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Le désarmement nucléaire n'est plus d'actualité

C'était il y a 30 ans, la signature du traité de réduction des armes stratégiques entre États-Unis et URSS

Après la perestroika, le président soviétique Mikhaïl Gorbatchef et l'américain Donald Reagan ont signé signé en 1987 le Traité FNI, traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire éliminant tous les missiles de cette catégorie, y compris ceux basés à Comiso (Sicile).

. TART I

George W. Bush et Boris Eltsine ont signé les accords de désarmement nucléaire stratégique START I en 1991 et START II à Moscou en 1993. Ces traités prévoyaient une réduction des deux tiers des armements stratégiques accumulés par l'ex-URSS et les Etats-Unis.

START II

Ces deux traités internationnaux, START I (1991) et START II (1993), visaient à organiser le démantèlement des armes nucléaires soviétiques et américaines...

Mais depuis, c'est un pouvoir totalitaire que Vladimir Poutine a installé au Kremlin, en rétablissant un régime policier avec des services secrets (FSB), avec un système mafieux avec les oligarques totalement soumis à sa cause. Il n'est plus question de désarmement nucléaire avec lui. Depuis 2014, il intervient dans le Donbass avec des militaires sans uniforme officiel, la province où la révolte prorusse dans l'Est de l'Ukraine est attisée par la propagande russe. L'Ukraine est déstabilisée...

De leur côté, les Etats-Unis ont introduit la notion de terrorisme et, selon elle :
"Aucune enquête officielle n’a pu établir de lien organisationnels entre les attentats de New York (11 septembre 2001), de Bali (12 octobre 2002), de Casablanca (16 mai 2003), de Madrid (11 mars 2004) et de Londres (7 juillet 2004). Aucun élément concret ne permet donc d’affirmer qu’il existerait un réseau islamiste ayant une activité terroriste mondiale. Sans base factuelle, la théorie du complot islamique mondial « Al Quaïda » est une hypothèse invérifiée de porte-paroles gouvernementaux et de médias à sensation. Cela s'appelle de la manipulation de l'opinion. Les interventions anti-terroristes sont bien en soi une félonnerie !"

Début mars 2018, l'empoisonnement de l'ancien agent du renseignement militaire Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre, provoque un émoi considérable et met, une fois de plus, Moscou au ban de la communauté internationale. Plus de 150 « diplomates » russes se retrouvent expulsés de quelque vingt pays occidentaux : du jamais vu depuis la guerre froide. Aux États-Unis comme en Europe, la tentative d'assassinat est ouvertement imputée aux « services secrets » russes.

Par « services secrets russes », on entend principalement trois organisations, deux civiles et une militaire : le Service fédéral de sécurité (FSB) ; le Service des renseignements extérieurs (SVR) ; et la Direction principale de l'état-major des forces armées (GU). Dans leur ouvrage qui a fait date, Les Nouveaux Boyards, Andreï Soldatov et Irina Borogan ont défendu la thèse selon laquelle le FSB ne serait pas une simple réincarnation du KGB - qui devait rendre compte au Parti communiste -, mais une organisation qui bénéficie d'une indépendance sans précédent. C'est sans doute vrai mais il n'en demeure pas moins que, pour appréhender l'esprit du FSB - et, par extension, celui des services secrets russes dans leur globalité -, on ne peut faire abstraction de leur filiation, institutionnelle et mémorielle, avec le passé soviétique. Ces institutions sont héritées de l'époque de l'URSS et du KGB.

Le plan des Etats-Unis d’enterrer le Traité FNI a été pleinement soutenu par les alliés européens de l’OTAN. Le Conseil de l’Atlantique-Nord a déclaré, le 4 décembre 2018, que «le Traité FNI est en danger à cause des activités de la Russie», accusée de déployer «un système de missiles déstabilisant». Le même Conseil a déclaré le 4 février 2019 son «plein appui à l’action des Etats-Unis de suspendre ses obligations concernant le Traité FNI » et a intimé à la Russie d’utiliser les six mois restants «pour revenir à la pleine observance du Traité FNI ».
L’enterrement du Traité FNI a eu lieu avec la soutien de l’Union européenne qui a voté, le 21 décembre 2018, à l’Assemblée générale des Nations Unies, contre la résolution présentée par la Russie demandant la «préservation et la mise en œuvre du Traité FNI». Celle-ci fut rejetée par 46 voix contre 43 et 78 abstentions. L’Union européenne – dont 21 des 27 membres font partie de l’OTAN (la Grande-Bretagne y reste malgré sa sortie de l’UE) – s’est ainsi exprimée unanimement en faveur de la position de l’OTAN, qui s’est, à son tour, alignée à l’unanimité sur les Etats-Unis. En substance, l’Union européenne a donc également donné son feu vert à une possible implantation de nouveaux missiles nucléaires américains en Europe, y compris en Italie.
Sur cette question de grande importance le gouvernement Conte et le précédent se sont alignés autant sur l’OTAN que sur l’UE. Et de tout l’éventail politique aucune voix ne s’est élevée pour demander l’autorisation du Parlement à décider de la position à prendre concernant le Traité FNI au sein de l’ONU. Et aucune voix non plus ne s’est élevée au Parlement pour demander le respect par l’Italie du Traité de non-prolifération et de la position de l’ONU concernant l’interdiction des armes nucléaires, en imposant aux Etats-Unis de retirer de notre territoire national les bombes nucléaires B61 et de ne pas y installer, à partir de la première moitié de 2020, les B61-12 encore plus dangereuses.
Ayant sur son territoire des armes nucléaires et des installations stratégiques des Américains – en Sicile, la station satellitaire du MUOS (Mobile User Objective System) [système devant relier toutes les unités combattantes des USA et de l’OTAN saisi par l’Italie, ndt.] et la JTAGS (Joint Tactical Ground Station) [station de réception et transmission satellitaire du «bouclier antimissile», ndt.] – l’Italie est exposée à des dangers croissants en tant que base avancée des forces nucléaires américaines et de ce fait comme cible des forces russes. Un missile balistique nucléaire à portée intermédiaire met 6 à 11 minutes pour atteindre son objectif. Un bel exemple de défense de notre souveraineté, inscrite dans la Constitution, et de notre sécurité que le Gouvernement garantit en fermant la porte aux migrants, mais en l’ouvrant largement aux armes nucléaires américaines. (Horizons et débats)

 

 L'EUROPE EN GRAND DANGER