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Graves soupçons sur le vote électronique

Après les machines à retrait de monnaie, à paiement (péage, essence, parking et courses), voilà les machines à voter électroniques

En 2007, les machines électroniques de vote ont fait leur apparition parce que des mairies en ont décidé ainsi dans une grande partie des Hauts de Seine, à Amiens, Brest, le Havre, Reims, Le Mans, Mulhouse, etc...
D'abord, il n'y a eu aucune information sur ce sujet, aucun débat... Vous voulez savoir pourquoi ?
Normalement, vous passiez dans l'isoloir avant de voter et vous mettiez votre bulletin dans une enveloppe afin de garder votre anonymat en glissant l'enveloppe dans l'urne.

L'urne transparente et le dépouillement public ont été remplacés par un ordinateur dont le résultat est invérifiable, et dont on ne peut rien savoir... pour cause de "secret industriel" !!!
Déjà, ce moyen est illégal. Il ne permet pas l'anonymat du vote car il faut rentrer son identité et son choix en même temps. Il est facile, ensuite, de ficher toute la population en fonction de son choix de candidat aux élections.
« Lorsque le vote se fait par voie électronique, est-il possible de se forger la conviction que tout est déroulé correctement ?
- Non ! nous répond un chercheur du CNRS, car il faudrait recourir à un expert, mais l'argument d'autorité s'impose : le pouvoir décidera.»

Une fraude pèserait sur le résultat des élections nationales.
Il faut refuser cette dématérialisation du suffrage qui comporte
un risque intolérable

La Hollande a banni l'utilisation des machines à voter depuis le mois d'octobre 2007 et PERSONNE ne s'est fait écho de cette nouvelle dans les médias en France ! La Hollande était quand même le leader mondial en terme de machine à voter, puisque 90% des électeurs de ce pays votaient depuis 15 ans avec ces dispositifs... Un juge a mis fin à tout cela en dé-certifiant les machines (dont les NEDAP, largement répandues en France). Le mouvement citoyen hollandais « nous ne faisons pas confiance aux ordinateurs de vote » se réjouit de cette décision.

L'impossibilité de vérifier l'intégrité du vote inquiète bien au-delà de quelques universitaires ou personnalités politiques. Il faudrait ajouter un dispositif d'impression du résultat du scrutin contrôlé de visu par l'électeur. Ces bulletins papier pourraient être stockés dans une urne classique, autorisant ainsi un recomptage ultérieur des suffrages. Mais cette précaution ne figure pas dans le règlement technique émis en novembre 2003 par le ministère de l'intérieur.
Principal reproche formulé : il n'y aura pas de possibilité de recomptage !!! (note)
Le règlement technique du ministère admet que le programme utilisé dans les machines à voter électroniques soit secret, c'est-à-dire que la protection du secret industriel a été jugée plus importante que la transparence de la procédure de vote. Par la voix de son directeur, France-Election a fait savoir que le code-source n'est pas rendu public "pour des raisons de sécurité", mais qu'il a pu être ausculté par des organismes de contrôle comme le Bureau Veritas. Pas très rassurant ! Chantal Enguehald, maître de conférence en informatique à l'université de Nantes, précise : « S'il y a des soupçons de fraude et que le code-source est secret, il sera donc impossible aux citoyens de l'examiner pour une vérification ultérieure. »

Depuis des années, plusieurs personnalités et de nombreux citoyens s'interrogent sur les risques inhérents à ces systèmes. «Des machines à voter basées sur des matériels informatiques sont aujourd'hui en cours d'installation en France, sans qu'un débat public ait eu lieu sur le bien-fondé de cette technicisation du vote et les éventuels risques de fraude et de manipulation », déclarent les Verts. Selon un député du PS de Paris, «un sentiment de méfiance domine largement au Parti socialiste» vis-à-vis d'appareils «qui semblent bien moins transparents que les urnes en Plexiglas ». Les machines Nedap, qui forment le gros de l’équipement français pour les communes qui ont fait l’erreur de choisir le vote électronique, ne sont pas sécurisées et peuvent être piratées. Pour cette raison, la Hollande et l’Irlande à elles seules viennent de rayer de la carte 75% du parc mondial, alors pourquoi devrions-nous les subir en France ? Par le même miracle qui a voulu, par la grâce de notre supériorité universelle, que le nuage radioactif de Tchernobyl n’a pas traversé nos frontières ?

Il reste de l’espoir cependant. Après l’avis négatif du Conseil constitutionnel, le Sénat vient tout juste d’annoncer la publication d’une étude de législation comparée sur le vote électronique dont la conclusion est claire : «De façon générale, le vote électronique ne paraît pas répondre aux espoirs qu’il a nourris. » Suite aux incidents relevés lors de l’utilisation d’ordinateurs de vote par 1,7 million d’électeurs ce printemps, les Parlementaires sont inquiets : communiqué du 5 novembre 2007.

En France, le vote électronique est une mauvaise solution à un problème qui n’existe pas. L’espoir évoqué par les sénateurs n’étant nourri que par une poignée de technocrates du ministère de l’intérieur, quelques élus peu éclairés et tous les fabricants de machines. Auraient-ils un tant soit peu pris en compte l’avis des électeurs qu’ils nous auraient évité ce scandaleux fiasco, à défaut d’avoir simplement observé les problèmes qui étaient déjà apparents dans le reste du monde avant même qu’on nous impose ces machines ?
Il y a urgence, signez la "Pétition pour le maintien du vote papier"

A l'automne 2006, un groupe d'informaticiens néerlandais a fait l'acquisition de machines Nedap pour en évaluer l'intégrité. Ces informaticiens ont démonté une machine, ont constaté qu'ils pouvaient en changer la puce et l'ont reprogrammée pour tenter de tester leur thèse : il suffit d'une simple manipulation pour «neutraliser un candidat» !
Démonstration (vidéo de 6 mn) à voir sur : i-Télé

Note. L'exercice auquel se sont essayé ces informaticiens néerlandais n'est pas isolé.
En octobre 2006, quatre chercheurs du département d'informatique et d'ingénierie de l'université du Connecticut sont parvenus à reprogrammer un terminal de vote Diebold, l'un constructeurs les mieux implantés aux États-Unis. «Une attaque de base... neutraliser entièrement un candidat, échanger les voix apportées à deux candidats, biaiser les résultats en reportant sur un candidat les votes apportés à un autre, écrit les auteurs dans le compte rendu de travaux. La corruption du système peut rester donnante jusqu'au jour de l'élection qui rend impossible sa détection par le biais de tests préélectoraux.» Sans que des fraudes avérées aient été mises au jour, plusieurs cas de défaillances de système de vote électronique ont été documentés ces dernières années, surtout aux États-Unis, mais aussi en Europe. En Floride (2000), en Ohio (2004) les pirateries pour fausser le résultat des élections ont fait grand bruit, aux USA, où l'écart des voix entre Al Gore et Bush  étaient très faibles. La réélection de Bush est étonnante. On n'a pas pu recompter après !

Un exemple fameux est l'incident de Schaerbeek (Belgique), le 18 mai. Le décompte des voix exprimées avait excédé de plus de 4 000 le nombre inscrits dans la circonscription. Incapable d'en élucider la cause, le collège d'experts mandaté par les autorités fédérales belges a conclu que «l'erreur [avait] très probablement été occasionnée par une inversion spontanée et aléatoire d'une position binaire». Une simple erreur de 1 bit informatique. C'est-à-dire, en somme, que l'ordinateur pris «spontanément» la valeur 1 au lieu de la valeur 0. «Ce phénomène est abondamment décrit dans la littérature spécialisée. » Il ne l'est pas dans le code électoral. (Le Monde du 20 mars 2007) Retour

 
 
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