nous n'attaquons pas le peuple américain,
mais quand ceux qui dirigèrent ce
pays bafouaient le droit international, il faut le dire :
“Nous ne sommes pas anti-américains mais nous réprouvons
la politique de ces dirigeants des USA.”
Retour texte
3. Gantánamo, lieu sinistre
où l’on sait qu’il s’agit ni plus ni moins qu’un camp de concentration
où sont parqués les gens soupçonnés de terrorisme
et les prisonniers talibans pris lors de la guerre en Afghanistan.
Ces prisonniers n'ont aucun droit et subissent la torture. Cela
est tout à fait identique au statut des prisonniers des camps
de concentration nazis ou soviétiques de triste mémoire.
Guantánamo
où tous les droits humains sont bafoués par les
nord-américains... il n'y a pas pire. Le Klu Klux Klan,
ça n'existe que là-bas aux Etats-Unis !
4. Skull and Bones : Cette société secrète, issue
de Yale, véritable club de l'establishment américains, est raciste,
misogyne, prône la réussite sociale et l'argent comme panacée
de la réussite de la vie de l'homme, anti-pauvres et possède un
pouvoir sous-terrain dans toutes les sphères du pouvoir des Etats-Unis
(finance, politique, armée, justice, etc). Retour
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