mai 1968 - mai 2018, plus qu'un anniversaire !
“Une société qui abolit toute aventure fait de l'abolition
de cette société
la seule aventure possible.”
 Quand Nicolas Sarkozy
déclarait, durant sa campagne, qu'il voulait "liquider
mai 68", cela a fait quelques remous. Aujourd'hui, on est
passé des remous à des vagues de contestation -
on ne liquide pas un élément de l'Histoire tel que
Mai 68 - et sa cote de popularité en a fait les frais.
En mai 68, le mouvement de révolte et de contestation était
dirigé contre la société de consommation,
contre le pouvoir, l'autorité, l'ordre, et plus spécialement
contre l'armée, les CRS, et la répression a été
violente. Les services spéciaux ont fait intervenir des
Katangais pour servir de "casseurs" et pour discréditer
ainsi les manifestants aux yeux du public. Le chaos a fait peur
et cela a fait péricliter ce début de révolution.
Il en est resté une révolution culturelle et sociologique,
car l'esprit de mai 68 n'est pas mort pour autant. C'est tout
une presse nouvelle qui s'est mise en branle avec Libération,
La Gueule Ouverte, et bien d'autres publications plus marginales
mais non moins pertinentes... Ainsi tous les travers de la société
furent l'objet de critique et les institutions remises en question.
La révolte est-elle à nouveau dans l'air ?
Ainsi
l'esprit de Mai 68 peut s'enorgueillir d'avoir libéré
les mœurs et l'imagination, mais petit à petit l'ordre
établi reprit du terrain avec la répression policière.
Retour à la case départ.
La société est aliénée, 40 ans après,
le ras le bol est général. Cela va finir par craquer.
L'abstentionisme de masse effraie la classe politique.
"Disons que l’abstention ou le vote blanc, bien que
pratiqué par plusieurs personnes à chaque élection,
n’a pas vraiment la cote sur la place publique. Dans une
société qui a sacralisé le geste électoral
et dont les gouvernements prétendent envoyer leur artillerie
afin que tout un chacun puisse avoir la chance de « choisir
ses maîtres », rarement entendons-nous des voix critiquer
la pertinence d’aller voter. À chaque élection,
on entend plutôt les biens-pensants de la société,
éditorialistes et autres faiseurs d’opinion, se faire
moralisateurs sur l’importance de remplir son rôle
de citoyen. Sous la plume de ces « votophiles », appeler
les électeurs à déserter les urnes serait
un acte de haute trahison et un geste anti-démocratique.
Pourtant, dans une société qui se targue de défendre
la liberté d’expression, pourquoi ce refus obstiné
de donner la parole aux abstentionnistes
dans les médias à large audience ?"
Voter
ou ne pas voter ? Telle est la question. Car il est difficile
de choisir entre voter contre le pire des candidats, ce qui se
fait courament, et s'abstenir complètement de participer
au vote, ce qui consiste en fait à laisser faire, à
laisser la parole aux autres.
Depuis quelques années, les librairies ferment, il ne
reste plus que l'hyper ou le supermarché pour s'approvisionner
en livres, et, pour le citoyen de base c'est navrant, c'est même
très inquiétant... surtout que dans ces "grandes
surfaces" le stock de livres n'est pas du goût des
gens cultivés. C'est plutôt un choix délibéré
de grande consommation de masse. Alors, que va devenir la culture,
dans le futur ? |