En fondant
en 1926 le Système Monétaire International (SMI)
sur une monnaie privée, le cartel des grandes banques américaines
ont donné un pouvoir exceptionnel au pays qui l'émet,
les USA, qui dominent sur tout le système financier international
par l'intermédiaire de la FED. Lorsque l'Etat Fédéral
s'octroie à lui-même un crédit, il peut financer
sans limitation tout ce qu'il veut. C'est l'origine de la richesse
et de la puissance des USA. Ce Système (SMI) est totalement
orienté vers les intérêts de ce pays au détriment
de tous les autres, CE QUI EST UNE PROFONDE INJUSTICE. Les Etats-Unis
bénéficient donc du «droit du seigneuriage»
dans le système monétaire international, depuis
1921. Une période de prospérité s'ensuivit
pendant les années 20 aux USA. Les Etats-Unis bénéficient
avec le dollar du «droit du seigneuriage» dans le
système monétaire international (SMI).Le niveau
de vie d'un américain est bien plus élevé
qu'ailleurs, (le pouvoir d'achat est de 28 740 $ par habitant
en 1999). Le dollar n'est pas garanti par l'Etat. Cette monnaie
est immatérielle ; c'est une simple unité de compte
et elle est essentiellement crée par le crédit bancaire.
A chaque prêt, on opère un virement, et la monnaie
est détruite quand le crédit est remboursé,
mais comme des intérêts sont payés à
la banque, c'est de la création monétaire qui s'ajoute
à la masse monétaire, et cela peut induire de l'inflation.
Si le déficit de la balance des Etats-Unis a été
bénéfique aux pays européens durant les années
de leur reconstruction, ce déficit a, à partir de
1960, conduit progressivemenl à l'éclatement du
système monétaire international. Voici l'extrait
de Jacques Rueff qui, dès 1961, eut le mérite d'éclairer
les maléfices du système et de prophétiser
un avenir sombre.
Le secret du déficit sans pleurs (18)
«
Comme dans les années 1926-29, en 1961, la même situation
existe, mutatis mutandis :
il suffit de lire le message du président Kennedy, sur
la stabilité du dollar, elle date du 6 février 1961.
« Il indique, avec une admirable objectivité, que
du 1er janvier 1951 au 31 décembre 1960, le déficit
de la balance de paiements des Etats-Unis a atteint, au total,
18,1 milliards de dollars.
« On aurait pu s'attendre que pendant cette période
la réserve d'or diminuât d'un même montant.
Or, s'élevant à 22,8 milliards de dollars le 31
décembre 1950, elle était encore de 17,5 milliards
de dollars le 31 décembre 1960.
« S'il en était ainsi, c'est que, pendant la période
considérée, les Banque d'émission des pays
créanciers, tout en créant, en contrepartie des
dollars que leur valait le règlement des créances
sur les Etats-Unis, avaient replacé environ les deux tiers
de ces mêmes dollars sur le marché américain.
Ce faisant, entre 1951 et 1961, elles avaient majoré d'environ
13 milliards le montant de leur avoirs étrangers en dollars.
« Ainsi, à concurrence de ce montant, le déficit
de la balance des paiements n'avait entrainé aucun règlement
à l'étranger. Tout s'était passé,
sur le plan monétaire, comme s'il n'avait pas existé.
« C'est ainsi que le Gold Exchange Standard
a accompli cette immense révolution de livrer aux pays
pourvus d'une monnaie bénéficiant d'un prestige
international le merveilleux secret du déficit sans pleurs
qui permet de donner en dollars sans les prendre dans les caisses,
de prêter sans emprunter et d'acquérir sans payer.
« La découverte de ce secret a créé
ainsi les conditions propices à la grande mutation qu'a
introduite dans les traditions internationales la politique du
don. Laissant au donateur la joie de donner, au donataire la joie
de recevoir, elle n'a comporté qu'une conséquence:
la situation monétaire dont le président Kennedy
a tracé les grandes lignes, et dont il convient maintenant
de préciser les effets. .
« En les présentant, je n'oublierai certes pas que
les déficits de la balance des paiements des Etats-Unis
ont été, au cours de la dernière décennie,
beaucoup plus que compensés par les dons et prêts
qu'ils ont consentis, avec une générosité
sans précédent, aux peuples qui, après la
guerre, manquaient de devises étrangères.
« Mais la méthode par laquelle on donne n'est pas
moins importante que l'objet du don, surtout lorsqu'elle est de
nature à affecter profondément la stabilité,
voire même l'existence du donataire et du donateur. »
Référence : Jacques RUEFF, « Le Gold Exchange
Standard », Le Monde, 28-29 juin 1961.
« Afin de régler leurs dettes extérieures
(achats, investissements, soldes des balances de paiements), les
pays à " monnaies normales " doivent prélever
sur leurs réserves officielles de l'or ou des devises fortes
qui ont été acquis par la vente à l'étranger
de biens ou de services soustraits à la consommation intérieure.
Pour eux, tout paiement extérieur correspond donc à
un prélèvement sur la richesse nationale. Théoriquement,
il en est de même pour les Etats-Unis qui peuvent payer
avec leurs propre monnaie nationale parce qu'elle est convertible
en toutes les devises et surtout en or (21). Mais, si Washington
parvient à persuader les détenteurs étrangers,
privés ou publics, de ne pas transformer leurs dollars
en or ou à les empêcher de le faire (22), la monnaie
américaine acquiert, de ce fait, un cours international
forcé. Rien n'empêchera alors les U.S.A. d'émettre
des billets sans contrepartie réelle en or, en devises
fortes étrangères, biens ou services américains.
Et, en principe, aucune limite ne freinera plus les dépenses
extérieures du gouvèrnement et des particuliers,
comme aucun mécanisme n'empêchera les Etats-Unis
d'exporter leur inflation dans le monde entier. »
Référence : Professeur G-M. CHENU
Les secrets de l’institut d’émission des
Etats-Unis
L’institut
d’émission de dollars aux Etats-Unis, appelé
aussi «Réserve fédérale» ou «FED»,
revient constamment en point de mire lorsque le monde financier
international se demande, anxieux, s’il va modifier son
taux directeur ou non. Contrairement à une croyance générale,
l’institut d’émission des Etats-Unis est, en
fait, une machine à fabriquer de l’argent détenue
par un cartel bancaire privé, qui gagne d’autant
plus que les taux sont élevés. Mine de rien, il
imprime des dollars à bon marché et les revend plus
cher. => Suite
dans Horizons et Débats...
Le déficit
de la balance des Etats-Unis a conduit progressivement à
l'éclatement du système monétaire
international.
« Afin de régler leurs dettes extérieures,
tous les pays à monnaies normales doivent prélever
sur leurs réserves officielles de l'or ou des devises fortes
qui ont été acquis par la vente à l'étranger
de biens ou de services soustraits à la consommation intérieure.
Pour eux, tout paiement extérieur correspond donc à
un prélèvement sur la richesse nationale. Mais il
n'en est pas de même pour les Etats-Unis qui achètent
avec leur propre devise quantité de biens à l'étranger
ayant une valeur réelle, car en rompant les accords de
Brenton Woods par la désindexation du dollar en 1971, Washington
parvint à empêcher les détenteurs étrangers
de ne pas transformer leurs dollars en or. La monnaie américaine,
monnaie-étalon, a acquis, de ce fait, un cours international
forcé. Rien n'empêche plus les U.S.A. d'émettre
des billets sans contrepartie en or, en biens ou en services américains
: le dollar n'est plus garanti par l'Etat. Depuis 1971, aucune
limite ne freine plus les dépenses extérieures du
gouvernement et aucun mécanisme n'empêche les Etats-Unis
d'exporter leur inflation dans le monde entier.» En effet,
depuis 1973, il est interdit aux Etats d'emprunter aux banques
centrales, lesquelles n'avaient qu'à injecter de la monnaie
pour prêter sans intérêt. Cela change tout,
car un crédit auprès des banques privées
alourdit le budget et finit par coûter un prix exorbitant
aux contribuablesde tous les autres pays. Le creusement du déficit
budgétaire commence à peser lourd dès 1980.
Le déficit commercial des Etats-Unis doit donc être
qualifié de prélèvement impérial sur
les autres nations.
- Ce déficit a atteint 480 milliards de dollars en 2006,
et c'est bien pire en 2011 ... mais le plafond légal a
été relevé (été 2011) de 500
milliards à 1700 Milliards!