Que dire du «vaccin thérapeutique» anti-SIDA
?
Contrairement au vaccin préventif
qui a pour objectif d'empêcher l'infection de survenir,
cette "vaccinothérapie thérapeutique"
vise seulement à induire ou amplifier les réactions
de défense immunitaire spécifiquement dirigées
contre le VIH chez les sujets déjà infectés.
L'idée est de réapprendre au système de défense
de l'organisme à se battre contre le VIH, de "rééduquer
et renforcer le système immunitaire", a expliqué
le Pr Yves Lévy. On utilise la technique de manipulation
du génie génétique pour introduire des antigènes
spécifiques. Jusqu'à présent, toutes les
études menées sur des candidats vaccins ont été
un échec.
Le 24/09/2009, on annonce une avancée déterminante
mais ce "vaccin" n'est pas très efficace (31
% dit-on, sans expliquer comment on arrive à de tels conclusions).
Le professeur affirme : « Il est d'ailleurs peu probable
qu'on arrive prochainement à mettre au point un vaccin
efficace à 100 %. Il faut être réaliste. On
a eu tellement de déboires dans le passé avec plusieurs
candidats vaccins. » (Le
Figaro).
« Jusqu'ici, 2 essais de "vaccinothérapie"
administrée à des patients séropositifs contre
le virus du sida (VIH) auraient donné des résultats
"particulièrement encourageants", selon l'Agence
nationale française de recherche sur le sida (ANRS), responsable
de ces expérimentations ». France Presse
(12-02-2003) :.
«Parmi les sujets vaccinés, 25% ont pu arrêter
leur traitement sans problème, selon ces résultats
de tests concernant 118 patients, dont 81 vaccinés, présentés
mercredi à Boston à la 10e conférence
américaine sur les rétrovirus. Ces résultats
"préliminaires sont très positifs", estime
le professeur Jean-François Delfraissy (hôpital Bicêtre,
Kremlin-Bicètre), soucieux cependant comme ses collègues,
de conserver "une certaine prudence". Le recul est donc
d'un peu plus d'un an, maintenant. Les patients vaccinés
qui n'ont pas eu besoin de reprendre leur traitement (25%) vont
être suivis pendant deux ans pour voir combien de temps
cela va durer. Ce qui permet d'augurer sur des "vaccins thérapeutiques"
contre le sida opérationnels d'ici trois à cinq
ans.»
Novembre 2004.
Premier appel public pour avoir des cobayes volontaires pour tester
le "vaccin" contre le SIDA. Ceux qui prétendent
que ce "vaccin est totalement inoffensif" ont-il subi
la vaccination eux-mêmes avant de l'affirmer haut et fort
? Si vous avez entendu parler de vaccins anti-VIH (canary pox
entre autres...) quelques-uns de ces vaccins étant en phase
III... méfiez-vous.
Janvier 2005 : l'espoir d'un vaccin thérapeutique
à la carte ?
Un vaccin thérapeutique contre le virus du sida mis au
point par l'équipe du cancérologue Jean-Marie Andrieu
(hôpital européen Georges-Pompidou, Paris) a permis
d'abaisser de 80 % en moyenne la charge virale des 18 patients
testés. Pour huit d'entre eux, cette réduction a
même atteint 90 %, avec une efficacité d'un an, au
maximum. Des chercheurs ont aussi noté l'augmentation du
taux de lymphocytes CD4, des cellules du système immunitaire
dont la concentration chute précisément chez les
séropositifs. Le principe du vaccin consiste à réinjecter
au patient ses propres cellules dendritiques des cellules sentinelles
du système immunitaire chargées in vitro de virus
VIH inactivé. Le mélange déclenche chez le
receveur une réponse lymphocytaire spécifique avec
augmentation des CD4. Préliminaire, ce candidat vaccin
testé au Brésil ne prémunit pas contre l'infection,
il aurait seulement une action thérapeutique qui reste
à confirmer. (Sciences et Avenir n°695)
Novembre 2006 : Pas de nouvelles pistes !
En 2007 : Nouvel appel à des volontaires pour tester
le vaccin préventif contre le SIDA.
L'espoir d'y parvenir un jour repose sur l'association de nouvelles
associations de candidats vaccins "afin de potentialiser
les effets sur l'immunité". Mais bien des obstacles
restent à franchir avant la commercialisation d'un vaccin
antisida.
Pourquoi ne testent-ils pas leur vaccin sur eux-mêmes ?
Il arrive que des "prostituées" des pays du
Tiers Monde soient les cobayes de ce fameux vaccin qui tarde à
sortir, et les malheureuses en font les frais ; comme, dernièrement,
ces 22 femmes cobayes qui sont mortes du SIDA en Afrique du Sud
par l'application d'un gel sensé limiter le risque d'infection !

Au sujet de l'élaboration d'un vaccin anti-sida,
il y a deux obstacles pour l'instant et il s'agit donc d'un "vaccin
thérapeutique", et non d'un vaccin :
1. Contrairement à ce qui se passe dans les infections
virales classiques, le virus du sida n'est pas éliminé
par les anticorps lors de la séroconversion. On voit mal
comment les anticorps résultant d'un vaccin pourraient
complètement éliminer le VIH alors que ce n'est
pas le cas naturellement.
2. Il faudrait trouver un vaccin qui engendre la formation d'anticorps
contre le très grand nombre de sous-types du VIH et contre
la multitude de variants, différents d'un sujet à
l'autre et chez le même sujet. Ces dernières années,
des prototypes de vaccins ont été mis au point à
partir de protéines virales issues de VIH de laboratoire.
Leur injection à l'homme n'a pas été toxique,
mais, jusqu'à présent, les anticorps ainsi obtenus
ont été incapables de neutraliser le moindre virus
humain. Certains chercheurs commencent à douter de la possibilité
de la vaccination anti-VIH, tandis que d'autres réfléchissent
à des vaccins limités à un faible taux de
protection. Retour |